Chloé : « Pourquoi un journaliste aussi influent que Pascal Praud décide-t-il publiquement de tourner le dos à la Macronie ? Que cache cette colère ? Une rupture sincère ou une stratégie plus subtile ? »
Dans les coulisses d’un ras-le-bol médiatique
C’était un matin d’apparence ordinaire. Dans les studios de CNews, les caméras s’allumaient, les techniciens ajustaient les micros, et la voix de Pascal Praud s’élevait comme à son habitude, entre verbe vif et ton martial. Mais ce jour-là, quelque chose avait changé. Dans sa bouche, une phrase allait trancher comme un couperet :
« Je ne supporte plus la Macronie. »
Ce n’était pas une envolée de plateau. Ce n’était pas une exagération radiophonique destinée à provoquer le buzz. C’était, à l’en croire, une confession. Un déclic. Une fracture nette et assumée.
À 59 ans, Pascal Praud n’est pas un novice du paysage médiatique. Longtemps figure familière des commentateurs sportifs, il s’est mué ces dernières années en éditorialiste politique redouté, à la tête d’émissions de débat aux audiences impressionnantes. Son émission sur CNews, « L’Heure des pros », fait partie du rituel matinal de centaines de milliers de Français. Et c’est précisément là que sa déclaration a pris tout son sens.
De l’admiration au rejet : La lente dérive d’un homme de droite
Car Pascal Praud n’a jamais caché ses sympathies conservatrices. Ni ses exigences vis-à-vis de ceux qui dirigent. Si certains l’accusent de pencher trop à droite, lui revendique sa liberté d’analyse. Il a, dans un passé récent, reconnu à Emmanuel Macron certaines qualités, une intelligence stratégique, une capacité à désamorcer les crises.
Mais le ver était dans le fruit. Selon lui, la Macronie, entité aux contours flous mais aux visages bien identifiables – ministres, porte-paroles, députés, relais médiatiques – a basculé dans l’arrogance, voire l’aveuglement.
Dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles, Praud met les mots là où beaucoup n’osent qu’esquisser des silences gênés. Il dit avoir été frappé, ces dernières semaines, par ce qu’il appelle la suffisance assumée de certains membres de la majorité présidentielle.
« Quand je les entends parler, j’ai parfois l’impression qu’ils s’adressent à un peuple d’enfants. Ils ne supportent pas la contradiction. »
Un tacle à la jugulaire. L’ancien de TF1 sait manier les mots comme les projectiles. Mais cette fois, ce n’est pas une simple provocation de plateau : C’est une mise à distance idéologique. Un désaveu.

Ce qu’il reproche à la Macronie : Distance, mépris et technocratie
Dans son analyse, Pascal Praud ne remet pas seulement en cause les hommes. Il dénonce un climat, une atmosphère, une manière d’exercer le pouvoir.
« Quand les soutiens d’Emmanuel Macron défendent leurs idées, ils le font comme s’il s’agissait de vérités absolues. Sans nuance, sans doute, sans humilité. »
À ses yeux, la Macronie est devenue un cercle fermé, qui fonctionne en vase clos, sourd aux cris qui montent des ronds-points, des campagnes, des banlieues oubliées. Une technocratie convaincue d’avoir toujours raison, même quand elle a tort.
Praud cite en exemple la gestion des retraites, la crise de l’hôpital public, les hausses d’impôts camouflées dans les réformes. Mais ce qui l’irrite le plus, c’est cette manière qu’ont certains députés de la majorité de dénigrer systématiquement toute opposition.
« On dirait qu’ils veulent rééduquer les Français plutôt que les représenter. »
Une critique qui divise jusque dans son propre camp
Mais cette prise de parole n’est pas sans conséquence. Elle trouble, elle dérange. Même au sein de l’électorat de droite, nombreux sont ceux qui voient en Macron un rempart contre les extrêmes. Or, Pascal Praud, en rompant avec la Macronie, envoie un message ambigu : À qui va-t-il désormais accorder sa confiance ? À Marine Le Pen, qu’il dit ne pas soutenir ? À Éric Zemmour, dont il partage parfois certains constats ? Ou prêche-t-il simplement pour un retour à une droite classique, gaullienne, qu’il estime trahie par les opportunismes Macronistes ?
Dans les couloirs de CNews et d’Europe 1, les langues se délient. Certains parlent d’un coup de com’, d’une manœuvre de repositionnement. D’autres y voient au contraire une authentique crise de conscience, une lassitude sincère face à un pouvoir qui a perdu pied avec le réel.
Une parole symptomatique du climat politique actuel
Ce que révèle surtout cette sortie de Pascal Praud, c’est le désenchantement général qui règne dans les sphères médiatiques comme dans l’opinion. L’époque est à la défiance. Le mot « Macronie », jadis synonyme de jeunesse et de renouveau, est devenu pour certains un symbole d’usure et d’arrogance.
Et dans ce grand théâtre du politique, les journalistes vedettes sont aussi des acteurs. Quand Pascal Praud parle, c’est toute une partie de l’électorat, souvent silencieuse mais attentive, qui prête l’oreille. Il est l’écho de ce que des millions ressentent sans toujours pouvoir le formuler.
Un avertissement adressé à Emmanuel Macron ?
Dans cette séquence, Pascal Praud joue peut-être un rôle plus stratégique qu’il n’y paraît. En se distanciant de la Macronie, il prend les devants d’un possible basculement du paysage politique. Il se positionne, s’autonomise, prend date. Pour lui-même, mais aussi pour les électeurs désabusés, ceux qui ne se retrouvent ni dans le populisme de LFI, ni dans l’extrême droite, ni dans un Macronisme devenu, à leurs yeux, hautain et sourd.
