Je m’appelle Sophie, et ce matin-là, j’étais venue faire mes courses comme tant d’autres, inconsciente de l’horreur qui allait se dérouler sous mes yeux. L’odeur du pain chaud, les lumières artificielles et le brouhaha des clients formaient un décor banal, presque rassurant. Mais en un instant, la banalité a laissé place à l’horreur absolue.
Un cri strident, inhumain, a fendu l’air, gelant le sang de tous ceux qui l’ont entendu. Les conversations se sont tues, les caddies se sont figés. Et puis, au milieu des rayons, il était là. L’homme, debout, immobile, une lueur terrifiante dans les yeux, serrant un couteau contre sa gorge. Les secondes se sont figées, un instant suspendu entre la vie et la mort. Puis, dans un geste brusque, il a tranché profondément, libérant une fontaine rouge qui a éclaboussé les étagères remplies de produits de consommation courante. Le sol est devenu un lac sanglant, des filets écarlates s’écoulant doucement sous les pieds horrifiés des clients médusés.
Certains ont crié, d’autres ont tourné les talons, incapables d’affronter l’indicible. Des enfants ont pleuré, agrippant les jambes tremblantes de leurs parents. Les employés, livides, tentaient de gérer l’impensable, appelant à l’aide, mais que pouvait-on encore faire ? L’homme était déjà un cadavre debout avant même de s’écrouler dans un bruit sourd, son corps venant heurter les étagères, faisant tomber les marchandises dans un chaos effroyable.
Les secours sont arrivés rapidement, mais tout était déjà terminé. Les gendarmes ont bouclé la zone, les pompiers ont recouvert le corps d’un drap blanc souillé de rouge. Le supermarché, ce lieu ordinaire où chacun venait remplir son caddie sans se poser de questions, s’était transformé en théâtre de l’horreur, un cauchemar éveillé gravé à jamais dans la mémoire des témoins. Qui était cet homme ? Pourquoi ce lieu ? Quel désespoir l’avait poussé à choisir une mort si brutale et publique ?