« Si les mots du grand rabbin de France résonnent comme un coup de tonnerre — accuser certains partis d’utiliser l’antisémitisme pour séduire les électeurs, — que reste-t-il alors de la dignité politique et du pacte républicain ? »
Sur le plateau de CNEWS, dans l’émission Punchline été, les mots sont tombés comme un couperet. Haïm Korsia, grand rabbin de France, n’a pas cherché à arrondir les angles. Devant les caméras, il a dénoncé une réalité inquiétante : « Il y a des forces politiques qui jouent de l’antisémitisme pour engranger des voix ». Des propos d’une rare gravité, repris et analysés par Valeurs Actuelles, qui jettent une lumière crue sur les dérives de la vie publique française.
La phrase qui glace le plateau
Lorsque Haïm Korsia s’exprime, le silence se fait. Ses mots frappent par leur netteté. Il ne s’agit pas seulement de constater la progression inquiétante de l’antisémitisme en France, mais bien d’affirmer que certains acteurs politiques en ont fait un outil stratégique. L’idée est glaçante : Exploiter la haine pour séduire, manipuler l’opinion, capter des suffrages.
L’ombre des stratégies électorales
Relayés par Valeurs Actuelles, ces propos font écho à un constat plus large : Les discours politiques, ces dernières années, n’hésitent plus à flirter avec les fractures identitaires, quitte à piétiner les principes républicains. L’antisémitisme, longtemps perçu comme un poison venu de la marge, est ici dénoncé comme une arme rhétorique utilisée par des formations cherchant à mobiliser les rancunes et les peurs.
Une dénonciation sans détour
Pour le grand rabbin, il ne s’agit pas seulement d’une question de valeurs religieuses ou communautaires. C’est l’essence même de la République qui est en jeu. Car lorsqu’un parti politique instrumentalise la haine, c’est toute la cohésion nationale qui vacille. Ce n’est plus seulement une insulte lancée dans une rue sombre, mais un calcul électoral, assumé ou insinué, qui fragilise la démocratie.
Le rôle des médias et de la société civile
L’entretien diffusé par Punchline été et repris par Valeurs Actuelles montre aussi le rôle des médias dans cette bataille. Donner une tribune à Haïm Korsia, c’est rappeler que les voix religieuses, quand elles dénoncent avec clarté, peuvent incarner un rempart moral. Mais c’est également inviter chacun à s’interroger : Que faisons-nous, nous citoyens, face à cette instrumentalisation ? Restons-nous spectateurs ou devenons-nous complices par notre silence ?
Une mise en garde pour demain
La charge du grand rabbin n’est pas une simple déclaration médiatique. Elle se veut alerte, avertissement et appel à l’action. Car si les forces politiques trouvent dans l’antisémitisme un carburant électoral, c’est la République qui risque d’en sortir fracturée, divisée, méconnaissable.
En concluant son intervention, Haïm Korsia n’a pas cédé à la facilité de nommer ou de pointer du doigt des responsables précis. Mais son message est clair : La République doit être ferme, la société doit ouvrir les yeux, et les électeurs doivent refuser de se laisser séduire par la haine déguisée en argument politique.