haine raciste

Les députés LFI confrontés à une vague de haine raciste

POLITIQUE

Lors de la rentrée parlementaire, un simple cliché a suffi à déclencher une véritable tempête de commentaires racistes et haineux sur les réseaux sociaux. Publiée le vendredi 19 juillet sur X, la photo en question montrait quatre jeunes députés de la France Insoumise (LFI) assis sur un banc à l’Assemblée Nationale : Raphaël Arnault, Aly Diouara, Sébastien Delogu, et Carlos Martens Bilongo.

Raphaël Arnault, nouvellement élu dans le Vaucluse et âgé de 29 ans, est particulièrement connu pour son engagement au sein du mouvement antifasciste La Jeune Garde. Il a légendé la photo avec une phrase provocante : « RN pas content », faisant référence au Rassemblement National. Aly Diouara, député de Seine-Saint-Denis, a ajouté : « Ils ne veulent pas que l’on soit là, alors on y est ! », soulignant leur détermination à siéger malgré les oppositions.

Une vague de réactions haineuses et racistes

Rapidement, le cliché a suscité des milliers de réactions, allant des propos racistes aux menaces de violence. Carlos Martens Bilongo, député du Val-d’Oise, a réagi le lendemain sur X : « Une simple photo à l’Assemblée Nationale. Des centaines, des milliers de réactions racistes et haineuses ». Face à cette situation intolérable, il a annoncé qu’il adressait « un signalement à la Procureure de la République de Paris au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale ».

Ses collègues députés, Sébastien Delogu des Bouches-du-Rhône et Raphaël Arnault, ont rapidement partagé ce tweet, exprimant leur solidarité et leur indignation. Le dimanche 21 juillet, Aly Diouara a également pris la parole sur X : « Oui, un simple cliché photographique a suscité des dizaines de milliers de réactions haineuses, racistes, xénophobes. Et vous savez quoi ? Le lendemain, nous y étions de nouveau à l’Assemblée Nationale et nous y siégerons fièrement dans les semaines et mois à venir ».

Des parcours marqués par l’engagement et la résilience

Le profil de Raphaël Arnault avait déjà suscité de nombreuses attaques, notamment de la part du Premier Ministre Gabriel Attal, de la droite et de l’extrême droite. Son engagement antifasciste et son appartenance à La Jeune Garde ont été constamment mis en avant par ses détracteurs, qui l’ont même surnommé « le candidat fiché S » durant la campagne des législatives. En outre, il a été critiqué pour un communiqué sur l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Malgré ces controverses, Raphaël Arnault a triomphé au second tour des élections législatives le 7 juillet, battant une candidate du Rassemblement National. Ce succès, il le doit en partie au report des voix d’un candidat de gauche dissident, éliminé au premier tour, qui s’était rangé derrière lui.

Une réponse juridique et politique exemplaire

Face à cette vague de haine, les députés LFI ont choisi de réagir de manière exemplaire, en utilisant les outils juridiques à leur disposition et en continuant de siéger avec détermination. Leur démarche de signaler ces faits à la justice montre leur volonté de lutter contre le racisme et la xénophobie, tout en affirmant leur place légitime à l’Assemblée Nationale.

Ce triste épisode révèle une fois de plus l’ampleur des défis que doivent affronter les représentants de la diversité au sein des institutions françaises. Cependant, la réaction des députés LFI témoigne de leur résilience et de leur engagement à faire face à l’intolérance sous toutes ses formes.

En somme, ce qui aurait pu rester une simple anecdote photographique est devenu un puissant symbole de lutte contre le racisme et la haine, rappelant à tous que chaque acte de discrimination doit être dénoncé et combattu avec vigueur.

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