Un projet terroriste islamophobe a été déjoué en Écosse : un adolescent radicalisé, influencé par Breivik et Hitler, condamné à 10 ans.

Royaume-Uni : 10 ans de prison pour l’adolescent qui voulait attaquer une mosquée

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Royaume-Uni : Un adolescent radicalisé condamné à 10 ans de prison pour avoir voulu attaquer une mosquée en Écosse

Le décor se situe en Écosse, dans la petite ville portuaire de Greenock, dans la région d’Inverclyde. Ici, la vie suit habituellement son cours, rythmée par les allées et venues des habitants, entre le calme du port et les rues étroites bordées de maisons anciennes. Mais en janvier 2025, la tranquillité de ce coin d’Écosse a failli être brisée par un drame qui aurait pu marquer durablement le pays.

Un adolescent de 17 ans, dont le nom n’a pas été révélé en raison de son âge, a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à franchir la porte du Inverclyde Muslim Centre, un lieu de prière et de rassemblement de la communauté musulmane locale. Dans son sac, la police a découvert un arsenal inquiétant : Un pistolet à air comprimé de type Glock, des balles, des aérosols, et des cartouches de gaz. Tout indiquait qu’il n’était pas venu en simple spectateur.

Un parcours de radicalisation précoce

Selon les éléments rapportés par SudOuest.fr, ce jeune avait commencé sa radicalisation dès l’âge de 13 ans. Submergé par la propagande en ligne, il s’était passionné pour les figures les plus sombres de l’Histoire : Adolf Hitler, Benito Mussolini, et surtout Anders Breivik, l’auteur du massacre d’Utøya en Norvège. Il se définissait lui-même comme néo-nazi, aspirant à perpétuer une idéologie de haine et de suprématie blanche.

L’adolescent ne s’était pas contenté de fantasmer derrière son écran. Dans une stratégie glaçante, il s’était infiltré dans le centre musulman de Greenock en se faisant passer pour un jeune converti à l’islam. Il assistait aux prières, conversait avec les fidèles, et gagnait la confiance de l’imam. En réalité, il filmait les lieux, établissait des plans détaillés, préparant minutieusement son attaque.

Adolescent radicalisé : 10 ans de prison pour une attaque de mosquée en Écosse

L’arrestation in extremis

Le 16 janvier 2025, la police écossaise est intervenue juste à temps. L’adolescent a été arrêté alors qu’il franchissait le seuil du centre, armé et prêt à passer à l’acte. L’enquête a révélé la gravité de son projet : il envisageait d’incendier la mosquée et de provoquer un carnage. L’intervention des forces de l’ordre a sans doute évité un drame d’ampleur nationale.

Le verdict de la Haute Cour de Glasgow

Jugé par la Haute Cour de Glasgow, l’adolescent a été condamné le 21 août 2025 à 10 ans de prison ferme, suivis de 8 années supplémentaires de surveillance après sa libération.

Lors de l’audience, les juges ont souligné la préméditation glaçante du projet, le degré de radicalisation et la dangerosité du jeune. Le procureur a insisté sur le fait que l’adolescent avait été arrêté « à un stade avancé de préparation », ce qui rendait son intention indiscutable.

Un cas révélateur de la radicalisation des jeunes

L’affaire de Greenock soulève de profondes interrogations. Comment un adolescent, à peine sorti de l’enfance, peut-il sombrer aussi vite et aussi profondément dans l’idéologie néo-nazie ? Comment un garçon qui aurait pu rêver de football, d’amitiés ou d’études s’est-il retrouvé à planifier un massacre contre une communauté religieuse ?

Les experts en sécurité rappellent que la radicalisation en ligne est devenue l’un des défis majeurs de nos sociétés. Les jeunes, vulnérables et en quête d’identité, sont des cibles privilégiées pour les discours extrémistes. En quelques années, ce garçon de Greenock est passé d’un adolescent ordinaire à un terroriste en devenir, nourri par la haine et prêt à tuer.

Un avertissement pour le Royaume-Uni et l’Europe

Le cas de cet adolescent n’est pas isolé. Partout en Europe, des services de sécurité signalent la montée d’une nouvelle génération d’extrémistes, souvent mineurs, manipulés par des réseaux en ligne ou des communautés idéologiques. L’islamophobie, la fascination pour les dictatures, et l’obsession des armes créent un cocktail explosif.

L’affaire de Greenock est donc un signal d’alarme : Sans vigilance, sans prévention, d’autres drames pourraient éclater. La condamnation à dix ans de prison, relayée par SudOuest.fr, envoie un message fort : Même jeune, même mineur, un projet terroriste reste un crime gravissime.

Un signal d’alarme face à la radicalisation des jeunes en Europe

Ce procès marque un tournant dans la lutte contre la radicalisation des jeunes en Europe. Derrière ce visage juvénile se cachait une idéologie meurtrière, heureusement stoppée à temps. Mais la question demeure : Combien d’autres adolescents, en silence, nourrissent aujourd’hui les mêmes idées de haine ?

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