« Je m’appelle Julie, mère de deux enfants scolarisés dans une école catholique à Marseille. Depuis ce tragique 10 mai 2022, une question me hante : Comment un tel acte peut-il se produire, et pourquoi la justice semble-t-elle impuissante à y apporter des réponses claires ? »

Le 10 mai 2022, un acte d’une violence inouïe a choqué la France entière. Alban Gervaise, médecin militaire et père dévoué, a été lâchement poignardé devant une école catholique à Marseille, sous les yeux horrifiés de ses enfants. Ce drame a bouleversé une nation entière. Pourtant, l’agresseur, Mohamed L., pourrait échapper à toute condamnation judiciaire.
Pourquoi ? Parce que trois expertises psychiatriques concluent qu’il n’était pas en pleine possession de ses moyens au moment des faits. Une décision qui provoque une onde de choc et soulève une question légitime : Où est la justice dans cette affaire ?
Un crime brutal, une justice impuissante
Ce jour-là, Alban Gervaise attendait ses enfants comme il l’avait fait tant de fois auparavant. Mais ce jour-là, son destin allait basculer à jamais. Mohamed L., armé d’un couteau, s’est jeté sur lui, le poignardant violemment au cou et au thorax. Ses hurlements glaçants résonnent encore dans les esprits des témoins : « Je vais tuer au nom de Dieu ! ».
Malgré les efforts héroïques de passants qui ont maîtrisé l’agresseur, le mal était fait. Alban Gervaise, père aimant et pilier de sa communauté, a succombé à ses blessures après 16 jours d’agonie. Mais alors que la famille, les amis et la France entière pleurent la perte de cet homme exemplaire, l’affaire prend une tournure qui dépasse l’entendement.
Mohamed L., déclaré irresponsable : Un choc pour la famille et la nation
La colère des proches d’Alban Gervaise est palpable. Comment accepter qu’un individu capable d’un acte aussi cruel et prémédité puisse être considéré comme « irresponsable » ? Comment comprendre qu’au lieu de répondre de ses actes devant la justice, Mohamed L. pourrait tout simplement être interné dans un établissement psychiatrique, échappant ainsi à la prison et à une peine qui aurait pu refléter l’atrocité de son crime ?
Pour Christelle Gervaise, l’épouse d’Alban, c’est une double peine. Non seulement elle a perdu l’homme de sa vie dans des circonstances horribles, mais elle doit désormais faire face à ce qu’elle qualifie de véritable « déni de justice ». « Mon mari est mort sous les yeux de nos enfants, et l’on nous dit maintenant que cet homme n’est pas responsable ? C’est une gifle pour nous tous », s’indigne-t-elle.
Les expertises psychiatriques en question
Trois expertises psychiatriques ont conclu à l’« abolition totale du discernement » de Mohamed L. au moment de l’agression. Selon les psychiatres, il souffrait de troubles délirants paranoïaques aigus, altérant sa perception de la réalité et le poussant à agir de manière irrationnelle. Ces conclusions signifient que Mohamed L. ne pouvait pas comprendre la gravité de ses actes ni différencier le bien du mal.
Mais ces conclusions, aussi solides soient-elles sur le plan médical, laissent un goût amer. Pour beaucoup, elles symbolisent un système judiciaire déconnecté de la réalité des victimes. « Peu importe son état mental, il a tué un homme. Il doit en répondre, point final », déclare un proche d’Alban, résumant le sentiment général.
Un danger pour la société ?
Ce n’est pas la première fois qu’un cas d’irresponsabilité pénale choque l’opinion publique. Mais ce qui rend cette affaire particulièrement révoltante, c’est le contexte. Mohamed L. n’était pas un inconnu. Il avait déjà montré des signes de troubles mentaux et avait été signalé à plusieurs reprises pour son comportement inquiétant. Alors pourquoi aucune mesure préventive n’a-t-elle été prise ? Pourquoi a-t-il pu se retrouver libre, avec une arme entre les mains, devant une école pleine d’enfants ?
Pour de nombreux observateurs, cette affaire souligne les failles béantes de notre système. Un individu visiblement instable a pu commettre un crime abominable, et aujourd’hui, ce même système semble prêt à lui accorder une forme d’impunité.
Une justice qui abandonne les victimes
Pour la famille d’Alban Gervaise, l’éventualité que Mohamed L. soit déclaré pénalement irresponsable est un cauchemar. Christelle, ses enfants et leurs proches réclament justice, mais tout semble leur échapper. « Mon mari est mort, mes enfants sont traumatisés, et maintenant on nous dit que cet homme n’aura pas à répondre de ses actes ? Où est la justice ? », déplore Christelle, la voix brisée par l’émotion.
Cette affaire pose une question fondamentale : Peut-on vraiment parler de justice lorsqu’un homme qui a tué froidement en plein jour pourrait simplement être hospitalisé, sans jamais être jugé ?
La mémoire d’Alban Gervaise : Un combat pour la vérité
En attendant une décision officielle, la famille et les proches d’Alban Gervaise continuent de se battre pour que sa mémoire soit honorée. Une plaque commémorative a été érigée près de l’école où il a été assassiné, et une association a été créée en son nom pour venir en aide aux victimes de violences similaires.
Mais pour eux, ce n’est pas suffisant. Ils veulent des réponses. Ils veulent que Mohamed L. soit tenu responsable, peu importe son état mental. Parce que, pour eux, il est inconcevable qu’un crime aussi abominable puisse rester sans une véritable condamnation.
Une justice à deux vitesses ?
L’affaire Alban Gervaise est bien plus qu’un simple fait divers. Elle symbolise une fracture entre les attentes des victimes et les réalités du système judiciaire. La possible déclaration d’irresponsabilité pénale de Mohamed L. ne fait qu’alimenter un sentiment d’injustice et d’abandon. Et pendant ce temps, une famille détruite tente de survivre, avec en tête une question lancinante : La justice a-t-elle vraiment fait son travail ?