Colis et paquets de différentes tailles circulant sur un tapis de tri dans un centre logistique, illustrant le volume élevé des envois internationaux à bas coût.

Taxe de 2 € sur vos petits colis venus de Chine : Ce qui va changer dès 2026

FINANCE

Acheter sur Shein, Temu ou AliExpress va bientôt coûter un peu plus cher : Les députés ont voté une nouvelle taxe de 2 euros par colis importé de pays hors Union-européenne, pour les envois de moins de 150 €.

Depuis les entrepôts bondés jusqu’à votre boîte aux lettres, un courriel discret mais déterminant est en train de changer la donne. Chaque colis à petit prix en provenance de Chine, déposé sous le sapin ou glissé par-dessus la sonnette, pourrait désormais coûter un peu plus cher. Les deputés français ont voté une mesure qui va frapper directement les petits achats importés : Une redevance forfaitaire de 2 euros par colis de moins de 150 € provenant de pays hors Union européenne entrera en vigueur le 1er janvier 2026.

L’idée derrière ce geste législatif est double. D’un côté, l’État veut disposer de moyens supplémentaires pour contrôler les flux massifs de biens importés — des millions de colis arrivent chaque jour, souvent non conformes aux normes européennes. De l’autre, c’est un signal fort envoyé au commerce local, lourdement concurrencé par les plateformes ultra-low-cost comme celles qui expédient depuis l’Asie.

Imaginez un entrepôt français où les tapis roulants avalent les cartons, les ouvriers les trient, les camions les chargent. Et maintenant imaginez que l’on demande un billet modeste à chaque boîte avant qu’elle s’élance. Ce billet, c’est deux euros : Suffisant pour qu’on le remarque, modeste pour que l’on continue quand même à inonder son panier en ligne, mais symbolique à souhait.

Lorsque la goutte d’eau s’accumule, on obtient une marée : Près de 4,6 milliards de petits colis ont été importés vers l’Europe en 2024, dont plus de 90 % venaient de Chine. Face à ce raz-de-marée, les douanes vérifiaient… à peine 0,125 % des colis l’année précédente. Le dispositif était clair : Un immense flux, peu de contrôle, de la marchandisation à petit prix. Avec cette taxe, l’idée est de boucler le cercle.

Ce petit supplément va également permettre d’acheter des scanners, d’embaucher des agents, de vérifier davantage. Officiellement, ce n’est pas une punition contre le consommateur, mais un investissement dans la sécurité et l’équité. En coulisse, le commerce traditionnel applaudit : Boutiques physiques, artisans et petites entreprises rêvaient d’un règlement qui rétablisse un tant soit peu l’équilibre.

Mais côté consommateur, les réactions sont vives. Certains voient dans cette mesure une taxe de plus sur la consommation populaire. Acheter un article à 5 ou 10 € sur une plateforme asiatique, y ajouter 2 € de taxe, fait grimper le total de 20 % ou davantage. L’effet psychologique pourrait être significatif : Et si, pour beaucoup, on passait d’un clic impulsif à une réflexion préalable ? « Bon, est-ce que je prends ou pas ? » devient la question.

L’autre point clé : Cette mesure s’inscrit dans un cadre européen plus large. Au sein de l’Union, l’exonération de droits de douane pour les petits colis est appelée à disparaître dès 2026, voire avant, ce qui pourrait amplifier l’impact. Ce petit geste de deux euros en France ne sera peut-être que la première ride dans une vague de régulation plus large.

En fin de compte, la taxation des petits colis venus de l’étranger pose une question simple mais profonde : Dans un monde connecté, où l’on peut cliquer sur un bouton et recevoir un produit en quelques jours, à quel prix pour notre économie, notre sécurité, notre environnement ? Le 1er janvier 2026, la facture de deux euros sera bien plus qu’un geste symbolique : Elle sera un moment de bascule.

Source : MSN France.

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