Marc Guillaume

JO Paris 2024 : Un triathlète Canadien vomit 10 fois après son plongeon dans la Seine, le fleuve est-il responsable ?

SPORT

Bactéries E. coli

En effet, les « familiarisations » prévues le dimanche et le lundi précédents ont été annulées, et l’épreuve initialement prévue pour mardi a été reportée à mercredi. La qualité de l’eau avait été affectée, avec des niveaux élevés de bactéries, notamment des E. coli.

Les relevés effectués le jour de la course indiquaient environ « 500 à 600 E. coli pour 100 ml d’eau« , a détaillé au Parisien, le préfet de région, Marc Guillaume. Ce qui est bien en dessous de la limite de 1 000 E. coli fixée par les normes. Lucie Segalas, cheffe de projet sport et environnement chez Surfrider, précise que « des niveaux élevés de cette bactérie peuvent entraîner des pathologies légères comme des gastro-entérites, mais aussi des infections plus graves du type staphylocoque« . Mais, Marc Guillaume, a assuré que les résultats étaient conformes aux exigences de sécurité.

Une ingestion excessive

Malgré ces données, les experts et le triathlète lui-même mettent en doute que les vomissements de Mislawchuk soient liés à la qualité de l’eau. Mislawchuk a expliqué que ses vomissements étaient dus à une ingestion excessive d’eau pendant la course, combinée à l’intensité de l’effort physique. Il précise que ce genre de réaction n’est pas « habituel » pour lui, mais qu’il arrive « parfois« , surtout après une course intense de 1H40 sous une chaleur accablante.

Les médecins confirment que les vomissements peuvent être causés par des efforts physiques intenses, l’accumulation d’acide lactique et des variations de température. Michaël Rochoy, médecin généraliste, indique auprès de nos confrères que « les délais entre l’exposition à l’eau et les symptômes sont trop courts » pour attribuer les vomissements à la qualité de l’eau. Les troubles digestifs et les vomissements sont fréquents chez les athlètes en raison de l’effort physique intense et du stress.

Les spécialistes en physiologie des sports soulignent que les variations de température peuvent également affecter le corps. Les athlètes sont généralement acclimatés à des températures spécifiques, et des variations rapides peuvent compliquer l’adaptation de leur organisme.

Les vomissements de Tyler Mislawchuk, triathlète canadien, après sa performance dans la Seine lors des JO de Paris 2024, ont suscité de vives réactions et des spéculations quant à la qualité de l’eau du fleuve. Bien que les niveaux de bactéries, notamment E. coli, aient été mesurés en dessous des seuils de sécurité, la cause des vomissements semble davantage liée à l’effort physique intense et à l’ingestion d’eau pendant la course. Les experts en médecine et le triathlète lui-même démentent tout lien direct avec la pollution de la Seine, soulignant plutôt les impacts de l’effort physique et des conditions climatiques sur le corps humain.

Laisser un commentaire