« Et si, du jour au lendemain, la France cessait d’être ce refuge universel, que deviendrait notre modèle social et que restera-t-il de la solidarité qui a façonné notre pays ? »
Dans le tumulte politique de la fin d’été 2025, un chiffre claque comme un coup de tonnerre dans le ciel encore lourd des débats migratoires. CNEWS publie ce 29 août à 07H39 un article qui met en lumière une déclaration de Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national. Ses mots résonnent comme une formule destinée à marquer les esprits : « Si la France arrête d’être un guichet social et d’accueillir la Terre entière, elle économisera la première année entre 10 et 18 milliards d’euros. » Une phrase qui, en quelques instants, polarise le débat public et rallume le brasier déjà incandescent de l’immigration.
Jacobelli n’est pas un novice dans cet exercice. Habitué des plateaux télévisés, il sait l’impact d’un chiffre, la force d’une image et la portée d’un slogan. Ici, le « guichet social » devient le symbole d’un pays décrit comme trop généreux, trop ouvert, incapable de dire non. En filigrane, l’idée que la France s’épuiserait à soutenir des populations venues d’ailleurs, au détriment de ses propres citoyens. CNEWS rapporte avec précision ses propos, et déjà, les réseaux sociaux s’enflamment.
La force de cette déclaration réside dans le contraste qu’elle propose : D’un côté, la solidarité nationale, héritage d’un modèle social construit au fil des décennies, de l’autre, la promesse d’économies massives, chiffrées et présentées comme un impératif de survie budgétaire. 10 à 18 milliards d’euros : L’ampleur impressionne, même si le calcul exact reste flou. Quels postes budgétaires seraient concernés ? Quelles prestations sociales visées ? Le député ne s’attarde pas sur les détails, préférant l’efficacité du slogan à la rigueur de l’expertise.
Dans les rues de Paris, à Lille, à Marseille ou à Lyon, chacun interprète cette sortie selon sa propre expérience. Pour certains, comme Jean-Pierre, retraité qui peine à boucler ses fins de mois, ces milliards évoquent un gaspillage qu’il juge insupportable. « Si on récupère ne serait-ce qu’une partie de cette somme, dit-il, on pourrait améliorer nos retraites, nos hôpitaux, nos écoles. Pourquoi toujours donner aux autres avant de penser aux nôtres ? »
Pour d’autres, à l’image de Nadia, éducatrice spécialisée dans un foyer d’accueil, le discours de Jacobelli résonne comme une attaque contre l’humanité même de la France. « On ne peut pas réduire l’accueil à une question de budget. Derrière chaque migrant, il y a une vie, une histoire, une souffrance. Ce chiffre de 18 milliards ne dit rien de la valeur d’une existence humaine. »
L’article de CNEWS ne manque pas de rappeler le contexte : L’immigration est depuis longtemps au cœur des débats politiques français, et chaque campagne électorale voit ressurgir le spectre d’un modèle social en péril. Jacobelli, fidèle à la ligne du RN, oppose frontalement « ouverture » et « survie budgétaire ». Il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais d’un projet de société, voire d’un choix civilisationnel.
Dans les couloirs du Sénat, les discussions s’enveniment. Certains rappellent que l’accès aux aides sociales pour les étrangers est déjà encadré par des conditions strictes. D’autres soulignent que les contributions économiques et fiscales des migrants sont rarement mises en avant dans ces débats. Mais le message de Jacobelli, relayé par CNEWS, est clair : L’État doit prioriser ses nationaux, au prix d’une rupture avec la tradition universaliste.
La force du discours réside aussi dans sa temporalité : « dès la première année ». Pas besoin d’attendre une décennie, promet-il, les économies seraient immédiates, presque palpables. Une promesse séduisante pour une partie de l’opinion, lassée des lenteurs de la réforme et des promesses non tenues.
Pourtant, derrière cette simplification se cache une complexité immense. Comment définir « la Terre entière » ? Quels étrangers seraient concernés ? Quelles économies réelles pourrait-on espérer ? Les économistes interrogés rappellent que l’impact financier de l’immigration ne se résume pas à une simple ligne comptable : C’est un équilibre entre coûts et contributions, entre investissements et retombées.
Ce 29 août 2025, au matin, la France découvre dans les colonnes de CNEWS une nouvelle étape du débat national. Laurent Jacobelli a jeté un chiffre comme on jette un pavé dans une mare tranquille. Mais la mare n’était déjà pas si calme : Elle bouillonne désormais d’indignations, d’approbations et de questions. Le « guichet social » devient l’image choc d’un pays divisé entre deux visions irréconciliables : Celle de la solidarité universelle et celle de la priorité nationale.
Et vous, lecteurs, dans ce tumulte de chiffres et de convictions, à quelle France vous identifiez-vous : Celle du guichet social, ou celle de la caisse fermée ?