Comment une simple suspicion de vol a-t-elle pu dégénérer en violence gratuite sous les yeux impuissants des clients d’un Carrefour Market en plein centre-ville de Mantes-la-Jolie ?
Mantes-la-Jolie, mardi 25 mars 2025 – 16h42.
Le soleil commençait à décliner sur les pavés du centre-ville, quand une scène d’une rare violence a éclaté au sein du Carrefour Market de la rue Nationale, en plein cœur de Mantes-la-Jolie. Les clients venus faire leurs courses pour le dîner n’ont pas compris tout de suite ce qui se passait. Mais ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont entendu, ce qu’ils ont filmé… ils ne l’oublieront jamais.
Une claque. Une deuxième. Puis un coup de pied. Le tout suivi de hurlements, de pleurs, de cris, d’un appel au secours d’une femme au sol. Cette femme, c’est Samira (prénom modifié), 36 ans, maman de deux enfants, venue acheter quelques articles en fin de journée. Elle est suspectée, à tort ou à raison, d’avoir glissé un produit dans son sac à main.
Mais ce que la sécurité aurait dû gérer avec calme et procédure s’est transformé en déferlement de brutalité. Un vigile contractuel, employé par une société privée de sécurité sous contrat avec le magasin, a, selon plusieurs témoins, « perdu totalement le contrôle« .
« Il l’a frappée comme si elle n’était rien »
Malika, une retraitée de 68 ans, était en caisse au moment des faits. Encore choquée, elle confie :
« On a entendu crier. Puis on a vu ce grand gaillard plaquer une femme contre les rayons. Elle n’était pas agressive, elle essayait juste de s’expliquer. Mais lui, il l’a frappée. Il l’a frappée comme si elle n’était rien. »
Un autre témoin a eu le réflexe de dégainer son smartphone. Les images tournent déjà sur les réseaux sociaux locaux. On y voit clairement le vigile asséner plusieurs coups à la cliente, sans qu’elle ne semble représenter un danger. À aucun moment elle ne tente de fuir ou de se défendre.
Une décision immédiate du gérant : « Nous portons plainte »
Face à l’émotion grandissante et à la réprobation publique, le gérant du Carrefour Market a rapidement pris la parole. Il a d’abord tenu à exprimer sa solidarité avec la cliente agressée, et surtout son indignation.
« C’est inacceptable. Ce n’est pas notre politique, ni notre manière de travailler. La sécurité de nos clients est prioritaire. Ce vigile n’a plus rien à faire dans notre magasin. Nous portons plainte immédiatement contre lui, ainsi que contre la société de sécurité qui l’emploie. »
Dans la foulée, le contrat liant le magasin à la société de sécurité privée a été résilié. Un communiqué affiché à l’entrée du magasin a confirmé l’information dès le lendemain.
Une cliente encore traumatisée : « Je ne dors plus »
Samira, la victime, a été prise en charge par les pompiers. Elle souffre de contusions au visage, d’un hématome à la hanche et d’une commotion légère. Elle a passé la nuit à l’hôpital François Quesnay de Mantes-la-Jolie, sous surveillance. Depuis, elle ne parle presque plus.
Son mari a déclaré à la presse locale :
« Elle a juste pris une boîte de gâteaux qu’elle comptait payer en caisse. Ce type l’a humiliée, frappée devant tout le monde. Nos enfants ne comprennent pas ce qui se passe. Elle ne dort plus. Elle tremble dès qu’elle entend une porte se fermer brusquement. »
Une enquête ouverte par la police de Mantes-la-Jolie
Saisie par le gérant, la police a ouvert une enquête pour « violences volontaires par personne chargée d’une mission de service public », une qualification retenue du fait du rôle du vigile. Ce dernier a été auditionné dans la soirée du 25 mars, puis relâché sous contrôle judiciaire. Il est désormais interdit d’exercer toute fonction de sécurité dans un commerce en attendant l’issue de l’enquête.
La société de sécurité, quant à elle, a publié un communiqué laconique, évoquant « un comportement isolé » et annonçant une enquête interne. Mais pour beaucoup, le mal est fait.
Des réactions jusqu’au conseil municipal
La scène ayant provoqué un tollé local, le sujet a été évoqué dès le lendemain au conseil municipal de Mantes-la-Jolie. Un élu de l’opposition a dénoncé « la banalisation des violences dans les espaces publics, même les plus quotidiens« , tandis que la Maire, Catherine Morin, a exprimé sa « totale solidarité avec la victime et son souhait que la justice passe rapidement« .
Un précédent inquiétant ?
Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce type survient dans un commerce de centre-ville à Mantes. En novembre 2023, un vigile d’un autre supermarché avait été suspendu après avoir immobilisé violemment un adolescent soupçonné de vol, provoquant une fracture du poignet.
L’affaire du Carrefour Market pose à nouveau la question des conditions de recrutement, de formation et de supervision des agents de sécurité privés, souvent peu payés, sous pression, et parfois mal encadrés.
Un fait divers révélateur d’un malaise plus profond
Ce qui s’est passé le 25 mars 2025 à Mantes-la-Jolie dépasse le simple fait divers. Il s’agit d’un signal d’alerte sur l’état de notre société, où le soupçon, la peur et l’autorité mal maîtrisée peuvent engendrer l’irréparable. Pour Samira, la victime, la blessure ne sera pas que physique. Et pour tous ceux qui ont assisté à la scène, l’image de ce vigile frappant une cliente restera gravée longtemps dans les mémoires.
- Voir la vidéo choc ici : https://www.facebook.com/watch/?ref=saved&v=950585853914182
Au leclerc de Guéret, 23000.
Un agent du meme style, ma palpée fouillée mon sac sans mon autorisation.
Alors bien sur que je n’est jamais volé de ma vie.J’ai eu tellement honte et de colère.
voir pages jaune, je vais leurs laisser un avis.