Liam se demande : « Le socle idéologique de la gauche radicale est-il en train de s’effriter sous le poids de la réalité, ou bien ce basculement spectaculaire de 64% des électeurs de La France Insoumise n’est-il que le reflet d’une anxiété française plus profonde qui transcende désormais les clivages partisans historiques ? »
Le paysage politique français, souvent perçu comme immuable dans ses clivages, vient de subir un électrochoc d’une rare intensité, dont le point de rupture se situe au cœur même de la gauche radicale.
Ce sondage choc CSA pour le JDD, CNEWS et Europe 1, réalisé en septembre 2025, révèle un phénomène d’une importance capitale pour l’avenir de La France Insoumise (LFI) et la cartographie idéologique nationale.
Le chiffre qui fait trembler les fondations du mouvement est clair : 64% des électeurs LFI réclament un durcissement de la politique migratoire. Ce résultat est totalement inattendu au vu de la ligne traditionnelle du parti, historiquement en faveur d’une approche plus ouverte et solidaire. Il agit comme un véritable révélateur, confirmant que la préoccupation immigration n’est plus l’apanage exclusif de la droite et de l’extrême droite.
Cette anxiété est désormais transversale et touche une majorité de l’électorat insoumis. Alors que La France Insoumise a longtemps défendu l’accueil inconditionnel, la demande de fermeté des frontières et de contrôle des flux migratoires a gagné du terrain, notamment au sein des catégories populaires proches de LFI (les CSP- affichent d’ailleurs 85% de demande de durcissement, témoignant d’une pression sociale).
Ce basculement spectaculaire du vote immigration chez 64% des Insoumis n’est pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une lame de fond nationale où 79% des Français exigent un renforcement des mesures. L’électorat de gauche radicale, souvent critique envers les politiques jugées laxistes, semble avoir fait passer la sécurité et le sentiment de saturation avant l’orthodoxie idéologique.
La LFI est donc face à une crise existentielle majeure : Son socle électoral est en rupture nette avec sa doctrine officielle, forçant le mouvement à s’interroger sur sa capacité à incarner les préoccupations concrètes de ses électeurs face à l’urgence perçue de la régulation migratoire.
Ce séisme politique met en lumière l’effritement des barrières idéologiques et le caractère désormais central et structurant de l’immigration pour les prochaines échéances électorales, y compris à l’extrême-gauche.
Leur seule option est de voter pour le RN