Retraite : Plus de 60 000 pensionnés français en Algérie contrôlés pour fraude

Que pensez-vous du contrôle bancaire imposé aux retraités français vivant en Algérie ? 

L’Agirc-Arrco a lancé en 2025 une vaste campagne de contrôle visant plus de 60 000 retraités français vivant en Algérie. L’objectif de cette opération est de vérifier l’existence réelle des bénéficiaires de pensions complémentaires versées à l’étranger et de lutter contre les fraudes.

Chaque année, environ 16% des retraités concernés par ce dispositif seront convoqués, soit près de 60 000 personnes sur un total estimé à 400 000 bénéficiaires en Algérie. L’ensemble des pensions versées dans ce pays devrait ainsi être vérifié sur une période de six ans. Cette mesure intervient après plusieurs rapports de la Cour des comptes ayant souligné des irrégularités dans le versement de pensions à l’étranger, notamment des cas de décès non déclarés ou d’usurpation d’identité.

🚨 Les montants des fraudes potentielles sont estimés entre 40 et 80 millions d’euros pour la seule Algérie.

Le dispositif repose sur un partenariat entre l’Agirc-Arrco et des établissements bancaires algériens. Dans la majorité des cas, les retraités sont invités à se présenter physiquement dans leur agence bancaire pour confirmer leur identité et leur situation. Une alternative numérique est prévue pour ceux qui ne peuvent se déplacer, notamment via un système de visioconférence ou de reconnaissance faciale. En cas de non-présentation ou de dossier incomplet, la pension peut être suspendue temporairement jusqu’à régularisation.

Cette mesure est présentée par l’Agirc-Arrco comme une démarche de transparence et de responsabilité visant à sécuriser le système de retraite complémentaire français. Elle s’inscrit également dans une volonté de garantir l’équité entre les bénéficiaires résidant en France et ceux établis à l’étranger. Selon l’organisme, ces contrôles permettront de renforcer la confiance dans le système et de préserver les fonds des cotisants.

Du côté des retraités, la réception de ces convocations suscite parfois de l’inquiétude. Certains dénoncent des difficultés administratives, notamment pour les personnes âgées ou isolées, peu familières avec les démarches numériques. D’autres craignent des suspensions injustifiées en cas de problèmes logistiques ou de lenteurs dans la transmission des documents. Des associations d’expatriés ont appelé à une meilleure communication entre les institutions françaises et les banques locales afin d’éviter les erreurs et d’assurer la continuité des versements légitimes.

Le dispositif, expérimenté d’abord en Algérie, devrait être étendu à d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie ou la Turquie. L’Agirc-Arrco prévoit d’effectuer à terme plusieurs centaines de milliers de vérifications par an auprès des retraités vivant hors de France. Si l’impact financier global de la fraude reste limité à l’échelle du système de retraite, les responsables estiment que cette initiative contribuera à réduire les anomalies, à éviter les versements indus et à mieux maîtriser la gestion des pensions versées à l’étranger.

Cette campagne de vérification, inédite par son ampleur, marque une étape importante dans la politique de contrôle des retraites françaises versées hors du territoire national. Elle témoigne d’une volonté d’assurer la fiabilité des paiements tout en modernisant les procédures de suivi des bénéficiaires à l’international.

👉 Source : Article basé sur les informations publiées par MSN.