« Marc, avez-vous déjà ressenti ce doute insidieux en entendant frapper à votre vitre : Et si ce rétroviseur que l’on vous accuse d’avoir abîmé n’était en réalité qu’un piège savamment orchestré ? »
Une manœuvre banale qui tourne au piège
Tout commence souvent par un bruit sec, presque anodin. Vous conduisez tranquillement, peut-être en sortant d’un parking ou en longeant une rue étroite. Soudain, un automobiliste vous interpelle, visiblement contrarié : « Vous venez de heurter mon rétroviseur ! ». Pris de court, vous vous arrêtez. Rien ne vous a semblé anormal, et pourtant, l’accusation est posée. C’est ici que débute ce que RMC / BFMTV appelle l’« arnaque au rétroviseur ».
L’art de manipuler la peur du conducteur
Dans ce stratagème, l’escroc ne se contente pas de pointer un dommage invisible. Il met en scène toute une mécanique psychologique destinée à faire céder sa victime. Généralement, un complice intervient par téléphone, se faisant passer pour un assureur. L’objectif : Annoncer des frais astronomiques, parfois plusieurs milliers d’euros, en cas de déclaration officielle. De quoi faire trembler n’importe quel conducteur attaché à son bonus d’assurance.
Le faux arrangement, plus rassurant qu’il n’y paraît
C’est alors qu’intervient la « solution miracle » : régler le problème à l’amiable, en liquide, sans passer par les assurances. L’escroc présente cet accord comme une chance inespérée d’éviter malus, paperasse et délais interminables. En réalité, ce prétendu arrangement est le cœur même de l’arnaque. Les victimes sortent parfois plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros, persuadées d’éviter de plus gros ennuis.
Les signes qui ne trompent pas
Comme l’explique RMC / BFMTV, certains détails doivent immédiatement alerter.
- La pression psychologique exercée dès les premières secondes.
- La mise en scène d’un assureur au téléphone, avec un ton autoritaire.
- La demande expresse de paiement en liquide, souvent assortie d’un déplacement vers un distributeur.
- Le refus de remplir un constat amiable officiel.
Ces éléments suffisent à révéler la supercherie.
Comment réagir face à l’arnaque au rétroviseur ?
La règle d’or est simple : Ne jamais payer en liquide. En cas de doute, gardez votre calme et exigez un constat amiable. Contactez immédiatement votre propre assurance, et n’hésitez pas à appeler la police ou la gendarmerie. Notez la plaque d’immatriculation, le modèle du véhicule et, si possible, prenez des photos. Certaines victimes se protègent désormais avec une dashcam, outil légal en France qui peut servir de preuve.
Un phénomène qui persiste en France
L’arnaque au rétroviseur ne date pas d’hier, mais elle continue de faire des victimes, comme le rappellent les experts cités par RMC / BFMTV. Parce qu’elle joue sur la peur et la culpabilité, elle reste redoutablement efficace. Elle vise autant les conducteurs jeunes et inexpérimentés que les automobilistes aguerris, fatigués ou pressés.
Rester maître de la situation
En réalité, le piège ne fonctionne que si la victime accepte de jouer le rôle que les escrocs lui imposent. La meilleure arme reste donc la vigilance : Ne cédez pas à la panique, refusez tout paiement liquide, et appuyez-vous sur les assurances et les forces de l’ordre.
L’« arnaque au rétroviseur », telle que décrite par RMC / BFMTV, n’est pas une fatalité. En connaissant ses rouages, vous pouvez déjouer ses mécanismes et transformer une situation piégeuse en simple tentative avortée.