Clara : « Imaginez-vous, en plein cœur d’un débat crucial sur la politique internationale, des insultes fusant et des menaces proférées… Que s’est-il réellement passé ce jour-là à l’Assemblée Nationale, lorsque les esprits se sont embrasés entre Thomas Portes et Philippe Lottiaux ? »
L’atmosphère était déjà électrique, ce mercredi 30 octobre, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. À l’ordre du jour, un sujet des plus sensibles : L’interdiction récente des activités de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) en Israël. Ce débat, qui devait normalement tourner autour des implications politiques et humanitaires de cette décision, a rapidement dégénéré, laissant place à des échanges d’une violence inattendue.
Les premières minutes de la séance se sont déroulées dans un calme relatif, bien que les regards échangés entre les bancs de La France insoumise (LFI) et ceux du Rassemblement national (RN) trahissaient déjà une tension palpable. La députée insoumise Nathalie Oziol s’est levée pour prendre la parole. Sa voix, ferme mais empreinte d’émotion, a résonné dans l’Assemblée. « La situation des travailleurs humanitaires de l’UNRWA est un scandale humanitaire », a-t-elle affirmé, ses yeux balayant les députés assis en face d’elle. Mais à peine avait-elle commencé que des murmures sont montés des rangs du RN.
Des accusations qui enflamment le débat
« Ils sont main dans la main avec le Hamas ! » a lancé Julien Odoul, coupant court à la présentation de Nathalie Oziol. Ce premier commentaire a été le point de départ d’une série d’interruptions de plus en plus virulentes. Laurent Jacobelli, un autre député du RN, a ajouté : « Ce sont des terroristes, et vous le savez ! » Philippe Lottiaux, avec un ton chargé de mépris, s’est tourné vers les élus insoumis en prononçant une phrase qui a glacé le sang de certains : « Ce sont vos amis, les terroristes ! »
Nathalie Oziol a essayé de conserver son sang-froid. « La France ne peut tolérer que soit ainsi piétiné le droit international », a-t-elle insisté, bien qu’elle soit visiblement déstabilisée par les interruptions. Malgré la tempête qui grondait, elle a poursuivi, saluant « la délégation du réseau des ONG palestiniennes présente à l’Assemblée à l’invitation de (son) collègue Thomas Portes ». C’est là que les choses ont basculé.
Le dérapage de Thomas Portes
Thomas Portes, député insoumis connu pour son tempérament volcanique, semblait bouillonner de colère. Depuis plusieurs minutes, il se mordait les lèvres, les yeux rivés sur Philippe Lottiaux, comme un prédateur attendant le bon moment pour attaquer. Et le moment est arrivé. D’un bond, il s’est levé, ses traits déformés par la fureur. « Ferme ta gueule, toi ! » a-t-il crié, faisant sursauter même les députés les plus aguerris. Le silence, alors, est tombé sur l’hémicycle, lourd comme un orage.
Mais Thomas Portes n’en est pas resté là. Le visage empourpré, il a continué, ses mots déchirant l’air comme des flèches. « On va s’occuper de toi », a-t-il menacé, les poings serrés, « Vas-y, dégage ! » Les députés autour de lui ont tenté de le calmer, mais rien n’y faisait. « On va s’expliquer dehors, tu vas voir », a-t-il ajouté, les yeux flamboyants de rage.
Une Assemblée sous le choc
La scène qui s’est jouée sous les regards ébahis des députés a été qualifiée d’« inédite » par certains témoins. Les caméras présentes ont capté chaque seconde de cet échange, et la vidéo a été rapidement relayée sur les réseaux sociaux, où elle a fait grand bruit. Certains internautes se sont insurgés contre le comportement de Thomas Portes, le jugeant indigne d’un élu de la République. D’autres, au contraire, ont pointé du doigt les provocations répétées des députés du RN, qu’ils accusent de jeter de l’huile sur le feu.
Philippe Lottiaux, visiblement secoué par les menaces, a quitté son banc, mais il a refusé de faire le moindre commentaire à la presse. Ce silence n’a fait qu’amplifier les spéculations, chacun se demandant si des mesures disciplinaires allaient être prises contre Thomas Portes.
Une question de fond qui reste sans réponse
Au-delà de l’esclandre qui a éclaté ce jour-là, une question essentielle reste en suspens : Que faire des tensions grandissantes entre LFI et le RN ? Ces deux partis, diamétralement opposés dans leur vision de la France et du monde, semblent incapables de dialoguer sans que la situation ne dégénère. Le débat sur l’UNRWA, qui devait permettre d’évoquer des enjeux géopolitiques majeurs, s’est transformé en un champ de bataille politique, éclipsant les questions humanitaires qui devraient pourtant être au cœur des préoccupations.
Nathalie Oziol, qui a repris son siège après son intervention interrompue, est restée silencieuse, la mine grave. « Je crains pour l’avenir des discussions au sein de l’Assemblée », a-t-elle confié plus tard, à voix basse, à un collègue. « Si on ne peut même plus parler de droits fondamentaux sans se faire insulter ou menacer, où va-t-on ? »
Une Assemblée en quête de solutions
Le président de l’Assemblée Nationale a promis de se pencher sur cet incident. « Nous devons absolument préserver la dignité de nos débats », a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu’il comprenait l’indignation des élus face à des propos jugés provocateurs. Mais comment calmer les esprits dans un contexte politique si polarisé ?
Derrière les éclats de voix, les insultes et les menaces, une vérité demeure : L’Assemblée Nationale est le reflet des divisions profondes qui traversent la société française. Ce qui s’est passé ce jour-là n’est peut-être que le symptôme d’un mal plus grand, celui d’une nation en quête d’unité, d’écoute et de respect mutuel.
Cet épisode restera longtemps gravé dans les mémoires, comme un triste exemple de ce que la politique peut devenir lorsque la passion l’emporte sur la raison. Mais il soulève aussi l’espoir qu’un jour, peut-être, le dialogue redeviendra possible, même entre les adversaires les plus irréconciliables.