Le burger “Big Arch” devient “gros cul” en Alsace : une erreur linguistique qui enflamme les réseaux sociaux et amuse les consommateurs.

McDonald’s Big Arch : Quand le nouveau burger se traduit par « gros cul » en Alsace

INSOLITE

C’était un jeudi d’avril, au moment où les journées s’allongent mais où les matins restent encore timides, brumeux, frais. Lysiane, 29 ans, originaire de Dijon, venait de descendre du TER à la gare de Strasbourg. Elle avait prévu un week-end avec sa sœur Léa, une escapade spontanée pour respirer loin de leur quotidien effréné. Et comme à chaque arrivée dans une nouvelle ville, elles s’offraient un petit plaisir coupable : Un burger bien gras, bien chaud. Le McDo près de la cathédrale leur tendait les bras.

Mais ce jour-là, un détail inattendu allait transformer leur faim en fou rire.

Une vitrine… et un choc linguistique

Sur la vitrine, un immense poster affichait fièrement le nouveau burger star de la saison : Le Big Arch. Un nom qui, en anglais, évoque les célèbres “Golden Arches” de McDonald’s, les arches dorées, l’icône planétaire de la marque. Pourtant, au lieu de provoquer l’envie, ce nom fit éclater de rire Léa. Un rire sincère, incontrôlable.

Tu sais ce que ça veut dire en alsacien, “Arch” ? lança-t-elle à sa sœur, hilare. Ça veut dire cul. Et “Big Arch”… c’est gros cul.

Lysiane resta figée une seconde, incrédule. Puis elle rit à son tour. Elles venaient sans le savoir de mettre le doigt – ou plutôt le burger – sur ce qui allait devenir l’un des plus gros fous rires viraux de ce printemps 2025.

Quand le “Big Arch” devient “Gros Cul” : Une bourde marketing ?

Le Big Arch, selon McDonald’s France, se voulait être un clin d’œil aux racines américaines de la marque tout en valorisant le terroir local : Pain rustique, viande française, fromage affiné… Mais personne, absolument personne dans les étages supérieurs du marketing, n’avait apparemment pensé à vérifier la signification phonétique du mot “Arch” dans les dialectes régionaux.

En Alsace, “Arch” se prononce comme “Arsch” en allemand, qui signifie littéralement “cul”. Le “Big Arch” devient donc, aux oreilles des habitants de Strasbourg, Mulhouse ou Colmar… un “Gros Cul”.

Ce n’est pas une caricature. Ce n’est pas une mauvaise blague. C’est une réalité linguistique.

Des réactions entre moquerie et bienveillance

Dès les premiers jours de lancement, la nouvelle s’est propagée sur les réseaux sociaux à une vitesse fulgurante. Sur X (anciennement Twitter), un utilisateur poste la photo de son ticket de caisse avec la légende : Je viens de commander un gros cul chez McDo. Service rapide.” Plus de 40 000 likes.

Dans les commentaires, les réactions s’enchaînent :

— “Qui valide ces noms chez McDo ? Ils ont oublié qu’on avait des dialectes en France ?”
— “Strasbourgeois ici. Merci pour ce fou rire.”
— “Big Mac, c’était déjà un peu osé, mais là, c’est trop.”
— “Je veux le t-shirt ‘Big Arch = Gros Cul’.”

Certains voient dans cette erreur une occasion d’apprendre sur la richesse linguistique de nos régions. D’autres y voient une faute impardonnable d’un géant qui, depuis longtemps, aurait dû intégrer les spécificités culturelles de ses consommateurs.

La réponse de McDonald’s : Humour et mea culpa

Face à l’emballement médiatique, McDonald’s a choisi de jouer la carte de l’autodérision. Dans un communiqué publié deux jours après le lancement, l’enseigne reconnaît l’ambiguïté linguistique :

Nous n’avions pas identifié le clin d’œil décalé en Alsace, et nous rions avec nos clients de cette situation pour le moins inattendue. À nos amis alsaciens : Son nom n’est peut-être pas des plus flatteurs à vos oreilles, mais on vous garantit qu’il est vraiment très bon.”

Une réponse qui a désamorcé les critiques, transformant la boulette en moment de complicité avec les consommateurs.

Une leçon de marketing interculturel

L’affaire du “Big Arch” n’est pas sans rappeler d’autres cas célèbres de noms de produits mal traduits. En Allemagne, McDonald’s a préféré baptiser ce burger “Der M”, évitant ainsi toute confusion. Mais en France, cette erreur souligne une tendance persistante chez les multinationales : Sous-estimer la richesse (et la complexité) des langues régionales.

Derrière ce quiproquo savoureux se cache une vérité sérieuse : Le marketing globalisé ne peut plus ignorer les réalités locales. Une simple vérification linguistique aurait suffi à éviter cette mésaventure. Mais paradoxalement, c’est justement cette maladresse qui a rendu le “Big Arch” aussi populaire.

L’ironie du succès

Car oui, contre toute attente, les ventes du “Big Arch” en Alsace ont explosé. Les clients se pressent pour goûter “le burger au nom interdit”. Certains établissements ont même vu leurs stocks épuisés en moins de 48 heures. Des tee-shirts “I ♥ Big Arch” circulent sur Vinted. Une boulangerie artisanale de Sélestat propose un pain “Gros Cul” en clin d’œil.

Ce qui aurait pu être un désastre d’image est devenu un succès commercial. Une ironie toute alsacienne.

Une histoire qui restera dans les annales

Lysiane et Léa, elles, en parlent encore. Elles ont gardé le ticket de caisse comme un souvenir, comme une relique contemporaine d’un monde où un burger peut devenir une anecdote linguistique, culturelle, sociale.

— “Tu te rends compte que t’as commandé un gros cul à McDo et que tu l’as payé 9,90 € ?”
— “C’est le prix du fou rire, ma sœur.”

Le “Big Arch” a peut-être un nom malheureux en Alsace, mais il a trouvé sa place dans les mémoires. Et comme le dit un proverbe alsacien que personne ne connaît, mais que l’on pourrait inventer : Un bon burger n’a pas besoin d’un bon nom, mais d’un bon fou rire.

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