Hôpital en crise, réforme imposée, écologie sacrifiée… Découvrez pourquoi tant de Français ne supportent plus la Macronie.

« Je ne supporte plus la Macronie » : Le cri d’un électeur désabusé après 7 ans de mépris, de fractures sociales et de désillusions

POLITIQUE

Le cri d’un électeur lucide, entre trahisons politiques et fracture démocratique

Il fut un temps où Julien voulait y croire. Il ne militait pas, n’affichait pas de drapeau, ne scandait pas de slogans. Il faisait partie de ces Français qu’on appelait encore les « modérés », les « raisonnables », les « lucides ». Ni extrême, ni naïf. Juste soucieux de comprendre et d’espérer.

En 2017, comme beaucoup, Julien a voté Emmanuel Macron. Il avait 40 ans, deux enfants, une vie de famille ordinaire à Toulouse et une envie sincère de voir la France se réconcilier avec elle-même. Le jeune candidat avait promis la fin des clivages, l’Europe forte, la justice sociale, une République bienveillante. L’image du renouveau, le verbe élégant, la maîtrise des dossiers… tout semblait indiquer une rupture avec les vieilles pratiques politiques.

Mais aujourd’hui, sept ans plus tard, Julien serre les dents. Et sa colère est froide. Réfléchie. Ancrée.

« Je ne supporte plus la Macronie », lâche-t-il d’un ton net. « Ce n’est pas une lassitude. C’est un ras-le-bol total, une prise de conscience amère. »

Le début d’un désenchantement

Tout n’a pas basculé d’un coup. La désillusion s’est insinuée doucement, année après année, discours après discours. Julien a commencé à tiquer dès les premiers mots malheureux. Les « gens qui ne sont rien ». Les « fainéants ». Ceux qui n’ont qu’à « traverser la rue » pour trouver du travail. Les « Gaulois réfractaires ».

Ce n’était pas juste de la maladresse, pensait-il. C’était un mépris de classe camouflé en franchise politique. Une condescendance assumée. L’homme qui promettait de rassembler semblait au contraire fracturer, diviser, exclure.

Le Covid, les soignants… et l’oubli

Julien a une femme infirmière. Il l’a vue s’effondrer en larmes, fatiguée, à bout, pendant la pandémie. Il se souvient des applaudissements à 20h. Des « héros du quotidien » encensés dans les médias. De Macron qui déclamait des éloges lyriques. Puis plus rien. Pas d’augmentation pérenne. Pas de changement structurel. Seulement des fermetures de lits, des services d’urgence abandonnés et des primes ponctuelles. Le tout emballé dans un vocabulaire technocratique glacial : « virage ambulatoire », « réorganisation », « pilotage financier ».

« Ils ont instrumentalisé la crise pour redorer leur image, puis ils nous ont jetés. Comme toujours. »

La réforme des retraites : La gifle de trop

L’autre rupture majeure, ce fut la réforme des retraites. Une réforme imposée sans majorité parlementaire, avec le désormais tristement célèbre 49.3. Julien n’était pas syndiqué. Mais cette fois, il est descendu dans la rue. Il a marché, crié, espéré être entendu. En vain.

« C’était plus qu’une réforme. C’était une gifle. Une négation du débat démocratique. Une trahison de l’esprit républicain. »

Les millions de manifestants pacifiques ont été ignorés. Pire : Méprisés. Les soutiens de Macron, sur les plateaux télé, donnaient la leçon. Récitaient leur catéchisme libéral. Comme si les Français étaient trop stupides pour comprendre leur propre intérêt.

Insécurité à Toulouse : Entre mots creux et réalité brutale

À Toulouse, Julien voit aussi la fracture sécuritaire. Il vit dans un quartier autrefois paisible. Aujourd’hui, il s’inquiète pour ses enfants. Les violences, les incivilités, les agressions… rien de cela n’a disparu sous Macron, malgré les promesses. Il y a bien eu des lois, des annonces, des postures martiales de Darmanin. Mais sur le terrain, rien ne change.

