Pourquoi les abattoirs bretons d’Intermarché ont-ils décidé d’arrêter les abattages rituels casher et halal au nom du bien-être animal ?
Le 1er juillet marque un tournant significatif pour les deux abattoirs bretons de la Société Vitréenne d’Abattage (SVA) Jean Rozé, opérant sous l’enseigne Intermarché. En effet, ces établissements situés à Vitré (Ille-et-Vilaine) et Trémorel (Côtes d’Armor) ont cessé les abattages rituels sans étourdissement préalable des animaux, mettant fin aux pratiques casher et halal. Une décision discrète mais lourde de sens, inscrite dans une volonté de répondre aux attentes croissantes de la société en matière de bien-être animal.
Un changement profond pour le bien-être animal
La décision de SVA Jean Rozé de mettre fin aux abattages rituels casher et halal est une réponse directe aux évolutions des attentes sociétales concernant la bientraitance animale. Le groupe des Mousquetaires, auquel appartient Intermarché, s’appuie sur une réalité simple mais forte : Les préoccupations générales concernant le bien-être animal ont considérablement évolué ces dernières années. La SVA explique ainsi que, sur les 300.000 bovins abattus chaque année, environ 15% étaient concernés par l’abattage rituel. L’arrêt de cette pratique, bien que significatif, n’aura pas d’impact notable sur les processus de travail des abattoirs.
Une décision discrète mais symbolique
Hormis un article publié par Ouest-France, cette décision n’a pas fait l’objet d’une large communication. Toutefois, elle est hautement symbolique, marquant une prise de position claire en faveur du bien-être animal. En France, l’étourdissement des animaux avant l’abattage est obligatoire, sauf pour les abattages rituels, autorisés afin de garantir le libre exercice des pratiques religieuses. La décision de la SVA Jean Rozé d’arrêter ces pratiques montre une volonté d’aller au-delà des exigences légales pour répondre à une conscience sociétale en pleine évolution.
Les répercussions économiques et sociétales
L’arrêt des abattages rituels par la SVA Jean Rozé pourrait priver les abattoirs d’un segment de marché spécifique. Néanmoins, le groupe des Mousquetaires semble prêt à assumer ce choix, préférant aligner ses pratiques sur les attentes modernes en matière de bien-être animal. Cette démarche pourrait également inciter d’autres acteurs du secteur à suivre cet exemple, amplifiant ainsi la prise de conscience et les actions en faveur de la bientraitance animale.
La décision des abattoirs SVA Jean Rozé de cesser les abattages rituels casher et halal est un acte fort qui s’inscrit dans un mouvement plus large de prise de conscience sociétale. En choisissant de prioriser le bien-être animal, Intermarché et ses abattoirs bretons posent un jalon important pour l’avenir de l’industrie de la viande en France. Ce choix pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère où la bientraitance animale devient une priorité non seulement éthique mais également économique et sociétale.
