Clémentine, Marseillaise de 34 ans, se demande : « Peut-on être victime de harcèlement administratif par un agent de police simplement parce qu’on est voisins ? L’histoire d’Hervé, un Marseillais inondé de PV par une policière habitant à côté de chez lui, soulève de nombreuses interrogations sur l’abus de pouvoir et l’acharnement judiciaire. Comment la justice va-t-elle trancher ? »
Dans les rues ensoleillées de Marseille, une histoire digne d’un polar judiciaire secoue le 4ᵉ arrondissement. Hervé Street, simple citoyen, se retrouve au cœur d’une affaire ubuesque qui l’oppose à sa voisine, une gardienne de la paix. Depuis deux ans, il reçoit une pluie de contraventions, toujours émises par la même personne : Sa voisine policière. Face à ce qu’il qualifie d’« acharnement administratif », il décide de porter l’affaire en justice.
Que s’est-il réellement passé ? Assiste-t-on à un cas d’abus de pouvoir, ou à une application stricte et légitime du code de la route ? Décryptage d’un conflit de voisinage hors du commun.
Une avalanche de PV : Coïncidence ou persécution ?
Cinquante. C’est le nombre de contraventions qu’Hervé Street a accumulées en l’espace de deux ans. Loin d’être de simples coïncidences, toutes ces amendes ont été rédigées par une seule et même personne : Sa voisine, policière de profession. Stationnements gênants, infractions mineures… Hervé conteste en bloc la légitimité de ces sanctions. Une partie d’entre elles ont d’ailleurs été classées sans suite ou prescrites, mais 23 PV restent encore en suspens devant la justice.
« Je suis harcelé par cette policière, et personne ne veut l’entendre », clame Hervé. Lassé et éprouvé par cette bataille judiciaire, il compare même la situation à une « République bananière », où l’État de droit semble lui échapper. Son avocat, Me Aurélien Olivier, parle d’une véritable insécurité juridique : « Comment peut-on justifier un tel nombre de PV d’une même source, dans un laps de temps aussi restreint ? »
Des erreurs troublantes dans les contraventions
Hervé n’est pas le seul à pointer du doigt ces amendes en série. Une analyse plus approfondie révèle des incohérences dans plusieurs d’entre elles. L’exemple le plus frappant : Un PV pour stationnement sur une voie de bus… alors qu’il n’existe aucune voie de bus à l’emplacement indiqué, l’impasse des Olivettes.
De telles erreurs viennent alimenter le doute et renforcent l’idée d’un acharnement ciblé. « Il y a manifestement des PV qui ne tiennent pas la route », insiste Me Olivier. L’accumulation d’éléments erronés risque de fragiliser la crédibilité de la policière devant la justice.
Une policière au-dessus des lois ?
L’une des grandes questions qui se posent est celle du statut particulier de cette voisine policière. Peut-on sanctionner un individu lorsque l’on a un conflit personnel avec lui ? À partir de quand un excès de zèle devient-il un abus de pouvoir ?
En théorie, un agent de police est tenu d’agir avec impartialité, dans le strict cadre de ses fonctions. Mais ici, la proximité personnelle entre la policière et Hervé soulève un doute légitime sur l’objectivité des contraventions. S’agit-il d’une simple application de la loi ou d’un règlement de comptes maquillé sous un vernis administratif ?
Quelle décision attendue du tribunal ?
Le tribunal de police de Marseille a déjà rouvert le dossier après un premier classement sans suite, signe que la justice reconnaît la nécessité d’un nouvel examen. Le ministère public a requis la relaxe pour seulement quatre des 23 contraventions restantes, demandant toutefois la confirmation des 19 autres. Une décision est attendue pour le 12 mars prochain.
Si Hervé est relaxé sur la majorité des PV contestés, cela pourrait ouvrir un débat plus large sur la responsabilité des agents de police dans leur rôle de citoyens et d’autorité publique. En revanche, s’il est condamné, cela entérinerait la légitimité des amendes et invaliderait ses accusations de harcèlement.
Un cas symptomatique d’un problème plus vaste ?
Au-delà du simple conflit de voisinage, cette affaire met en lumière une problématique plus large : L’usage du pouvoir policier dans des situations personnelles. Dans une époque où la défiance envers les institutions est croissante, ce type d’affaire nourrit la méfiance et pose la question des contre-pouvoirs nécessaires pour éviter les dérives.
Le verdict du 12 mars pourrait non seulement sceller le destin judiciaire d’Hervé, mais aussi marquer un précédent sur la gestion des abus de pouvoir dans l’administration des contraventions.
En attendant la décision de la justice, une interrogation persiste : Jusqu’où peut aller l’application de la loi sans tomber dans l’abus ?
une motivation entre autres pour devenir policier. Harceler, sans discernement le Francais. Un bel exemple.