Retraites en France : Ce qu’on te donne, on te le reprend… parfois même en pire

Retraites en France : L’État augmente les pensions… mais ponctionne encore plus avec la CSG et la CRDS

FINANCE

« On vous donne… pour mieux vous reprendre ensuite »

Il suffit d’allumer la radio, ou d’écouter un journal télévisé. Chaque année, vers l’automne, les chiffres tombent :

« Bonne nouvelle pour les retraités : les pensions vont augmenter de 5,2 % en janvier prochain ! »

« Le gouvernement annonce une revalorisation historique des retraites de base ! »

Dans les couloirs des maisons de retraite, dans les salons humbles des petits pavillons de province, des sourires se dessinent. Enfin, un peu de reconnaissance ?

Mais très vite, ces sourires se figent.

La mécanique invisible des prélèvements

Car cette « augmentation » cache une réalité bien moins reluisante. Dès que la pension augmente, la CSG augmente aussi. La CRDS grimpe avec. Et pour beaucoup, cela signifie un basculement dans une tranche plus élevée de prélèvements sociaux.

Le pire ? Tout cela est automatique.

👉 Et très peu le savent.

Prenons Paulette, 72 ans, retraitée à Villeurbanne.

En janvier dernier, elle a vu sa pension passer de 1 125 € à 1 165 €. Quarante euros de plus. Mais en février, sa CSG a grimpé. Sa CRDS aussi. En net, il ne lui reste que 7 euros d’augmentation réelle. Et encore. Sa taxe foncière a, elle, bondi de 8 %. Son reste à vivre a baissé.

Quand l’illusion remplace la justice

Le mot « augmentation » est devenu une tromperie institutionnelle. Une manière habile de calmer les esprits… tout en prélevant plus.

On vous donne 40 euros. Mais on vous en reprend 33. Et c’est encore présenté comme une avancée sociale.

Cette technique porte un nom : Le piège fiscal progressif. Et il frappe les retraités modestes, ceux qui dépassent de quelques euros les plafonds d’exonération et qui, soudain, passent dans la mauvaise case.

Qui se cache derrière la CSG et la CRDS ?

La CSG (Contribution sociale généralisée) et la CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) sont deux prélèvements que l’on prélève directement à la source, sur les pensions. Et leur taux varie selon le revenu fiscal de référence.

Mais ce que peu de Français savent, c’est que le simple fait d’augmenter légèrement une pension peut faire changer de seuil, et entraîner une perte nette.

Ainsi, Michel, 67 ans, retraité dans le Loiret, a vu sa pension augmenter de 50 € en 2024. Mais il est passé du taux réduit de CSG au taux plein. Résultat : perte sèche de 18 € par mois.

Des exemples qui se multiplient

Ils sont des milliers comme Michel, Paulette, Jeanne ou Abdel. Des retraités honnêtes, qui ont travaillé 40, 42, parfois 45 ans. Et qui voient chaque « bonne nouvelle » transformer leur quotidien en casse-tête budgétaire.

• Certains renoncent à leur complémentaire santé pour garder un peu de reste à vivre.
• D’autres arrêtent d’allumer le chauffage l’hiver.
• Beaucoup n’ont même pas les moyens d’offrir un petit cadeau à leurs petits-enfants à Noël.

Et tout cela alors qu’on leur promet fièrement une « augmentation » chaque année.

Un gouvernement bien silencieux

Le silence est assourdissant.

Car tout cela, Bercy le sait. L’URSSAF le sait. Le gouvernement le sait. Mais chaque annonce se fait en fanfare. Chaque retraité qui se plaint est accusé d’être « jamais content« . On parle de « solidarité intergénérationnelle« , de « justice contributive« .

👉 Mais la seule réalité, c’est que ceux qui ont cotisé toute leur vie sont les plus lourdement taxés aujourd’hui.

Une hausse, plusieurs conséquences

En résumé, une augmentation de pension peut déclencher :

  • Une hausse de la CSG (de 3,8 % à 6,6 %, voire 8,3 %)
  • Une hausse de la CRDS
  • Une perte d’exonérations de taxe d’habitation ou de taxe foncière
  • Un basculement dans une tranche d’impôt sur le revenu
  • Une hausse des franchises médicales ou de la participation forfaitaire sur les soins

En d’autres termes : 

👉Une « hausse » qui coûte plus qu’elle ne rapporte.

Revoir le modèle, ou perdre la confiance

Si la France veut restaurer la confiance des retraités, elle doit cesser ces annonces trompeuses. Ce que réclament les retraités, ce n’est pas d’être flattés à coups de hausses fictives. C’est de vivre dignement, sans avoir à décrypter un puzzle fiscal à chaque fin de mois.

Marc, 54 ans, futur retraité, le dit simplement :

« Si à la fin, ce pays me donne 40 € de plus pour m’en reprendre 60, alors qu’il ne me parle plus de justice sociale. »

Parce qu’un jour, la vraie question ne sera plus :

“Combien gagnent les retraités ?”

Mais :

“Pourquoi ont-ils encore confiance en un État qui leur prend plus qu’il ne leur laisse vivre ?”

1 thought on “Retraites en France : L’État augmente les pensions… mais ponctionne encore plus avec la CSG et la CRDS

  1. L’état déteste les retraités qu’il ponctionne à l’envi. Considérés comme propriétaires de leur logement ,acquis au cours de leur parcours professionnel .Le GVT suppose …que les pensionnés (également détestés par les salariés) font l’économie d’un loyer, malgré parfois beaucoup de frais pour entretenir leur bien . Les dits salariés (et le PM) sont partisans de supprimer l’abattement fiscal, d’aligner le taux de csg à 9,20%, de geler la pension pour X années… de saisir une partie de leur épargne qui d’ailleurs rapportent de moins en moins selon le changement des règles décidées par la B de France. La règle principale pour les livrets A, LEP …c’est d’obliger leurs titulaires à dépenser plus sans prévoir les dépenses liées au renouvellement d’appareils ménagers par exemple. Quant à la santé, les mutuelles augmentent les cotisations puisque le ministre en charge modifie le ticket modérateur , les franchises, les participations forfaitaires, ainsi que les médecins (secteur 2 ) et ambulanciers qui se gavent.

Laisser un commentaire