Solène : « Et si vous appreniez, comme moi, que certaines mères perçoivent jusqu’à 50 000 euros par an grâce aux allocations ? Feriez-vous treize enfants… par amour ou par stratégie ? »
Le choc d’un chiffre : 47 000 € d’aides publiques par an
Cheryl Prudham, 34 ans, réside à Sittingbourne, au Royaume-Uni. Elle n’est ni une célébrité, ni une femme politique, ni une héritière. Et pourtant, son nom fait couler beaucoup d’encre outre-Manche. Pourquoi ? Parce que Cheryl attend son treizième enfant, et qu’elle perçoit l’équivalent de 47 000 euros d’allocations familiales par an, soit plus de 4 000 euros par mois.
Dans un pays où l’inflation ronge le quotidien de millions de familles, où les politiques sociales sont en pleine mutation et où la rigueur budgétaire est le mot d’ordre, le cas Prudham dérange. Et pour cause : cette mère célibataire a construit sa vie autour d’un modèle que certains qualifient d’opportuniste, d’autres de résilient. Mais personne ne reste indifférent.
Un parcours hors-norme
Cheryl Prudham n’a jamais caché sa situation. Elle est fière de ses enfants. Douze actuellement. Treize, d’ici quelques mois. Tous sont nés de trois unions différentes. Elle élève seule la majorité d’entre eux. Et si elle vit sans emploi déclaré, ce n’est pas sans ressources : les aides sociales britanniques lui assurent un revenu stable, supérieur à celui de nombreux salariés britanniques.
Mais derrière les chiffres se cache une organisation militaire. Chaque matin, Cheryl doit habiller, nourrir, encadrer, accompagner, éduquer, soutenir. Et recommencer. Chaque jour, douze cris, douze humeurs, douze présences. Et bientôt treize.
Elle a déclaré à la presse locale que sa maternité n’est pas le fruit d’un calcul mais d’un désir de famille. Elle aime les enfants. Et elle n’a jamais eu honte d’en vouloir beaucoup. D’autres le font pour la carrière. Elle, c’est pour la maternité.
Les aides qui font scandale
Selon les calculs de plusieurs tabloïds britanniques, les aides sociales perçues par Cheryl dépassent les 47 000 € par an, une somme qui comprend les allocations familiales, les aides au logement, les subventions complémentaires, et divers avantages liés à sa situation de mère isolée.
Le système britannique accorde une aide pour chaque enfant, sans plafonnement strict, contrairement à la France. Pour chaque enfant, Cheryl perçoit l’équivalent de 150 à 300 € par mois, auxquels s’ajoutent les bonus liés à la situation sociale, les aides au chauffage, à l’électricité, aux transports…
Pour ses détracteurs, cette stratégie frôle l’abus. « Elle fait des enfants pour l’argent », entend-on souvent. Mais Cheryl s’en défend. Elle affirme aimer chacun de ses enfants et ne vivre que pour eux. Mais elle n’hésite pas non plus à exposer leur quotidien sur les réseaux sociaux ou dans les médias, ce qui alimente la polémique.
La dépense qui a mis le feu aux poudres
En 2015, Cheryl Prudham a fait parler d’elle pour avoir dépensé plus de 1 300 euros pour l’anniversaire d’un de ses enfants, dont 500 € pour un quad. Les tabloïds se sont jetés sur l’affaire. Comment justifier une telle somme, issue en grande partie des impôts des contribuables, pour une fête privée ?
La réponse de Cheryl ? Elle assume. Elle veut que ses enfants aient tout ce dont ils rêvent. Qu’ils ne manquent de rien. « Ce n’est pas parce qu’on vit grâce aux aides qu’on doit vivre misérablement », dira-t-elle à la télévision britannique.
Et en France ? Un autre monde…
Dans l’Hexagone, le système d’aides sociales est profondément différent. Pour trois enfants, une famille française perçoit environ 300 à 600 € par mois, selon les revenus. Le versement est modulé, plafonné, et soumis à déclaration fiscale.
Un cas comme celui de Cheryl serait quasiment impossible. Au-delà de six enfants, les montants n’augmentent plus significativement. Et aucune fête d’anniversaire somptueuse ne serait financée par l’équivalent français de la CAF.
Le débat : Abus ou modèle ?
Le cas de Cheryl Prudham soulève une question fondamentale dans les sociétés occidentales : jusqu’où peut-on aller avec les aides sociales ?
Est-il acceptable de vivre uniquement des allocations, si la loi l’autorise ? Faut-il remettre en cause le système ou le comportement individuel ? Est-ce la faute d’une mère qui élève ses enfants avec les moyens qu’on lui donne, ou celle d’un État qui ne régule pas assez ?
Certains saluent son courage. D’autres l’accusent de parasitisme. Mais une chose est sûre : Cheryl Prudham incarne une réalité dérangeante. Et elle force la société à regarder en face les failles — ou les forces — de ses dispositifs sociaux.
Un treizième bébé et une tempête médiatique
À l’heure où les Britanniques s’interrogent sur la soutenabilité de leur modèle social, l’annonce du 13ᵉ enfant a relancé toutes les polémiques. Et Cheryl, elle, continue d’avancer. Déterminée, convaincue, et souriante.
« Treize, c’est peut-être un chiffre maudit pour certains… Moi, je crois que c’est un chiffre porte-bonheur », confie-t-elle à un journal local.
Une mère, un système, une société en question
Le cas Cheryl Prudham n’est pas qu’une histoire de maternité. C’est une loupe posée sur les contradictions d’un système, sur les jugements portés à l’encontre des mères, sur la frontière floue entre choix personnel et avantage social. Une mère courage ou une stratège sociale ? À chacun de juger.