10 milliards d’euros : Le prix inacceptable des violences sexuelles sur mineurs !

Violences sexuelles sur mineurs
Violences sexuelles sur mineurs

La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a récemment révélé que les violences sexuelles sur mineurs coûtent annuellement à la société près de 10 milliards d’euros. La majorité de ces coûts est liée aux conséquences à long terme sur la santé des victimes, englobant la prise en charge médicale et les comportements à risque qui en découlent.

La Ciivise, créée en 2021 dans le sillage du mouvement #MeToo par le gouvernement, indique que les agresseurs nous coûtent chaque année 9,7 milliards d’euros. Ces chiffres alarmants ont été publiés le lundi 12 juin, attirant l’attention sur l’urgence de lutter contre ces violences.

La commission a travaillé en étroite collaboration avec le cabinet Psytel pour estimer ces coûts. Psytel est un cabinet spécialisé dans les études de coûts en santé publique et la prévention des violences faites aux mineurs et aux femmes.

Les dépenses liées aux violences sexuelles sur mineurs se répartissent sur plusieurs secteurs. L’une des plus grandes dépenses concerne la santé à long terme des victimes. En effet, ces violences ont des conséquences psychologiques et physiques profondes sur les victimes, nécessitant une prise en charge médicale et psychologique importante. De plus, les victimes sont souvent sujettes à des comportements à risque, tels que la toxicomanie ou l’automutilation, qui nécessitent également un soutien et des interventions coûteux.

En outre, les frais judiciaires liés à la poursuite des agresseurs, ainsi que les coûts associés à la mobilisation de la police et de la justice, sont également considérables. La prévention, l’éducation et la sensibilisation à ces violences, bien que cruciales, représentent également un coût non négligeable pour la société.

Il est à noter que ces coûts ne sont que la partie visible de l’iceberg. La souffrance et le traumatisme vécus par les victimes, ainsi que l’impact sur leur qualité de vie, leur éducation, leur emploi et leurs relations ne peuvent être quantifiés en termes financiers.

Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de mettre en place des mesures préventives efficaces pour lutter contre les violences sexuelles sur mineurs. La Commission appelle à une prise de conscience et à une mobilisation générale pour freiner ce fléau. Le coût humain et sociétal de ces violences est immense, et des efforts concertés sont nécessaires pour protéger les enfants et les jeunes les plus vulnérables de notre société.

Il est essentiel de comprendre que la réduction de ces coûts n’est pas seulement une question financière. Il s’agit avant tout d’une question de droits humains, de justice et de respect de l’enfance. Les victimes de ces violences portent les séquelles toute leur vie et subissent un préjudice considérable à la fois physiquement et psychologiquement.

La Commission insiste sur le fait que ces violences sont évitables et que des mesures préventives efficaces peuvent réduire leur incidence. Celles-ci incluent une éducation sexuelle appropriée, le renforcement des systèmes de signalement et de protection, l’amélioration de l’accès à la justice pour les victimes, ainsi que la formation des professionnels de la santé, de l’éducation et de la justice pour reconnaître et réagir de manière adéquate aux cas de violences sexuelles.

En outre, la Ciivise plaide pour une approche plus intégrée pour lutter contre ces violences. Cela implique une meilleure coordination entre les différents acteurs, y compris les secteurs de la santé, de l’éducation, de la justice et de la police, ainsi que les organisations non gouvernementales et la société civile.

Les 10 milliards d’euros sont un coût lourd à supporter pour la société, mais le véritable coût de ces violences est incommensurable. Il est donc urgent de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prévenir ces violences et soutenir les victimes.

Pour conclure, il est important de rappeler que les violences sexuelles sur mineurs sont une question qui concerne l’ensemble de la société. Elles affectent non seulement les victimes elles-mêmes, mais aussi leurs familles, leurs communautés et la société dans son ensemble. En agissant ensemble, nous pouvons réduire ces violences et soutenir ceux qui en sont victimes, en créant une société plus sûre et plus juste pour tous.

Ces données devraient servir de catalyseur à la prise de conscience de l’ampleur de ce problème sociétal et à l’urgence de sa résolution. La lutte contre les violences sexuelles sur mineurs ne se gagne pas seulement sur le plan juridique ou policier, mais requiert également une mobilisation massive de la société civile et une évolution profonde des mentalités.

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