Plusieurs internautes ont accusé la Seine d’être coupable d’avoir rendu malade un athlète pendant le triathlon ce mercredi 31 juillet 2024. Une hypothèse qui a été démentie par les scientifiques et le sportif lui-même. Tyler Mislawchuk, triathlète canadien, a récemment attiré l’attention après avoir vomi dix fois après sa course dans la Seine le 31 juillet 2024. La vidéo montrant l’athlète en train de vomir a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des spéculations de la part des internautes quant à un éventuel lien entre son état de santé et la qualité de l’eau du fleuve, rapporte Le Parisien. Cette polémique survient après plusieurs annulations d’entraînements et d’épreuves dans la Seine, en raison de la pollution causée par des pluies abondantes qui ont touché la capitale ces derniers jours.
Bactéries E. coli
En effet, les « familiarisations » prévues le dimanche et le lundi précédents ont été annulées, et l’épreuve initialement prévue pour mardi a été reportée à mercredi. La qualité de l’eau avait été affectée, avec des niveaux élevés de bactéries, notamment des E. coli.
Les relevés effectués le jour de la course indiquaient environ « 500 à 600 E. coli pour 100 ml d’eau« , a détaillé au Parisien, le préfet de région, Marc Guillaume. Ce qui est bien en dessous de la limite de 1 000 E. coli fixée par les normes. Lucie Segalas, cheffe de projet sport et environnement chez Surfrider, précise que « des niveaux élevés de cette bactérie peuvent entraîner des pathologies légères comme des gastro-entérites, mais aussi des infections plus graves du type staphylocoque« . Mais, Marc Guillaume, a assuré que les résultats étaient conformes aux exigences de sécurité.
Une ingestion excessive
Malgré ces données, les experts et le triathlète lui-même mettent en doute que les vomissements de Mislawchuk soient liés à la qualité de l’eau. Mislawchuk a expliqué que ses vomissements étaient dus à une ingestion excessive d’eau pendant la course, combinée à l’intensité de l’effort physique. Il précise que ce genre de réaction n’est pas « habituel » pour lui, mais qu’il arrive « parfois« , surtout après une course intense de 1H40 sous une chaleur accablante.
Les médecins confirment que les vomissements peuvent être causés par des efforts physiques intenses, l’accumulation d’acide lactique et des variations de température. Michaël Rochoy, médecin généraliste, indique auprès de nos confrères que « les délais entre l’exposition à l’eau et les symptômes sont trop courts » pour attribuer les vomissements à la qualité de l’eau. Les troubles digestifs et les vomissements sont fréquents chez les athlètes en raison de l’effort physique intense et du stress.
Les spécialistes en physiologie des sports soulignent que les variations de température peuvent également affecter le corps. Les athlètes sont généralement acclimatés à des températures spécifiques, et des variations rapides peuvent compliquer l’adaptation de leur organisme.
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Les vomissements de Tyler Mislawchuk, triathlète canadien, après sa performance dans la Seine lors des JO de Paris 2024, ont suscité de vives réactions et des spéculations quant à la qualité de l’eau du fleuve. Bien que les niveaux de bactéries, notamment E. coli, aient été mesurés en dessous des seuils de sécurité, la cause des vomissements semble davantage liée à l’effort physique intense et à l’ingestion d’eau pendant la course. Les experts en médecine et le triathlète lui-même démentent tout lien direct avec la pollution de la Seine, soulignant plutôt les impacts de l’effort physique et des conditions climatiques sur le corps humain.