Pourquoi l’alerte enlèvement pour Santiago a-t-elle été levée en France ?
Le mystère entourant la disparition du petit Santiago, un bébé de 18 jours, a secoué la France après son enlèvement de l’hôpital Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Mardi soir, le parquet de Bobigny a décidé de lever l’alerte enlèvement, laissant de nombreux Français se demander pourquoi cette décision a été prise alors que l’enfant n’a toujours pas été retrouvé. Cette mesure a été adoptée après que les enquêteurs ont acquis la conviction que le couple, suspecté d’avoir enlevé leur propre enfant, pourrait se trouver en Belgique. Suite à cette hypothèse, c’est la Belgique qui a pris le relais en émettant un avis de recherche.
Mais qu’est-ce qui justifie la fin de l’alerte enlèvement en France, et comment fonctionne ce dispositif qui se déploie rapidement en cas de disparition inquiétante ?
Le contexte de la disparition
Santiago, un bébé né prématurément et dont la santé nécessite une prise en charge médicale constante, a été enlevé dans la nuit de lundi à mardi par ses parents. L’alerte enlèvement, déclenchée dès mardi en France, a mobilisé les forces de l’ordre et les médias pour diffuser massivement les informations relatives à l’enfant et ses ravisseurs présumés. Mais malgré les efforts déployés, aucune trace du nourrisson n’a été retrouvée sur le territoire français.
Pourquoi l’alerte enlèvement a-t-elle été levée ?
Mardi soir, le parquet de Bobigny a décidé de lever l’alerte enlèvement, bien que Santiago n’ait pas encore été localisé. Selon Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny, les informations recueillies par les enquêteurs suggéraient que le couple avait probablement franchi la frontière belge avec l’enfant. Cette hypothèse a été confirmée par la mise en place d’une enquête européenne, permettant aux autorités belges de prendre le relais dans les recherches via le dispositif « Child Alert ».
La décision de lever l’alerte enlèvement en France s’explique par le fait que ce dispositif est national. Une fois que l’on suspecte que l’enfant a quitté le territoire, ce sont les accords internationaux qui prennent le relais, en collaboration avec les autorités du pays concerné, en l’occurrence la Belgique.
Comment fonctionne le dispositif alerte enlèvement ?
Le dispositif alerte enlèvement en France, inspiré de l’« Amber Alert » américaine, est un mécanisme d’urgence destiné à alerter massivement la population en cas d’enlèvement d’enfant. Ce système repose sur quatre critères essentiels pour être déclenché :
- Il doit s’agir d’un enlèvement avéré, et non d’une disparition ou d’une fugue.
- La victime doit être mineure.
- La vie ou l’intégrité physique de l’enfant doit être en danger.
- Les autorités doivent disposer d’informations utiles à la localisation de l’enfant ou du ravisseur.
Dans le cas de Santiago, ces critères étaient réunis, justifiant le déclenchement de l’alerte en France. Toutefois, l’alerte ne peut être maintenue indéfiniment. Une fois que les éléments indiquent un possible déplacement à l’étranger, la collaboration avec les autorités locales prend le relais, et l’alerte française est levée.
Le relais pris par la Belgique : « Child Alert »
En Belgique, c’est le dispositif « Child Alert » qui a été activé par la police fédérale, à la demande du parquet de Mons, ville située à proximité de la frontière française. Ce mécanisme est similaire à celui de la France, diffusant largement les informations relatives à l’enlèvement pour permettre une mobilisation générale. Les autorités belges ont donc relayé l’alerte, lançant un appel à témoins pour retrouver le couple et le bébé.

Les descriptions du couple et du bébé
Les parents, âgés de 23 et 25 ans, sont considérés comme les principaux suspects dans cet enlèvement. Le père, vêtu d’un jeans foncé, d’un T-shirt blanc, d’un blouson en jeans et d’un surblouson noir, et la mère, portant un pull blanc, une jupe verte et un blouson bleu, sont activement recherchés. Ils circuleraient à bord d’une Audi A4 bleu foncé immatriculée en France. Santiago, quant à lui, est décrit comme ayant les cheveux blonds et portant un pyjama blanc en velours épais.
Une coopération internationale essentielle pour retrouver Santiago
Le cas du petit Santiago montre à quel point la coopération internationale est essentielle dans les affaires d’enlèvement d’enfants. Si l’alerte enlèvement a été levée en France, les recherches se poursuivent activement en Belgique. Le sort de Santiago reste préoccupant, sa santé étant fragile en raison de sa naissance prématurée. Espérons que cette mobilisation conjointe des deux pays permettra de retrouver rapidement ce bébé, qui nécessite des soins médicaux urgents.