Poêles usées : ne les jetez plus ! Dès octobre, La Poste les recycle via Tefal, avec 945 bureaux mobilisés pour une transition durable.

Recyclage poêles usagées : La Poste et Tefal lancent une collecte nationale dès octobre 2025

POLLUTION

La vieille poêle de Mamie Monique : Ou comment un simple ustensile devient un symbole de la révolution écologique

À chaque fois qu’elle retournait la crêpe, Monique soupirait. Cette poêle, elle l’avait depuis 1989. Fidèle, usée, cabossée, mais encore là. Pourtant, une couche de teflon manquait. Le manche se dévissait parfois, et des traces de brûlé grignotaient ses contours. Mais la jeter ? Impossible. Pas à elle. Pas comme ça.

Et puis, en juillet 2025, une nouvelle titra dans les journaux et s’invita à son petit déjeuner : « La Poste va bientôt collecter les poêles usagées pour les recycler. » Elle fronça les sourcils, tourna le volume de la radio, et découvrit qu’en octobre, son petit bureau de poste de quartier deviendrait… une plateforme de recyclage.

La Poste, nouveau héros de la cuisine usée

Ce n’est pas une blague. À partir d’octobre 2025, 945 bureaux de poste à travers la France accueilleront les vieilles poêles, casseroles, sauteuses ou autres ustensiles de cuisson usagés.

L’objectif : Leur offrir une seconde vie grâce à un partenariat inédit avec le groupe Seb, propriétaire de la marque Tefal.

Monique, 71 ans, n’en revenait pas. Elle, qui s’était toujours sentie impuissante face à la montagne de déchets du quotidien, avait enfin un rôle à jouer. Elle pourrait poser ce vieux bout d’acier usé sur le comptoir de son bureau de poste de quartier, et repartir allégée.

Une ambition : 20 millions d’ustensiles recyclés d’ici 2027

Ce n’est pas la première fois que Tefal s’attaque au recyclage. Depuis 2012, la marque a permis de recycler 2 millions de poêles. Mais là, l’échelle change. Avec le maillage territorial de La Poste, les ambitions sont démultipliées.

Objectif : 20 millions d’ustensiles collectés et réintégrés dans un circuit de production circulaire en deux ans.

Chaque poêle collectée sera triée, les matériaux recyclés, l’aluminium refondu, pour créer de nouveaux produits. Et ce recyclage industriel, bien loin du simple « recyclable« , permettrait, selon les experts, une économie de plus de 90% de CO2 par rapport à la production à partir de matériaux vierges.

Un partenariat inédit, pensé pour durer

Le projet est le fruit d’un partenariat stratégique entre deux piliers français : Le groupe Seb, leader mondial des ustensiles de cuisine, et La Poste, symbole du service public de proximité. Ce n’est pas une opération ponctuelle ou une campagne de sensibilisation vite oubliée : C’est un nouveau maillon de l’économie circulaire.

Déjà testé en Auvergne-Rhône-Alpes, ce dispositif a rencontré un franc succès. C’est donc tout naturellement qu’il sera étendu à la France entière dès cet automne, avant une seconde vague prévue en 2026 dans les Outre-mer.

Comment ça marche ?

Le processus est d’une simplicité enfantine. Dès la mi-octobre 2025, il suffira de se rendre dans un bureau de poste partenaire, poêle en main, et de la déposer dans une borne dédiée ou au guichet. Aucune obligation d’avoir une poêle de marque Tefal. Toutes les marques, toutes les tailles sont acceptées. Même les poêles les plus vieilles ou les plus abîmées.

À chaque dépôt, le client sera informé de l’impact de son geste. Une manière de sensibiliser, de valoriser l’action, et peut-être même, de changer les habitudes à long terme.

Monique, et les autres : Ces héroïnes du quotidien

Monique n’est pas seule. Déjà, des milliers de Français se disent prêts à participer. Car c’est simple. Parce que ça a du sens. Parce que ça fait du bien de faire quelque chose pour la planète, sans que ça coûte ni temps ni argent.

Ce geste symbolique devient un acte citoyen. Une façon de dire non au tout-jetable, non au gaspillage, et oui à la réparation, au recyclage, à la transformation. La Poste devient le carrefour d’une nouvelle écologie pratique.

Et après ?

Ce type d’initiative ouvre la voie à d’autres collectes inédites. Demain, pourquoi pas les cafetières ? Les bouilloires ? Les sèche-cheveux ? À l’heure où la transition écologique se heurte souvent à la complexité, cette simplicité détonne.

Une poêle, une Poste, une planète

Monique a déjà emballé sa poêle dans un sac cabas. Elle attend octobre avec impatience. Le jour venu, elle fera la queue comme tout le monde. Elle dira bonjour au facteur, déposera son vieux compagnon de cuisine sur le comptoir, et rentrera chez elle le cœur plus léger.

Parce qu’elle aura compris que le changement commence toujours par un petit geste.

Et si, vous aussi, vous commenciez par une poêle ?

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