Marie-Lou, une passionnée de natation, se demande : « Après les récentes polémiques sur la pollution de la Seine, comment les nageuses du 10km en eau libre des JO de Paris 2024 ont-elles vécu leur expérience dans ce fleuve mythique ? »
Au cœur de Paris, en plein dans les Jeux Olympiques de 2024, un débat enflammé s’est récemment déclenché : La qualité des eaux de la Seine, ce fleuve emblématique, est-elle à la hauteur des attentes pour accueillir des compétitions de natation en eau libre ? Entre inquiétudes légitimes et optimisme prudent, les nageuses engagées dans l’épreuve du 10 kilomètres en eau libre ont eu l’opportunité de faire face à cette question épineuse. Ce jeudi matin, dès 7h30, sous le pont Alexandre III, la réponse tant attendue s’est dévoilée au fil de leurs coups de bras, et elle pourrait bien surprendre.
Un contexte sous haute tension : La pollution de la Seine au cœur des débats
Il faut dire que les polémiques autour de la qualité de l’eau de la Seine n’ont pas manqué de secouer l’organisation des JO. La publication récente d’un article de Mediapart, révélant une pollution trop importante de l’eau lors de certaines épreuves de triathlon, avait jeté un froid. Les images de nappes verdâtres et les témoignages de nageurs irrités avaient suffi à inquiéter athlètes et spectateurs. La Mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, s’est trouvée en première ligne pour défendre la « baignabilité » de la Seine, un projet phare visant à redonner à ce fleuve sa gloire d’antan.
C’est donc dans ce climat de controverse que les 24 participantes de la course féminine en eau libre ont plongé dans les eaux parisiennes, une plongée qui allait non seulement tester leur endurance physique, mais aussi la qualité de l’eau tant discutée.
Une surprise rafraîchissante : L’eau de la Seine surprend agréablement les nageuses
À la grande surprise de tous, les premières impressions des nageuses furent majoritairement positives. Lisa Pou, représentant la principauté de Monaco et se classant à la 18ème place, a partagé son étonnement : « Pour le moment, ça va, nous verrons demain et les prochains jours« , a-t-elle déclaré avec un sourire énigmatique. Comme ses concurrentes, elle a toutefois mentionné avoir frôlé des « plantes sur les bateaux« , un détail plus anecdotique qu’alarmant. Les bras griffés de la plupart des nageuses témoignaient de la présence de végétation le long du parcours, mais ce fut là l’un des rares reproches formulés.
La Française Caroline Jouisse, elle, a abordé la question avec humour, évoquant des ronces non coupées près du jardin flottant, qui ont laissé quelques traces sur sa peau : « Ils n’avaient pas coupé les ronces au niveau du jardin flottant, normalement, ils doivent le faire pour les hommes« , a-t-elle lancé avec un sourire complice. Malgré ces détails, l’eau elle-même n’a pas suscité de critiques majeures : « Ça allait, ça a fait polémique mais ça avait aussi fait polémique à Tokyo, à Rio« , a-t-elle ajouté, relativisant les inquiétudes récentes.
Une eau « très bonne » selon les compétitrices
Si certaines nageuses ont été légèrement marquées par les conditions techniques du parcours, la qualité de l’eau n’a pas été mise en cause. Océane Cassignol, qui s’est classée septième, a salué une température idéale de 23 degrés : « La qualité de l’eau était franchement nickel, enfin je vous le dirai dans quelques heures« , a-t-elle ajouté avec un clin d’œil, soulignant que l’eau ne présentait ni goût ni odeur désagréables.
Pour la Hongroise Bettina Fabian, arrivée cinquième, l’expérience a été tout aussi positive, malgré une petite note d’humour concernant la quantité d’eau avalée : « L’eau était claire mais j’ai avalé beaucoup d’eau et je dois fertiliser ça avec de l’alcool. Ça avait le goût d’un lac. » Habituée aux eaux parfois douteuses du Danube, elle n’a pas été dépaysée par la Seine et a même trouvé l’eau « très bonne« .
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Un succès pour la Seine, mais des précautions à maintenir
Bien que les retours des nageuses aient été globalement favorables, il ne faut pas pour autant négliger les précautions d’usage. Les autorités devront redoubler d’efforts pour garantir une qualité d’eau irréprochable tout au long des Jeux, d’autant plus que les conditions météorologiques peuvent rapidement modifier la situation.
Anne Hidalgo, présente pour soutenir les athlètes et veiller au bon déroulement de la compétition, a pu se réjouir de ces retours positifs. En effet, ces témoignages viennent renforcer sa campagne sur la réhabilitation de la baignade dans la Seine, un projet qui, bien qu’ambitieux, semble sur la bonne voie.
La Seine, un défi relevé pour Paris 2024
Les nageuses du 10km en eau libre des JO de Paris 2024 ont donc été les premières à tester l’eau de la Seine dans des conditions olympiques, et leurs retours sont prometteurs. Malgré les inquiétudes initiales, l’eau s’est révélée claire, chaude et sans goût particulier, un constat qui pourrait bien redonner confiance aux organisateurs et aux futurs athlètes. Si le défi de la pollution reste d’actualité, cette première épreuve semble marquer un tournant dans la perception de la Seine, qui pourrait bien retrouver ses lettres de noblesse à l’occasion de ces Jeux historiques.