Le RN transforme l’inéligibilité de Marine Le Pen en force politique : 10 000 adhésions et une pétition nationale pour la défendre.

Condamnation de Marine Le Pen : 10 226 adhésions en moins de 24 heures !

POLITIQUE

Une condamnation comme déclencheur d’une vague militante

La scène se déroule un lundi matin, au cœur du tumulte parisien. Il est un peu plus de 10h lorsque la sentence tombe : Marine Le Pen est condamnée à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate, pour détournement de fonds publics dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens. Cette décision frappe comme un coup de tonnerre dans le ciel politique français. Une onde de choc traverse immédiatement le pays, mais c’est dans les heures qui suivent que l’événement prend une tournure aussi inattendue que révélatrice.

👉 10 226 adhésions en moins de 24 heures !

Le chiffre, relayé par les instances du Rassemblement National, paraît d’abord invraisemblable. Pourtant, les captures d’écran du site saturé, les photos de cartes d’adhésion fraîchement imprimées, les partages sur les réseaux sociaux semblent confirmer l’engouement. Ce n’est pas un simple sursaut. C’est un raz-de-marée.

Une colère sourde qui trouve son exutoire

Pour comprendre cette mobilisation, il faut s’éloigner des chiffres et tendre l’oreille aux conversations de comptoir, aux discussions de familles, aux commentaires anonymes postés sous les articles de presse. Marine Le Pen, quoi qu’on pense d’elle, est perçue par ses partisans comme la victime d’un système judiciaire politisé. Dans certains cercles, la justice devient l’arme d’une élite contre le peuple.

« Ce n’est pas elle qu’ils veulent faire taire, c’est nous », lâche Antoine, 52 ans, adhérent depuis trois jours. « Je ne votais plus depuis 2017. Mais là, ils sont allés trop loin. »

Le discours de l’injustice touche un point sensible. Dans une France traversée par les fractures sociales, les crises identitaires, la défiance envers les institutions, la condamnation de Marine Le Pen agit comme un catalyseur. La figure politique devient icône de résistance. Et le RN, jusque-là en perte de vitesse face à la montée de Reconquête, retrouve un souffle nouveau.

Jordan Bardella en chef de file de la riposte

Face à ce qui est qualifié par ses troupes de « scandale démocratique », Jordan Bardella prend la parole dans un discours solennel, diffusé en direct sur plusieurs chaînes d’info continue. Il ne mâche pas ses mots :

« Nous assistons à une tentative d’écarter, par voie judiciaire, la candidate de millions de Français à l’élection présidentielle de 2027. Ce coup de force ne restera pas sans réponse. »

Le président du RN appelle alors à une « mobilisation populaire et pacifique », prévue dimanche prochain, place Vauban, à deux pas des Invalides. L’annonce, reprise en boucle sur les réseaux, enflamme les débats.

Pendant ce temps, une pétition lancée par le RN recueille plus de 300 000 signatures en 48 heures, avec un mot d’ordre limpide : « Marine Le Pen, notre voix, notre candidate ». Ce soutien massif rappelle à quel point l’ex-présidente du RN reste une figure incontournable dans l’imaginaire politique d’une partie du pays.

Une manœuvre judiciaire contestée jusque dans les rangs opposés

La procédure judiciaire elle-même suscite interrogations et crispations. Le parquet insiste sur la gravité des faits reprochés – un système organisé de détournement d’argent public via des emplois fictifs. Mais dans l’opinion, le timing dérange : Pourquoi maintenant, à deux ans de la présidentielle ? Pourquoi une exécution immédiate de la peine, sans attendre l’appel ?

Dans certains cercles politiques, la méfiance dépasse les clivages. Même à gauche, des voix s’élèvent pour rappeler que la justice doit rester indépendante mais aussi impartiale. D’autres, au contraire, saluent une victoire de l’État de droit.

Le Parti socialiste, lui, lance une contre-pétition pour rappeler que « personne ne doit être au-dessus des lois », soulignant que « ce qui menace la démocratie, ce n’est pas l’inéligibilité, c’est l’impunité ».

Une onde de choc jusqu’à Rome et Bruxelles

L’affaire dépasse les frontières nationales. Giorgia Meloni, Première ministre italienne, s’exprime publiquement :

« Priver des millions de citoyens de leur représentation politique est une décision grave qui interpelle toutes les démocraties européennes. »

À Bruxelles, certains eurodéputés dénoncent un risque de dérive autoritaire à rebours du pluralisme. D’autres saluent une décision exemplaire. La condamnation de Marine Le Pen devient une affaire européenne, tant elle cristallise des tensions latentes sur la place des partis populistes dans le débat démocratique.

Un pari sur l’appel… et l’avenir

Marine Le Pen, pour sa part, annonce vouloir faire appel et demande à ce que la procédure soit accélérée. Objectif : Obtenir un jugement définitif avant l’élection présidentielle de 2027.

Mais la cour d’appel de Paris a déjà prévenu : Le procès d’appel pourrait ne se tenir qu’en 2026, avec un verdict à l’été. Cela signifie que, sauf suspension de la peine en appel, Marine Le Pen reste pour l’instant hors course.

Un vide stratégique que le RN ne semble pas prêt à combler. À moins qu’un certain Jordan Bardella, jeune loup devenu chef de meute, ne prenne véritablement les rênes ?

Une affaire judiciaire devenue bataille politique

Derrière les chiffres, les dates et les procédures, c’est une bataille pour l’imaginaire collectif qui se joue. La condamnation de Marine Le Pen n’a pas affaibli son parti. Elle semble au contraire l’avoir revigoré, comme si la sanction avait lavé l’accusée de ses fautes aux yeux de ses partisans. Comme si l’injustice supposée valait acte de foi.

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