Faudel balance tout : Humiliations, racisme et malaise en coulisses… Le chanteur révèle ce que personne n’osait dire sur les Enfoirés.
Depuis des années, Faudel évoque surtout sa musique emblématique des années 90, ses tubes et sa place particulière dans le raï français. Mais aujourd’hui, il évoque un épisode bien moins glorieux : son passage controversé dans la troupe des Les Enfoirés en 2001, et ce qu’il a vécu veut le dire haut et fort.
Une entrée solennelle, un accueil qui refroidit
À l’appel de Jean‑Jacques Goldman, figure emblématique de la troupe, Faudel monte dans « le bus des stars ». Le décor est planté : musique, solidarité, bonne action, et visibilité. Sauf que, très vite, il se sent à part. « Je ne me suis pas senti à ma place. J’étais regardé, observé », confie-t-il.
Cet isolement se mêle à un malaise particulier : selon lui, Pierre Palmade, membre actif de la troupe à l’époque, tenait des blagues qu’il qualifie de « racistes ». Ce dernier aurait été rappelé à l’ordre par Goldman lui-même, tandis que Faudel restait témoin silencieux d’un climat qu’il ne souhaitait pas vivre.
Le choc du contraste entre star et origine
Avant cette expérience, Faudel utilisait à ses côtés l’assistance des Restos du Cœur avec son père. Il connaît donc la générosité et l’engagement de l’intérieur. Mais se retrouver dans un univers où la solidarité affichée ne rime pas toujours avec respect résonne comme un paradoxe brutal. Le contraste lui paraît « violent. Peut-être trop ». Les blagues, les regards, le sentiment d’être un « étranger » dans la troupe deviennent autant d’éléments qui l’ont conduit à quitter l’expérience.
Pourquoi ça fait débat aujourd’hui
Ce témoignage remet en lumière plusieurs enjeux :
- Le fonctionnement interne des troupes-stars comme Les Enfoirés : camaraderie apparente, mais distance réelle.
- La question de l’inclusion et du racisme ordinaire dans le show-biz français.
- Le poids symbolique pour un artiste issu de l’immigration de rejoindre un collectif national-populaire, et d’y subir un traitement qui renvoie à ses origines.
- Le paradoxe de la bienfaisance publique (collecte, spectacle, engagements) et des réalités privées (climat, blagues, exclusion).
L’après : Retour à la musique et désir de tourner la page
Malgré cette expérience marquante, Faudel ne raccroche pas. Il annonce la sortie d’un nouveau clip et s’apprête à rejoindre une tournée nostalgie intitulée « I Gotta Feeling », qui réunit les gloires des années 90 et 2000. Il poursuit son chemin, déterminé à retrouver son public sans compromis.
Ce que cela signifie pour la culture française
Au-delà du récit individuel, cette révélation ouvre une fenêtre sur la manière dont le monde du spectacle français traite les artistes issus de la diversité. Les enjeux sont multiples : représentation, égalité, respect, et authenticité. Les fans, les médias et les acteurs culturels doivent s’interroger : Derrière l’affichage généreux et rassembleur, que se passe-t-il vraiment ?
Source : 20 Minutes