Le retrait ordonné de la croix à l’entrée de Quasquara remet-il en cause l’équilibre entre laïcité et patrimoine religieux en Corse ?
👉 C’est faux !
Le mardi 11 octobre 2025, le Tribunal administratif de Bastia a rendu sa décision : La croix chrétienne installée en 2022 à l’entrée de la commune de Quasquara, en Corse-du-Sud, doit être retirée.
La commune, comptant environ quarante habitants, avait érigé ce calvaire dans un but patrimonial : Perpétuer une tradition locale. Mais la plaignante, résidente du village, a saisi la justice en invoquant l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État, qui interdit « l’apposition d’un signe ou emblème religieux par une personne publique dans un emplacement public ».
Le tribunal a retenu que la commune ne justifiait pas que la croix remplaçait un calvaire antérieur, conformément à la jurisprudence, on considère donc la croix comme une « construction nouvelle » et doit être retirée.
Sur les réseaux sociaux et dans la vie locale, la décision a provoqué une forte émotion. Certains habitants dénoncent une entorse à l’identité corse, attachée à ses symboles chrétiens et à ses traditions, estimant que cette décision « bafoue » la mémoire collective.
Par ailleurs, une rumeur a circulé selon laquelle la plaignante serait liée à un chercheur au CNRS converti à l’islam, alimentant un climat de suspicion et de stigmatisation. Cette information a été démentie : La plaignante ne partage aucun lien avec cette personne, il ne s’agit que d’une homonymie.
Au-delà du cas concret, cette affaire met en lumière les tensions persistantes entre la laïcité, garante du cadre républicain, et l’attachement aux symboles religieux et culturels dans les territoires. En Corse, où christianisme et culture insulaire se conjuguent depuis des siècles, ce dossier pourrait faire jurisprudence.
Le maire de Quasquara a annoncé qu’il réunirait le conseil municipal pour examiner les voies de recours ou envisager un déplacement du monument sur un terrain privé afin de sauver symboliquement la croix tout en respectant la légalité.
En conclusion, cette décision du tribunal marque un tournant pour le petit village de Quasquara et ravive un débat national : Jusqu’où la laïcité doit-elle s’imposer face à une mémoire collective ?
👉 SOURCE : MSN