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Facture d’énergie : Refuser ce compteur pourrait bientôt vous coûter très cher

Refuser ce petit boîtier électrique pourrait désormais avoir un impact direct sur votre facture. Une décision administrative qui inquiète de nombreux foyers.

Le compteur électrique installé dans les logements n’est plus un simple outil technique.

Il est devenu un levier financier.

Depuis plusieurs années, l’État modernise le réseau électrique. Officiellement, l’objectif est clair : Mieux suivre la consommation, éviter les estimations approximatives et optimiser la gestion de l’énergie.

Mais pour les foyers qui refusent toujours ce compteur connecté, la situation change brutalement.

Ce refus, longtemps toléré sans conséquence directe, commence désormais à peser sur la facture.

Concrètement, les logements équipés d’anciens compteurs nécessitent encore des interventions manuelles. Des déplacements. Des relevés physiques. Un coût supplémentaire que le système ne veut plus absorber seul.

Résultat : Ces frais commencent à être reportés sur les consommateurs concernés.

Pour de nombreux ménages, la surprise est amère. Certains découvrent que refuser ce boîtier ne relève plus d’un simple choix personnel, mais d’une décision financièrement pénalisante.

Chaque intervention technique supplémentaire devient un argument pour justifier une hausse de facture.

Le message envoyé est clair : Le compteur connecté devient la norme. Et s’en écarter coûte de plus en plus cher.

Cette évolution inquiète particulièrement les foyers modestes, déjà fragilisés par la flambée des prix de l’énergie. Pour eux, quelques euros en plus par mois peuvent faire la différence.

Derrière ce petit boîtier discret se cache donc un enjeu majeur : Accepter l’installation, ou assumer un surcoût durable sur sa facture d’électricité.

Un choix qui, aujourd’hui, ressemble de moins en moins à une liberté.

Refuser ce compteur électrique n’est plus un simple geste symbolique : c’est désormais un choix qui peut peser lourd sur le budget des ménages.

Les compteurs Linky sont-ils obligatoires ? Ce que dit la loi

La question de l’obligation du compteur Linky revient régulièrement dans le débat public. Sur le plan légal, la réponse est claire.

Le déploiement des compteurs communicants est prévu par le décret n° 2010-1022 du 31 août 2010, qui impose la mise en œuvre de ces dispositifs sur l’ensemble du réseau public d’électricité. Cette obligation est reprise dans le Code de l’énergie, notamment à l’article R341-4, ainsi que dans les conditions générales de vente des fournisseurs d’électricité.

En pratique, l’installation du compteur Linky est obligatoire et gratuite.

Cette obligation s’inscrit également dans un cadre européen. Une directive adoptée en 2009 prévoyait que 90 % des compteurs électriques devaient être communicants avant 2021. Cet objectif a été atteint : Plus de 34 millions de compteurs étaient installés à cette date, et en 2025, quasiment tous les foyers français, soit environ 35,6 millions, sont équipés.

D’un point de vue juridique, il est important de rappeler que les compteurs électriques n’appartiennent pas aux particuliers, mais aux collectivités locales, qui en confient la gestion au gestionnaire du réseau. Le Code de l’énergie précise que ce dernier est responsable des opérations liées aux compteurs : Installation, remplacement, mise en service ou modification de puissance.

Empêcher volontairement l’accès au compteur peut donc être considéré comme illégal, dès lors qu’il s’agit d’un équipement du réseau public.

Toutefois, une nuance existe. En janvier 2020, il a été rappelé que lorsque le compteur est situé à l’intérieur d’un logement ou dans un espace strictement privé, le propriétaire peut refuser l’accès à un technicien. Ce refus n’annule pas l’obligation légale du compteur, mais il limite simplement l’intervention physique.

En contrepartie, les foyers qui refusent l’installation du compteur Linky perdent l’accès à certains avantages : Délais d’intervention plus longs, frais supplémentaires, absence de tarifs optimisés ou de services automatisés. Autrement dit, le refus reste possible dans certains cas, mais il entraîne des conséquences financières et pratiques.

En résumé, le compteur Linky est légalement obligatoire, gratuit à l’installation, et désormais intégré au fonctionnement normal du réseau électrique. Le refuser n’empêche pas son déploiement à long terme, mais peut rendre l’électricité plus contraignante et plus coûteuse au quotidien.

Refuser ce compteur n’est plus un simple choix personnel, mais une décision qui peut peser durablement sur votre facture d’énergie.

Yann GOURIOU

Auteur indépendant installé en Bretagne, je réalise des enquêtes et des reportages de terrain pour mon blog. J’écris avec une approche humaine, sensible et engagée, en donnant la parole à celles et ceux dont on n’entend rarement la voix.

Une réflexion sur “Facture d’énergie : Refuser ce compteur pourrait bientôt vous coûter très cher

  • Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi certains refusent encore ce compteur électrique.
    S’il s’agit de moderniser le réseau, d’avoir une consommation plus précise et de limiter le gaspillage d’énergie, il n’y a objectivement aucune bonne raison de dire non.

    D’un point de vue écologique, ce compteur permet un meilleur suivi, évite les relevés inutiles et contribue à une gestion plus intelligente de l’électricité. Refuser un outil pensé pour réduire les pertes et optimiser la consommation n’a pas vraiment de sens aujourd’hui.

    Et puis il y a la réalité financière.

    Refuser ce compteur, c’est accepter de payer plus cher sur sa facture. Les anciens systèmes coûtent davantage à maintenir, et ces frais finissent forcément par retomber sur le consommateur. À partir de là, le choix devient vite illogique.

    À mes yeux, laisser installer ce compteur, c’est éviter des pénalités inutiles, mieux comprendre sa consommation et s’adapter à l’évolution du système énergétique.

    Le refuser, c’est payer plus pour rester bloqué dans le passé.

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