Léa : « Quand une génération entière croit encore au charisme d’un homme politique, est-ce le souvenir d’une époque qui guide leurs pas ou la promesse d’un retour déjà en marche ? »
« Une jeunesse fidèle au capitaine : Les Jeunes en Marche rêvent du retour d’Emmanuel Macron »
Ce samedi 5 juillet 2025, dans la petite ville côtière de Saint-Jean-de-Luz, un vent politique souffle plus fort qu’à l’accoutumée. Là, dans un centre de congrès sobre mais plein à craquer, des dizaines de jeunes venus de toute la France, badges au cou et conviction chevillée au corps, se sont donné rendez-vous pour un moment historique : La transformation officielle du mouvement “Jeunes avec Macron” en “Jeunes en Marche”.
Et si le changement de nom peut sembler cosmétique, il recèle un message clair, fort, assumé. Cette jeunesse, celle qui a connu ses premiers engagements politiques dans l’euphorie de 2017, continue de croire. Mieux encore : Elle espère, elle projette, elle rêve d’un retour d’Emmanuel Macron en 2032, malgré la limite constitutionnelle actuelle des deux mandats consécutifs. Un détail, pour certains. Une formalité à lever, pour d’autres.
Ambroise Méjean, figure de proue d’une jeunesse militante
Ambroise Méjean, président du mouvement, monte sur scène sous les applaudissements nourris de la salle. Son visage trahit l’émotion, mais sa voix est ferme. Devant cette assemblée composée d’étudiants, de jeunes professionnels, de militants convaincus, il lance cette phrase qui fera bientôt la Une des médias :
« Il n’y a pas meilleur homme politique dans notre pays. »
Ce n’est pas un slogan. C’est un constat, presque une prière laïque. Méjean l’assume : Emmanuel Macron demeure leur référence, leur modèle, leur espoir. Il le dit sans détour :
« Si un jour il souhaite de nouveau être candidat à l’élection présidentielle, je le soutiendrai. »
Une fidélité rare dans un paysage politique instable
À l’heure où les partis traditionnels explosent en mille fragments et où les figures politiques se décomposent dans le tumulte des réseaux sociaux, la fidélité des Jeunes en Marche à Macron impressionne. Ils ne sont pas dupes des critiques, des controverses ou des oppositions. Ils ont grandi avec lui, ils ont vécu les crises avec lui, ils l’ont soutenu pendant la pandémie, les Gilets Jaunes, la réforme des retraites, l’invasion de l’Ukraine, la guerre à Gaza et même la dissolution de 2024.
Pour eux, Emmanuel Macron incarne la compétence, le sang-froid, l’Européanisme, et une certaine idée de la France moderne, libérale, ouverte et résolument ancrée dans le XXIe siècle.
“Jeunes en Marche” : Un changement de nom, une affirmation d’identité
Le changement de nom acté par vote interne à plus de 70% entérine la volonté de se projeter au-delà de la figure présidentielle. Mais sans jamais la renier. Le nom “Jeunes en Marche” sonne comme un retour aux sources — celles d’En Marche, ce mouvement fondé en avril 2016 et qui avait tout bouleversé.
Aujourd’hui, le Macronisme n’est plus un espoir, c’est une doctrine en quête de relève. Ces jeunes veulent l’incarner.
Une salle comble, des figures majeures de la Macronie présentes
Dans la salle, plusieurs personnalités de premier plan étaient présentes : Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale, Élisabeth Borne, ex-première ministre, et Gabriel Attal, redevenu ministre de l’Éducation. Tous sont venus soutenir ce mouvement qui s’inscrit dans la logique Renaissance.
Chaleureuses, sincères, ces présences politiques ne sont pas anodines. Elles signifient que le Macronisme n’a pas dit son dernier mot. Qu’il y a encore un socle. Un avenir. Et peut-être, une revanche.
Macron 2032 ? L’idée est là, discrète mais réelle
Officiellement, rien ne permet à Emmanuel Macron de se représenter. La Constitution est claire. Mais dans les coulisses, la réflexion existe. Certains parlent de modifier la règle des mandats non consécutifs, à l’image de Vladimir Poutine ou Luiz Inácio Lula da Silva. D’autres envisagent une campagne portée par une figure issue de la Macronie… mais prête à accueillir un retour du chef à l’Élysée plus tard.