« Le ministre parle, les policiers trinquent. Et nous, on apprend à vivre dans la peur. »

L’écologie ? Juste un vernis

Julien se dit écolo. Pas radical, mais engagé. Tri sélectif, vélo, chauffage modéré. Mais il ne supporte plus d’entendre Macron parler de transition verte, alors que les terres agricoles sont bétonnées, que les jets privés volent sans limites, que les lobbys fossiles continuent d’être soutenus.

« C’est du greenwashing présidentiel. Ils repeignent leur inaction en vert pour calmer Bruxelles. Mais sur le fond, c’est creux. »

L’arrogance comme mode de gouvernance

Ce qui l’insupporte par-dessus tout, c’est l’arrogance devenue norme. Ce que Pascal Praud dénonce sur CNEWS, Julien le ressent tous les jours. Une armée de députés LREM/LiOT/Renaissance déconnectés, surjouant l’optimisme, coupés du peuple.

« Ils n’ont pas de racines. Ils parlent comme des PowerPoints vivants. »

Il ne s’agit pas ici de juger leur intelligence. Mais de souligner leur incapacité à écouter, à douter, à ressentir.

Une fracture démocratique

Julien ne croit plus aux institutions telles qu’elles sont. Il ne croit plus à la Vème République telle que Macron l’a façonnée. Il ne croit plus à un président qui s’affiche philosophe mais méprise la réalité sociale.

« Quand un peuple souffre, on l’écoute. On ne lui fait pas la leçon. »

Et maintenant ?

Julien ne s’attend plus à rien de ce pouvoir. Il ne veut pas remplacer un monarque par un autre. Il ne cherche pas un gourou. Il veut juste que la politique redevienne un outil au service du peuple, pas un cercle fermé entre énarques et consultants.

« Je suis un citoyen parmi tant d’autres. Mais je refuse de me taire. »

👉 Et il n’est pas seul...

8 thoughts on “« Je ne supporte plus la Macronie » : Le cri d’un électeur désabusé après 7 ans de mépris, de fractures sociales et de désillusions

  1. Bof, en 2027 le français lâche fera barrage au RN en votant Macron2 alias Glaviouzeu de Villepin!

  2. C’est déjà bien de reconnaître qu’il n’aurait pas dû voter pour macron, malheureusement trop de français ont fait de même et 2 fois, voilà le résultat

  3. Julien a eu le courage d’écrire ce que beaucoup d’entre nous n’osent plus dire. Je le remercie pour ça. Je me sens moins seul. Et je me dis que peut-être, enfin, les langues vont se délier.

  4. Quand on critique Macron ou ses députés, on est traités de populistes, d’ignorants, d’idiots. Mais ce sont eux qui n’écoutent plus. Ce sont eux qui nous regardent de haut.

  5. Le 49.3, c’est la goutte de trop. Ça m’a dégoûté de la politique. Ce n’est même plus une démocratie, c’est un pouvoir qui s’impose par la force, par la froideur.

  6. Macron nous parle comme s’il s’adressait à un conseil d’administration. Il gère la France comme une entreprise en crise, sauf que nous, on n’est pas des lignes Excel. On est des gens. Avec des colères, des fatigues, des espoirs.

  7. La Macronie, c’est une caste. Des gens brillants sur le papier, mais qui ne comprennent rien à nos vies. Ce ne sont pas leurs réformes qui me font peur, c’est leur manière de gouverner : Hautaine, fermée, méprisante…

  8. En lisant le témoignage de Julien, j’ai eu l’impression qu’il parlait pour moi. Mot pour mot. Moi aussi, j’ai cru à Macron en 2017. Je l’ai soutenu, défendu même, pensant qu’il allait insuffler un souffle nouveau à la politique française. Aujourd’hui, j’en ai honte.

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