Une parole tranchante qui trouve un écho dans une France fracturée
Pascal Praud n’est pas un politique. Il ne brigue aucune élection. Et pourtant, sa parole pèse. En déclarant ne plus supporter la Macronie, il ne fait pas que s’exprimer : Il alerte ! Et derrière cette alerte se cache peut-être une vérité plus large : Celle d’un pays dont les élites gouvernantes, par excès de certitudes, sont en train de perdre le lien avec ceux qu’elles prétendent représenter.
👉 « Il fut un temps où j’avais envie d’y croire. Aujourd’hui, je ne peux plus entendre le mot « Macronie » sans lever les yeux au ciel ou ressentir un mélange d’exaspération, de trahison et de dégoût… » 🤮🤮🤮
Il y a quelques années encore, je faisais partie de ces Français qu’on qualifiait de « raisonnables ». Ni militant acharné, ni opposant systématique. Un électeur modéré, lucide, exigeant. J’ai voté pour Emmanuel Macron en 2017. Et je l’ai même défendu parfois, au début. Je croyais en sa promesse de modernité, de dépassement des clivages, d’Europe forte, d’égalité des chances. Mais aujourd’hui, je le dis haut et fort : Je ne supporte plus la Macronie. 🤢🤢🤢
Ce n’est pas une simple lassitude. C’est un ras-le-bol profond, une prise de conscience douloureuse, nourrie par des années d’arrogance, de mépris, d’aveuglement technocratique et de décisions absurdes.
Le mépris est sans doute ce que je retiens le plus de ces années Macron. Ce président qui nous parlait « d’amour de la République », qui nous promettait de nous rassembler, a fini par fracturer le pays comme jamais.
Les « gens qui ne sont rien », les « fainéants », ceux qui « traversent la rue pour trouver du travail », les « Gaulois réfractaires »… Je n’oublie rien. Derrière ces mots, ce n’est pas seulement une erreur de langage : c’est une vision du peuple, une vision élitiste, condescendante, détachée du réel. Macron parle de la France comme un cadre dirigeant parle d’une entreprise en difficulté. Et nous, citoyens, sommes réduits à des variables d’ajustement.
Ma femme est infirmière. Je l’ai vue pleurer de fatigue et de colère pendant le Covid. On l’applaudissait à 20h, Macron la décorait de mots creux… puis plus rien. Les primes n’ont pas compensé les années de mépris. Les lits ont continué de fermer. Les postes sont vacants. L’hôpital public est exsangue. Il y a des services d’urgence qui ferment tous les mois. Et pendant ce temps, la Macronie parle de « transformation », de « virage ambulatoire », comme s’il s’agissait d’une start-up.
Le résultat est là : Des morts évitables, des burn-out, des démissions par milliers.
Je ne suis pas syndiqué. Mais comme beaucoup, j’ai vécu la réforme des retraites comme une gifle. Une réforme imposée à coups de 49.3, sans majorité parlementaire, sans débat démocratique. Une réforme injuste, brutale, qui a ignoré les millions de Français descendus pacifiquement dans la rue.
Ce n’est pas le fond seulement qui choque, c’est la méthode. Le passage en force. Le refus d’écouter. Le déni de démocratie. Et les soutiens Macronistes, avec leurs airs supérieurs, nous expliquant que « c’est pour notre bien ». Non. C’est pour satisfaire les marchés. Pas pour nous.
Je vis à Toulouse. Je peux vous dire qu’ici, la sécurité est un sujet concret. Et pourtant, sous Macron, on a eu des annonces, des lois, des comités, des numéros verts… mais peu d’actes concrets sur le terrain. Les policiers sont débordés, mal encadrés, envoyés en première ligne dans des quartiers où l’État a déjà reculé.
Pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur se pavane, multiplie les déclarations-chocs, mais l’insécurité progresse. Les incivilités explosent. La justice est à genoux. Les moyens manquent. Et Macron parle de « réarmement civique » pendant que des mères de famille dorment avec un couteau sous l’oreiller.
Je suis sensible à l’écologie. Mais là aussi, la Macronie a trahi. Grand bla-bla à la COP, petites lois sans effets. Pendant qu’on demande aux Français de baisser le chauffage, on continue à financer les jets privés, à bétonner les terres agricoles, à soutenir les lobbys de Total ou de Vinci.
Macron a supprimé la taxe carbone sous la pression des Gilets jaunes, puis a tenté de repeindre sa politique en vert. Résultat : ni transition réelle, ni vision durable, juste une série de mesures désordonnées pour cocher les cases européennes.
Mais ce qui m’insupporte le plus, c’est ce que Pascal Praud a justement dénoncé : L’arrogance des soutiens d’Emmanuel Macron. Des députés hors-sol, qui vivent entre plateaux télé, ministères et réseaux sociaux, coupés du terrain. Ils récitent tous les mêmes éléments de langage. Ils regardent de haut ceux qui doutent. Ils répondent à côté. Ils n’ont pas de racines. Pas de culture populaire. Pas de mémoire.
Quand un peuple souffre, on l’écoute. On ne lui explique pas qu’il est « dans l’erreur ». On ne lui fait pas la leçon. Mais la Macronie, c’est ça : Une leçon permanente, une école du mépris, une verticalité insupportable.
👉 Et maintenant ?
Je n’attends plus rien de ce pouvoir. Ni de Macron. Ni de ses clones. Je suis un citoyen parmi tant d’autres. Mais je refuse de me taire. Et je suis heureux que des figures médiatiques comme Pascal Praud osent dire ce que beaucoup pensent en silence. Peut-être qu’il est temps que d’autres voix se lèvent. Pas pour remplacer une élite par une autre. Mais pour rappeler que le pouvoir ne vaut que s’il écoute, respecte et sert.
Je ne supporte plus la Macronie ! ☠️ Et je ne suis pas seul…