« En lisant que le cadavre mutilé d’un homme avait été retrouvé sur une paisible aire de sport, Marion a frissonné : comment un lieu de loisirs a-t-il pu devenir le théâtre d’un crime aussi sauvage, en pleine Somme ? »
Une aube rouge sur l’aire de sport
Le soleil ne s’était pas encore totalement levé ce lundi 4 août 2025, lorsque la vie paisible de Pont-de-Metz, petite commune de la Somme, a basculé dans l’indicible. Il est 7h du matin. Un promeneur matinal, silhouette solitaire en quête de calme, se dirige vers le terrain de sport municipal, un endroit souvent animé par les rires d’enfants et les encouragements des parents.
Mais ce jour-là, un silence pesant règne. Une odeur étrange flotte dans l’air, entre la rosée et le fer. Et soudain, l’horreur : Au sol, en position de croix, repose le cadavre d’un homme. La gorge tranchée. Le torse éviscéré. Aucun doute possible : il s’agit d’un crime sauvage, d’une exécution barbare, mise en scène de manière presque rituelle.
La scène est si choquante que le témoin, pétrifié, compose immédiatement le 17.
Une victime encore sans nom
Les premières constatations de la police confirment l’évidence : L’homme n’avait aucun papier sur lui, aucun indice apparent permettant de l’identifier. Il semblerait avoir environ 32 ans, selon les premières évaluations médico-légales. Sa nudité partielle, l’absence de sang autour du corps – sans doute déplacé ou nettoyé – et la position en croix renforcent l’idée d’une mise en scène, d’un message, peut-être d’un rituel. Ou d’un avertissement.
L’affaire est immédiatement prise au sérieux. Le parquet d’Amiens ouvre une enquête pour homicide volontaire, et la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) est saisie. Ce n’est plus un simple fait divers : C’est un mystère criminel d’une rare violence, sur fond de mutilations, de silence, et d’incompréhension.
Un village sous le choc
À Pont-de-Metz, village de moins de 3 000 âmes, tout le monde se connaît. Les regards se croisent dans les commerces, les enfants se saluent à l’école, les voisins discutent à la boulangerie. Alors, quand une telle horreur surgit dans ce décor bucolique, c’est toute la commune qui vacille.
Des rumeurs commencent à circuler. Un joggeur aurait vu une silhouette étrange la veille. Une voisine aurait entendu un cri dans la nuit, mais n’aurait pas osé sortir. Les réseaux sociaux s’enflamment : « rituel satanique », « message de gang », « vengeance personnelle »… Tout y passe. Mais les enquêteurs, eux, restent prudents. Ils savent que derrière les rumeurs se cache parfois la vérité, mais que l’emballement médiatique peut fausser les pistes.
Une enquête complexe et silencieuse
La DCOS déploie ses équipes. Les techniciens en identification criminelle examinent chaque centimètre carré du terrain. Les prélèvements ADN, les analyses des empreintes, la reconstitution des dernières heures de la victime : Tout est passé au crible. Les images de vidéosurveillance des rues voisines sont analysées. Les bases de données des personnes disparues sont consultées en urgence.
Mais les premières heures ne livrent aucun nom, aucun visage, aucune alerte de disparition correspondant à ce profil. Le mystère s’épaissit.
Une scène de crime comme un message
Ce qui intrigue les enquêteurs, c’est cette mise en scène du corps. Pourquoi placer la victime ainsi, bras en croix, torse ouvert, dans un lieu public ? Est-ce une signature ? Un code ? Une forme de revendication ? Les spécialistes en profilage criminel sont appelés à la rescousse. Et si ce n’était pas la première fois que l’auteur agissait ainsi ?
En parallèle, la population s’organise. Une veillée improvisée a lieu près du terrain de sport, transformé en lieu de recueillement. Bougies, fleurs, messages anonymes… L’émotion prend le pas sur la peur. Mais dans les cœurs, une question revient en boucle : Qui était cet homme, et pourquoi lui ?
Une affaire loin d’être close
À l’heure où cet article est publié, aucun suspect n’a été arrêté, aucun mobile établi, aucune identité confirmée pour la victime. Le mystère reste entier. Seule certitude : Ce crime ne relève pas de l’accident, ni d’un coup de folie isolé. Il s’agit d’un homicide volontaire, violent, calculé, d’une rare brutalité.
Comme l’a rapporté 20minutes.fr, l’enquête se poursuit avec la plus grande discrétion. Mais une chose est sûre : La Somme n’oubliera pas de sitôt ce lundi d’août, où le sport a laissé place à l’épouvante, où le calme d’un matin d’été a été brisé par un hurlement silencieux.