Lors d’un forum à Paris, une jeune étudiante s’est adressée directement à Emmanuel Macron pour lui demander… un stage. Un geste audacieux, révélateur du marché du travail des jeunes.
Lors d’un des temps forts de la politique internationale à Paris, la scène a pris un tour inattendu : Une jeune étudiante s’est levée, micro à la main, pour s’adresser directement au président de la République, Emmanuel Macron. Et elle n’était pas venue pour débattre géopolitique, mais pour lancer : « Monsieur Macron, je cherche un stage. »
La scène s’est déroulée en marge du Forum pour la Paix à Paris. Tandis que le chef de l’État répondait à des questions diplomatiques, une étudiante, visiblement déterminée, lui a demandé, devant les caméras : « Vous avez un CV ? »
Le président, dans un sourire gêré, a répondu par une question : « Quelle durée de stage ? » : « Six mois », lui a-t-elle répliqué.
Ce qui pourrait passer pour un simple moment de communication a pris une dimension plus large. Il touche à plusieurs enjeux : L’accès au marché du stage pour les jeunes, la visibilité des trajectoires de recrutement, la place de l’audace dans un système souvent jugé fermé.
En France, alors que le taux de chômage des jeunes reste plus élevé que celui des adultes, obtenir un stage valide un CV, donne un premier pied dans le monde professionnel. Interpeller directement le président, c’est frapper fort : Un geste symbolique autant que stratégique.
Pour l’étudiante, la demande n’était pas un cri désespéré, mais un acte calculé. Elle savait que la scène allait être filmée, partagée. Elle savait que son message, simple et direct, résonnerait dans l’espace médiatique. Elle jouait toutes les cartes : Détermination, timing, médiatisation.
Pour le président – ou plutôt pour son cabinet –, cette interpellation publique pose la question de la réponse : Quel signe envoie-t-on ? Faut-il faire de ce moment un exemple de proximité ? Ou rappeler la structure formelle, hiérarchique, des recrutements ?
Au-delà de l’anecdote, ce moment révèle une fracture : Entre la jeunesse, qui vient avec un CV et des ambitions, et un pouvoir parfois perçu comme lointain. Il interroge les mécanismes de sélection : Qui accède à un stage dans un cabinet politique ? Sur quels critères ? Avec quelle visibilité ?
Dans un contexte où les stages sont scrutés pour leur qualité, leur valeur ajoutée et leur transformation en emploi, la demande se fait presque « public ». Elle ne passe plus seulement par les plateformes ou l’école, mais par l’audace : Se présenter face à l’autorité.
Alors, cet épisode restera-t-il une simple anecdote virale ou déclenchera-t-il un questionnement plus large ? L’étudiante attend aujourd’hui une réponse officielle. Le président a-t-il pris acte ? Le geste suffit-t-il ?
Une chose est certaine : Dans le débat sur l’insertion professionnelle des jeunes, cette scène va servir de symbole.
Tu n’as qu’à traverser la rue ! 😂😂😂