Nouvelle réforme 2025 : comment le plafonnement des IJ impacte votre salaire et votre protection sociale.

Arrêt maladie 2025 : Quelles sont les nouvelles règles, obligations et conséquences pour les salariés ?

SANTE

Un matin de janvier, une fatigue soudaine…

Inès, 37 ans, assistante de direction à Nantes, ne s’attendait pas à ce que sa toux hivernale dégénère en une bronchite carabinée. Son médecin, soucieux de sa récupération, lui prescrit un arrêt de travail. Mais devant la pile de papiers à remplir, les règles à respecter, les codes CPAM à suivre et les nouvelles obligations de 2025, un doute s’installe dans son esprit : Est-elle vraiment protégée comme avant ?

Arrêt maladie ou arrêt de travail : Quelle différence ?

Arrêt de travail est un terme générique désignant toute interruption professionnelle prescrite par un médecin. Il peut être :

  • Pour maladie,
  • Pour accident du travail,
  • Pour maladie professionnelle,
  • Ou encore maternité/paternité.

En revanche, l’arrêt maladie est une sous-catégorie de l’arrêt de travail : Celui délivré en cas de maladie non professionnelle.

📌 À retenir : Tous les arrêts maladie sont des arrêts de travail, mais tous les arrêts de travail ne sont pas des arrêts maladie.

Les obligations du salarié en cas d’arrêt maladie

Dès la prescription médicale :

  1. Informer son employeur sous 48 heures, oralement ou par écrit.
  2. Transmettre l’arrêt maladie à la CPAM via Ameli.fr, ou par courrier avec les volets 1 et 2.
  3. Respecter les heures de présence à domicile si l’arrêt le stipule (souvent 9h-11h / 14h-16h).
  4. S’abstenir de toute activité incompatible avec la guérison.
  5. Prolonger l’arrêt si nécessaire, sans laisser de rupture entre les dates.

Les obligations de l’employeur en cas d’arrêt maladie

  1. Transmettre l’attestation de salaire à la CPAM pour permettre le calcul des IJ.
  2. Maintenir une partie du salaire après 7 jours de carence (en général 90% puis 66% selon la convention).
  3. Respecter la confidentialité médicale.
  4. Ne pas contacter le salarié pour des motifs professionnels abusifs.

Prolongation d’un arrêt de travail : Attention aux délais !

Inès l’apprend à ses dépens : Son médecin était en congé la veille de la fin de son arrêt initial. Résultat : Une rupture entre les deux arrêts, ce qui annule la continuité pour la CPAM.

Les règles à connaître :

  • Une prolongation doit impérativement être prescrite avant la fin de l’arrêt en cours.
  • Un arrêt rétroactif n’est accepté que s’il est motivé par une impossibilité avérée (hospitalisation, etc.).
  • Pas de jour de carence supplémentaire si l’arrêt est continu.

Ce qui change en 2025 : Plafonnement, formulaire sécurisé, et plus encore

📌 Depuis le 1er avril 2025 :

  • Les indemnités journalières sont plafonnées à 1,4 fois le SMIC (41,47 €/jour brut), contre 1,8 auparavant.
    👉 Cela réduit les versements pour les salariés au salaire mensuel > 2 500 €.
  • Les entreprises doivent compenser cette perte, souvent via les régimes de prévoyance.

📌 À partir du 1er juillet 2025 :

  • Seul le formulaire Cerfa sécurisé (avec hologramme et encre magnétique) est accepté en format papier.

👉 Les anciens modèles sont refusés, même s’ils sont remplis correctement.

🎯 Objectif : Lutter contre la fraude aux arrêts maladie, qui a explosé en 2024.

Durée maximale d’un arrêt maladie : Ce que dit la loi

Il n’existe pas de durée maximale fixe, mais plusieurs paliers :

SituationDurée maximale
Arrêt simple (IJSS)360 jours sur 3 ans (sous conditions)
Affection de longue durée (ALD)3 ans
InvaliditéÉvaluation par le médecin conseil

La CPAM peut suspendre les IJ après expertise médicale, ou exiger une visite de contrôle.

Les arrêts maladie impactent-ils la retraite ?

Oui, mais tout dépend du type d’arrêt et de la durée.

  • Les jours d’arrêt ouvrent des droits à la retraite de base (CNAV) s’ils donnent lieu à indemnisation.
  • En revanche, ils ne sont pas toujours comptabilisés pour la retraite complémentaire (Agirc-Arrco).
  • S’ils sont nombreux et/ou non indemnisés, ils peuvent retarder la date de départ effectif, car :
    • Moins de trimestres validés.
    • Moins de points retraite accumulés.

Entre protection sociale et vigilance administrative

Inès a finalement compris qu’en 2025, être en arrêt maladie, ce n’est plus juste « se reposer« . C’est se protéger administrativement : Faire les démarches dans les temps, utiliser les bons formulaires, prévenir l’employeur, surveiller le maintien de salaire, et même… calculer l’impact à la retraite.

Dans une société qui vise à lutter contre les abus tout en préservant les droits légitimes, le salarié devient un acteur informé de sa santé et de ses droits.

Et mieux vaut prévenir que payer cher une simple erreur de date, un formulaire périmé ou un oubli d’envoi.

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