Je me souviens d’un jour pluvieux où je me suis rendu chez le médecin pour une simple consultation. Après avoir décrit mes symptômes, le médecin, avec un sourire bienveillant, s’est mis à écrire une ordonnance. À ma grande surprise, lorsque je suis arrivé à la pharmacie, le pharmacien a dû déchiffrer chaque mot comme un cryptographe. Cette situation m’a toujours intrigué : Pourquoi les médecins écrivent-ils si mal sur leurs ordonnances ? Peut-être que Louise, une patiente curieuse, pourrait nous éclairer sur ce mystère…

Par une journée ordinaire, alors que la pluie tambourinait contre les fenêtres du cabinet médical, Louise, une patiente régulière, franchit la porte pour une consultation. Après quelques minutes de discussion sur ses symptômes, le médecin, en bon professionnel, sortit son carnet de prescriptions et se mit à écrire. Louise, bien qu’habituée aux consultations, ne put s’empêcher de remarquer la vitesse et la complexité de l’écriture qui se formait sur le papier. Une fois à la pharmacie, le pharmacien, un expert en déchiffrage d’ordonnances, prit quelques instants pour comprendre ce qui y était écrit. Ce scénario, qui semble tiré d’un film comique, est en réalité le quotidien de nombreux patients.
Mais alors, pourquoi les médecins écrivent-ils si mal sur leurs ordonnances ? Est-ce un manque de soin, une habitude ancrée, ou y a-t-il des raisons plus profondes derrière cette écriture illisible ?
La rapidité et la surcharge de travail
L’une des premières raisons invoquées est la rapidité avec laquelle les médecins doivent travailler. En consultation, ils sont souvent pressés par le temps, devant jongler entre les diagnostics, les consultations et les tâches administratives. Cette cadence effrénée les pousse à écrire rapidement, sacrifiant ainsi la clarté pour la vitesse. Les consultations se succédant à un rythme soutenu, l’écriture devient un moyen d’aller plus vite, au détriment de la lisibilité.
Une formation orientée vers l’efficacité
Dès leurs études, les futurs médecins sont formés à écrire de manière concise et rapide. Les longues heures passées à prendre des notes et à rédiger des rapports cliniques les habituent à une écriture rapide et abrégée. Cette habitude, bien que pratique dans un cadre universitaire, se traduit souvent par une écriture difficilement lisible dans la pratique quotidienne.
L’utilisation de termes médicaux complexes
Les ordonnances médicales regorgent de termes techniques et d’abréviations spécifiques au domaine de la santé. Ces termes, parfois méconnus du grand public, ajoutent une couche de complexité à l’écriture. Les médecins, habitués à utiliser ces abréviations, les intègrent naturellement dans leurs ordonnances, rendant la tâche de lecture encore plus ardue pour les non-initiés.
Une question de sécurité
Il peut sembler paradoxal, mais l’illisibilité des ordonnances peut parfois être un moyen de sécurité. En écrivant de manière rapide et succincte, les médecins évitent que des informations sensibles ou personnelles ne soient facilement lisibles par des tiers non autorisés. Cette pratique, bien que non intentionnelle, ajoute une couche de confidentialité aux prescriptions.
Les évolutions technologiques
Avec l’essor des technologies, de plus en plus de médecins adoptent les prescriptions électroniques. Cette transition, bien qu’encore en cours, tend à réduire le problème de l’illisibilité. Les logiciels de prescription permettent une rédaction claire et standardisée, éliminant ainsi les risques d’erreurs de lecture. Toutefois, la transition complète vers ces outils prend du temps, et de nombreux praticiens continuent d’utiliser le papier et le stylo.
L’habitude et la tradition
L’écriture manuscrite des ordonnances est une tradition ancienne dans le domaine médical. Cette habitude, bien ancrée, est difficile à changer. Les médecins, souvent formés par des générations précédentes, perpétuent cette pratique sans forcément remettre en question sa lisibilité. Cette tradition, bien que critiquée, fait partie intégrante de l’identité médicale.

L’illisibilité des ordonnances médicales est un phénomène complexe, influencé par de nombreux facteurs allant de la surcharge de travail à des habitudes ancrées. Bien que cette écriture puisse sembler mystérieuse et parfois frustrante pour les patients, elle répond à des besoins d’efficacité et de sécurité dans un contexte professionnel exigeant. Avec l’évolution des technologies et une prise de conscience accrue des enjeux de lisibilité, il est probable que cette situation évolue vers des pratiques plus claires et accessibles pour tous.
En attendant, il reste aux patients, comme Louise, de faire preuve de patience et aux pharmaciens de continuer leur rôle de déchiffreurs experts.