L’option tarifaire « heures creuses » promettait des économies d’électricité, mais de nombreux foyers se demandent aujourd’hui si elle vaut encore le coup — Les horaires changent, les habitudes aussi, et tout le monde n’y gagne pas.
L’option « heures pleines / heures creuses » a longtemps été présentée comme un moyen simple de réduire sa facture d’électricité. Avec huit heures quotidiennes à tarif réduit, la formule semblait idéale pour alléger le budget des ménages. Pourtant, en 2025, de plus en plus de foyers découvrent que cette option n’est pas toujours rentable, et parfois même plus coûteuse que le tarif de base.
Les habitudes de consommation jouent un rôle clé. Pour que les heures creuses soient réellement avantageuses, il faut réussir à déplacer une part importante de sa consommation pendant ces horaires, souvent situés la nuit. Les spécialistes estiment qu’il faut déplacer environ un tiers de sa consommation pour amortir le surcoût de l’abonnement heures creuses. Beaucoup de ménages ne peuvent pas atteindre ce seuil, car leurs usages principaux — cuisson, télé, ordinateurs, chauffage d’appoint — se concentrent naturellement en soirée ou en matinée, en heures pleines.
Les plages horaires imposées posent également problème. Elles varient selon les communes et les zones géographiques, et les foyers n’ont aucune maîtrise sur ces créneaux. Un même appareil programmé peut être rentable dans une ville mais totalement inefficace dans une autre si les heures creuses ne correspondent pas aux besoins du foyer. Le résultat est souvent une facture plus élevée malgré l’impression de payer moins cher.
À cela s’ajoute un autre obstacle : L’abonnement associé à l’option heures creuses est généralement plus cher que celui de l’option base. Sans une véritable optimisation, les économies promises fondent rapidement. Beaucoup de petits consommateurs — notamment ceux qui n’utilisent pas le chauffage électrique — observent que leurs économies s’évaporent, car leur consommation est trop faible pour compenser le tarif supérieur des heures pleines.
L’évolution du réseau électrique modifie également la donne. Avec la montée du solaire et des énergies renouvelables, les heures creuses ne sont plus seulement positionnées la nuit. Dès 2025, une partie des heures creuses bascule en journée, notamment entre la fin de matinée et le milieu d’après-midi. Ce changement vise à encourager les consommateurs à utiliser l’électricité lorsque la production solaire est abondante. Mais cette nouvelle répartition déstabilise ceux qui ont construit leurs habitudes autour des horaires nocturnes.
Ces modifications créent une situation paradoxale : L’option heures creuses devient rentable pour les foyers équipés d’appareils programmables — chauffe-eau, véhicule électrique, lave-linge — mais perd largement son intérêt pour les petits consommateurs ou ceux dont les usages sont peu flexibles. Les familles qui ne peuvent pas décaler leurs activités, ou qui ne disposent pas d’équipements compatibles, voient leurs factures augmenter au lieu de diminuer.
Face à cette complexité, beaucoup de ménages s’interrogent sur la meilleure formule. Avant de choisir ou de conserver l’option heures creuses, il est important d’évaluer la part de consommation réellement déplaçable, la capacité à programmer les appareils, le type de chauffage et le niveau de consommation global du logement. Dans certaines situations, l’option base reste plus fiable, plus simple et parfois bien plus économique.
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L’électricité évolue, tout comme les usages des consommateurs. La clé n’est plus de suivre une formule toute faite, mais de choisir un tarif adapté à son foyer et à ses équipements. Une évaluation personnalisée évite les mauvaises surprises et permet d’éviter de payer trop cher pour une option mal ajustée.
👉 SOURCE : BFM TV