Léa, étudiante à Sciences Po Lille, présente dans la salle, le confie au détour d’un couloir :
« Pour nous, Macron, ce n’est pas juste un président. C’est une école. Une manière d’être. De penser. D’agir. Et franchement, on a besoin de ça. »
Une génération politique “en marche” vers 2032
Dans un pays où les jeunes désertent souvent les urnes, où l’abstention règne, où les extrêmes prospèrent, ce mouvement étonne. Il persiste. Il croit encore à la politique, à la République, à l’Europe. Il croit encore à Emmanuel Macron.
Les Jeunes en Marche ne sont pas les plus nombreux. Mais ils sont organisés, résolus et fidèles. Et dans un monde politique en perpétuelle mutation, cette fidélité pourrait bien valoir de l’or.
Je vous jure, je comprends pas. Quand j’ai entendu un gars dire à la télé : “Il n’y a pas meilleur homme politique dans notre pays”, j’ai cru que c’était une blague. Et puis j’ai vu les images, ces jeunes avec des badges, des sourires, qui veulent un retour de Macron en 2032… Sérieusement ? On parle du même Emmanuel Macron ? Celui qui a mis la France à feu et à sang pendant presque dix ans ?
Je suis pas politologue, je suis pas diplômé de Sciences Po, je suis livreur. Mais j’ai des yeux. Et une mémoire. Vous vous rappelez des Gilets Jaunes ? Novembre 2018. C’était pas une manif, c’était un cri. Un cri contre les taxes injustes, contre la vie chère, contre la hausse du carburant, contre une politique qui laissait les pauvres au bord de la route. Et comment il a répondu ? Avec des grenades, des LBD, des mutilés à vie. Et personne ne veut se souvenir de ça ?
Ensuite, il y a eu la réforme des retraites. 2023. Une énorme majorité de Français contre. Des grèves partout. Une mobilisation comme on n’en avait plus vu depuis 1995. Et il a passé sa réforme au 49.3, sans vote. Sans débat. En méprisant les syndicats, les jeunes, les vieux, tout le monde. Il a imposé sa loi comme un monarque.
On oublie aussi les soignants suspendus pendant le COVID, ceux qui refusaient de se faire vacciner. Beaucoup ont été mis sur le carreau. Et pendant ce temps, des cabinets privés comme McKinsey touchaient des millions pour des “conseils” en pleine crise sanitaire. Et ça, c’est de la bonne gouvernance ?
Vous vous souvenez de la réforme de l’assurance chômage ? C’est Macron encore. Il a durci les règles, il a réduit les droits. On te dit : “Travaille plus pour toucher moins”. Et pendant ce temps, les dividendes explosent. On parle d’un président des riches, c’est pas pour rien.
Il y a eu les violences policières aussi. L’affaire Michel Zecler, tabassé pour rien. La mort du jeune Nahel, à Nanterre, tué d’une balle à bout portant. Et Macron qui, à chaque fois, renvoie la balle à “l’ordre républicain”, en niant les racines du problème. Il ne comprend pas la colère des quartiers populaires. Il ne comprend pas ce que c’est que d’avoir peur de la police quand on est jeune et bronzé.
Et on n’oublie pas la crise étudiante, la précarité des jeunes, les files devant les banques alimentaires pendant le confinement. Les jeunes crèvent la dalle, mais lui continue à parler de “start-up nation”. Le gars est à mille bornes de la réalité.
Et maintenant, ces jeunes-là, ils veulent quoi ? Qu’il revienne ? Pourquoi faire ? Pour nous imposer une autre réforme ? Pour supprimer encore un pan de l’État social ? Pour nous refaire le coup du “en même temps”, alors que ça fait dix ans qu’il gouverne en méprisant la rue, les syndicats, les associations ?
Franchement, j’en ai marre de ce roman qu’on nous vend. Macron a creusé un fossé entre les Français. Il a fracturé le pays. Il a fait du Parlement une chambre d’enregistrement. Il a muselé les oppositions. Il a méprisé les Français les plus fragiles. Et on voudrait recommencer ?
Si ces jeunes veulent une idole, qu’ils lisent un livre d’histoire. Qu’ils regardent ce qu’on a traversé. Parce que moi, je le dis clairement : Je ne veux plus jamais voir Emmanuel Macron diriger ce pays. Plus jamais !