L’ANSM bouleverse la prescription des traitements contre l’obésité en autorisant tous les médecins à prescrire dès le 23 juin 2025.

Les médicaments anti-obésité pourront être prescrits par tous les médecins à partir de lundi 23 juin 2025

SANTE

« Lundi prochain, tout pourrait changer. Et si c’était enfin le début de la fin pour l’obésité en France ? »

Juin 2025. Alors que les rues de Paris s’emplissent de chaleur, une autre révolution, silencieuse mais profonde, se prépare dans les cabinets médicaux de tout le pays. Une révolution qui ne fait pas la une des journaux, mais qui pourrait bouleverser des millions de vies.

À partir du lundi 23 juin 2025, une décision historique de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) entre en vigueur : Tous les médecins, y compris les généralistes, pourront prescrire les traitements anti-obésité les plus puissants du marché, jusque-là réservés à une élite médicale surspécialisée. Le nom de ces médicaments vous dit peut-être déjà quelque chose : Wegovy, Mounjaro, Saxenda.

Quand le généraliste devient le premier maillon de la lutte contre l’obésité

Pendant longtemps, ces traitements étaient réservés à des patients triés sur le volet. Pour les obtenir, il fallait d’abord franchir une montagne administrative, espérer un rendez-vous avec un endocrinologue parfois dans six mois, puis obtenir son feu vert après des examens poussés.

Mais dès lundi prochain, tout cela change.

Un médecin généraliste, même dans un petit village de Corrèze ou au cœur d’un quartier populaire de Saint-Denis, pourra prescrire ces médicaments à ses patients obèses. Ce que cela signifie concrètement ? Une accélération de la prise en charge, une démocratisation de l’accès au traitement, et pour des millions de Français, un nouveau départ dans leur combat contre le poids.

Une décision née d’un constat alarmant

L’obésité touche aujourd’hui 17% des adultes français, soit près de 8,5 millions de personnes. Un chiffre qui ne cesse de grimper. Maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers, dépression… Les conséquences sont aussi graves que multiples. Les autorités sanitaires le savent : Il faut agir, et vite.

L’ANSM a donc tranché. Elle a publié le 20 juin 2025 un avis clair : Il n’est plus justifié que seuls les spécialistes puissent prescrire ces médicaments. Trop de patients restaient sans solution, faute de rendez-vous ou de moyens. Trop de délais, trop de frustrations, trop de souffrances.

Ces médicaments qui changent la donne

Les médicaments concernés sont tous des agonistes du GLP-1, une hormone qui régule la glycémie et l’appétit. Ils stimulent la satiétéralentissent la digestionréduisent l’envie de manger, et aident à perdre du poids durablement, parfois jusqu’à 15% du poids corporel en un an.

  • Wegovy (nom commercial du sémaglutide), autorisé en France depuis 2024.
  • Mounjaro, plus récent, plus puissant encore selon certaines études.
  • Saxenda, souvent prescrit avant les deux autres pour sa meilleure tolérance initiale.

À qui ces traitements seront-ils proposés ?

Attention, ils ne seront pas accessibles à tout le monde. La prescription reste encadrée :

  • Pour les patients adultes souffrant d’obésité (IMC ≥ 30).
  • Ou pour ceux avec un IMC ≥ 27 + comorbidité (diabète, hypertension, etc.).
  • Et uniquement si un régime hypocalorique associé à une activité physique adaptée n’a pas fonctionné.

Le traitement ne sera donc pas délivré “par confort” ou “par esthétique”. L’objectif reste thérapeutique. L’enjeu est de traiter une pathologie, pas une apparence.

Les effets secondaires, un sujet sensible

Ce n’est pas un médicament miracle. Nausées, vomissements, troubles digestifs, douleurs abdominales, pancréatites… Les effets secondaires existent et ne doivent pas être minimisés.

C’est pourquoi un suivi médical strict sera exigé. Et même si n’importe quel médecin peut prescrire, il devra impérativement s’assurer que le patient comprend les risques, les limites et les règles du traitement.

L’ANSM insiste : Tout usage détourné à des fins esthétiques est formellement interdit. Il en va de la sécurité des patients… et de l’éthique médicale.

Témoignage : “Ce médicament a sauvé mon avenir”

Clémentine, 34 ans, enseignante à Roubaix, a commencé le Wegovy en septembre 2024 :

J’étais à 119 kg. Mon endocrino me l’a prescrit après trois ans de galère. J’ai perdu 24 kg. Mais surtout, j’ai retrouvé confiance. Je me lève sans douleurs, je n’ai plus d’apnée du sommeil. Et maintenant, je suis enceinte… alors que je pensais que ça ne m’arriverait jamais.”

Dès lundi, des milliers de Clémentine n’auront plus à attendre. Leur médecin de famille pourra enclencher le protocole, sans filtre, sans délais interminables.

Vers une nouvelle ère de la médecine générale ?

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique plus large : Faire de la médecine de proximité un levier puissant contre les maladies chroniques. Les généralistes ne sont plus seulement des “orienteurs”, ils deviennent acteurs thérapeutiques à part entière.

Formation, protocoles, accompagnement… Des outils seront fournis dès l’été aux médecins pour leur permettre de prescrire de façon encadrée, responsable, mais efficace.

Une date qui restera peut-être dans l’histoire médicale française

Le 23 juin 2025 ne sera pas un jour comme les autres. Il pourrait bien marquer un tournant historique dans la lutte contre l’obésité en France. Un coup d’accélérateur inattendu. Une porte ouverte. Une chance donnée à ceux qui, trop longtemps, ont attendu qu’on les aide vraiment.

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