FINANCE

Seuil de richesse 2025 : À partir de quel revenu êtes-vous considéré comme riche en France ?

Seuil de richesse en France 2025 : Où vous situez-vous vraiment ?

Dans la lumière douce d’un après-midi de printemps, Thomas fixe l’écran de son ordinateur. Sur la page du Journal du Net, des chiffres précis s’alignent comme une frontière invisible entre ceux qui « y sont » et ceux qui en sont encore loin. Le seuil de richesse en France, cette ligne parfois rêvée, parfois critiquée, est désormais clair pour l’année 2025. Et pour Thomas, comme pour des millions de Français, cette donnée ne reste pas qu’une statistique : Elle est un miroir.

4 056 € nets par mois : La barre symbolique pour une personne seule

Selon les données de l’Observatoire des inégalités, relayées par le Journal du Net, le revenu médian mensuel net s’établit à 2 028 €. Pour être considéré comme « riche », il faut donc en gagner deux fois plus : 4 056 € nets par mois après impôts et prestations sociales. Ce seuil place directement l’individu dans les 7 % des Français les plus aisés, soit environ 4,7 millions de personnes.

Pour Thomas, qui vit seul dans un appartement en périphérie de Lyon et gagne un peu plus de 2 500 € nets, cette frontière semble encore lointaine. Mais il sait qu’elle n’est pas la même pour tout le monde.

Des seuils qui varient selon la composition familiale

Le calcul change radicalement dès qu’on parle de foyers :

  • Famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans : 5 272 € nets/mois
  • Couple sans enfant : 6 083 €
  • Couple avec un enfant de moins de 14 ans : 7 299 €
  • Couple avec deux enfants de plus de 14 ans : 10 138 €
  • Couple avec trois enfants, dont un de moins de 14 ans : plus de 11 354 €

Ces chiffres rappellent que la richesse n’est pas une notion figée : Elle dépend du nombre de bouches à nourrir, de mètres carrés à chauffer, et du coût de la vie selon la région où l’on habite.

Le sommet de la pyramide : Le 1 % et le 0,1 % les plus riches

Si 4 056 € permettent déjà de franchir le seuil de richesse, il faut un revenu bien supérieur pour rejoindre le club du 1 % des Français les plus fortunés : Au moins 7 512 € nets par mois. Et pour intégrer le cercle ultra-fermé du 0,1 %, il faut dépasser 19 514 € nets mensuels. Là, on ne parle plus simplement de confort, mais de patrimoine, de placements et de privilèges que la grande majorité ne connaîtra jamais.

À l’autre bout de l’échelle : La pauvreté et la classe moyenne

Le Journal du Net ne se contente pas de définir les riches, il rappelle aussi où se situe la pauvreté. Est considéré comme pauvre tout ménage vivant avec moins de 1 288 € nets par mois (soit 60 % du revenu médian). Entre 1 288 € et 1 608 €, on parle de ménages modestes. La classe moyenne s’étend de 1 608 € à 2 941 €, et la classe aisée commence au-delà de 2 941 €.

Pour Thomas, ce constat est amer : Si la classe moyenne englobe une bonne partie de la population, l’écart avec le sommet de la pyramide reste vertigineux.

Richesse : Une question de lieu et de perception

Les chiffres parlent, mais la réalité est plus nuancée. Dans un village de province, 4 000 € nets peuvent offrir une vie très confortable. À Paris, ils suffisent à payer un loyer conséquent et les charges, sans pour autant permettre de voyager régulièrement ou d’épargner massivement. La perception de la richesse est donc aussi géographique et subjective.

Thomas le sait : Pour certains, gagner 4 056 € nets est un rêve. Pour d’autres, c’est juste « le minimum pour vivre correctement ». Ce décalage d’appréciation est au cœur du débat.

En 2025, les données du Journal du Net offrent un cadre clair pour comprendre les écarts de revenus en France. Mais elles rappellent aussi que la richesse ne se résume pas à un chiffre : Elle se vit, se ressent et se mesure à l’aune des besoins, des envies… et parfois des frustrations.

Yann GOURIOU

Auteur indépendant installé en Bretagne, je réalise des enquêtes et des reportages de terrain pour mon blog. J’écris avec une approche humaine, sensible et engagée, en donnant la parole à celles et ceux dont on n’entend rarement la voix.

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