Éléonore : « À l’instant où Sébastien Chenu évoque une dissolution « nécessaire dès que possible » et que Marine Le Pen intime à ses troupes qu’en cas de scrutin, « ils doivent l’emporter », une question me hante : Sommes-nous aux portes d’un basculement historique de la République, où le RN prendrait enfin les rênes du pouvoir ? »
🇫🇷 Dissolution imminente ? Le grand pari du RN
Les jours s’écoulent dans un climat de tension à l’Assemblée Nationale. Entre passes d’armes politiques, immobilisme gouvernemental et majorité relative inefficace, une sensation flotte dans l’air chaud de ce mois de juin 2025 : Le vent du changement pourrait bien souffler sur le Palais-Bourbon. Et ceux qui le hument avec le plus d’acuité ne sont autres que Sébastien Chenu et Marine Le Pen, figures de proue du Rassemblement National.
🗣️ « La dissolution est nécessaire dès que possible » — Chenu pose la première pierre
Le dimanche 30 juin 2025, invité sur CNews, Sébastien Chenu ne mâche pas ses mots. Le député du Nord, vice-président de l’Assemblée Nationale, fustige un gouvernement qui « n’a plus de cap », un Premier Ministre, François Bayrou, qui « rame sans boussole », et une Assemblée « à l’arrêt total ».
« Il faut redonner la parole au peuple. La dissolution est nécessaire dès que possible », lâche-t-il sans détour. La scène est solennelle, presque dramatique. Face aux caméras, il trace une ligne claire : Soit l’exécutif présente une feuille de route convaincante à la rentrée, soit le RN déposera une motion de censure. Et si celle-ci est votée, l’Assemblée sera dissoute.
Mais dans les coulisses, le ton est déjà donné : Le RN ne croit plus à une sortie de crise par le compromis.
🎯 Une stratégie millimétrée : Forcer la main à l’Élysée
Derrière les mots de Chenu se dessine une stratégie politique implacable. Le Rassemblement National n’attend plus l’effondrement du système, il l’anticipe et l’organise. Une motion de censure en septembre ou octobre ? Ce serait le signal d’alerte. Un rejet de la confiance ? L’occasion rêvée. L’idée n’est pas simplement de critiquer : Il s’agit de pousser le président à acter une dissolution inévitable.
Et pour cause, à partir du 8 juillet, Emmanuel Macron aura le droit constitutionnel de dissoudre. Il l’avait déjà fait une fois en 2024 — Pourquoi ne pas recommencer ? Le RN, lui, se prépare en conséquence.
👩✈️ Marine Le Pen galvanise les troupes : « Si dissolution, nous devons l’emporter »
Deux jours plus tôt, Marine Le Pen réunissait les cadres du parti lors d’un séminaire stratégique à huis clos. Là, dans une salle sobre, mais électrique, elle lance une phrase qui résonne comme un appel au combat :
« Ne vous laissez pas endormir. Il serait dangereux de penser qu’il n’y aura pas de dissolution. S’il y en a une… nous devons l’emporter. »
Pas de demi-mesure. Pour Marine Le Pen, la prochaine dissolution ne doit pas être une surprise, mais un tremplin. Elle rappelle que le RN n’a jamais été aussi haut dans les sondages, que les Français veulent du changement, et que les législatives anticipées pourraient bien être le moment décisif de la conquête du pouvoir.
⚖️ Crise institutionnelle et crise de régime ?
La situation politique actuelle, entre blocage parlementaire, inflation sociale et crise de représentativité, semble irrémédiablement instable. François Bayrou, appelé à Matignon dans un élan d’unité, peine à rassembler. Les alliances sont fragiles, les compromis stériles. Face à cela, Marine Le Pen se positionne comme la seule alternative crédible, capable d’assurer une majorité cohérente et une direction ferme.
Sébastien Chenu, dans ses interviews, ne cesse de le marteler : « Ce gouvernement n’a plus de légitimité. » Le discours est clair, calibré, prêt pour les urnes.
📊 Le RN prêt à gouverner ?
Depuis janvier, Jordan Bardella multiplie les déplacements, les réunions de terrain, les séminaires internes. La machine RN tourne à plein régime. Le parti revoit ses investitures, modernise sa communication, affine ses propositions. Le but est simple : Ne pas être pris de court si l’Élysée annonce des législatives d’un jour à l’autre.
Marine Le Pen veut éviter les erreurs de 2022. Cette fois, elle veut une majorité, une vraie. Une majorité qui gouverne. La dissolution, ce n’est pas un risque. C’est une opportunité historique.
🧨 Vers une bascule de régime ?
Alors que l’été s’installe, le compte à rebours semble enclenché. Le RN affûte ses armes. Chenu, en éclaireur, martèle que l’heure est venue. Marine Le Pen, en stratège, prépare ses troupes. Le scénario d’une dissolution en septembre ou octobre prend forme.
Reste à savoir si Emmanuel Macron prendra le risque de relancer les dés de la démocratie parlementaire. Mais une chose est certaine : Le Rassemblement National est prêt — et il le clame haut et fort.