Escroquerie au « wash wash » : séduction, billets multipliés et 220 000 € envolés pour une professeure de yoga à Paris

Il prétendait multiplier les billets : Le roi du « Wash Wash » séduit une prof de yoga et lui soutire 220 000 euros

ARNAQUE

Dans le tumulte discret de la capitale, où se croisent fortunes éclatantes et solitudes anonymes, une histoire incroyable vient de révéler, une fois de plus, la puissance dévastatrice des illusions. Selon Le Parisien, entre mars et juin 2025, une professeure de yoga d’origine finlandaise, installée à Paris, a vu basculer son quotidien paisible dans un engrenage financier et sentimental qui lui coûtera la somme vertigineuse de 220 000 euros.

Tout commence par une rencontre. L’homme se présente sous les traits rassurants d’un haut fonctionnaire congolais vivant à Monaco. Le profil est flatteur, l’apparence soignée, le discours enveloppé de promesses. Très vite, il capte l’attention et séduit. Son atout : Un secret qu’il dit exceptionnel, presque magique. Un procédé chimique capable de multiplier les billets de banque à l’infini.

La démonstration du faux miracle

Pour convaincre, l’escroc orchestre une mise en scène digne d’un illusionniste. Un billet de 50 euros est glissé entre deux feuilles spéciales, plongé dans une solution chimique frémissante. À la sortie, comme par enchantement, trois billets apparaissent. La professeure de yoga, habituée à rechercher l’harmonie intérieure, se retrouve fascinée par ce miracle matériel.

La magie agit, mais c’est une magie noire, celle des escrocs. L’homme lui propose un pacte : Elle investit, il multiplie. Les promesses sont mirobolantes. Pour 100 000 euros confiés, elle devait recevoir 300 000 euros.

Le piège de la confiance

Séduite et convaincue, la victime verse une première somme colossale. Mais au fil des jours, l’escroc prétexte des « incidents chimiques » : certaines opérations auraient échoué, nécessitant de nouveaux billets pour relancer le processus. La spirale infernale se met en place. Les versements s’accumulent. Au total, 220 000 euros s’envolent, happés par la promesse d’un enrichissement rapide.

Un escroc multirécidiviste déjà connu

L’homme, loin d’être un mystérieux haut fonctionnaire, est en réalité un Camerounais résidant à Suresnes, déjà fiché et multirécidiviste. Son parcours est jalonné d’escroqueries similaires, tant en France qu’en Espagne. Ironie du sort, au moment même où il manipulait sa nouvelle proie, il se trouvait sous contrôle judiciaire pour d’autres affaires.

Le réveil brutal

Le 30 juin 2025, la professeure ouvre enfin les yeux. Les promesses s’étaient envolées, les retours financiers n’arrivaient jamais, et la supercherie devient évidente. Elle pousse alors la porte de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) pour déposer plainte.

Grâce à une photo, les enquêteurs identifient rapidement le suspect. Le soir même, dans le XVIᵉ arrondissement de Paris, il est interpellé.

Les perquisitions

À son domicile de Suresnes, les policiers découvrent un maigre butin : 1 000 euros en liquide, divers documents administratifs, et une Austin Mini saisie. Bien loin des millions promis, la réalité laisse apparaître une fraude sordide, usée et répétée.

Un procès attendu

Placé en garde à vue, puis relâché sous contrôle judiciaire, l’escroc est désormais renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris. Son procès est fixé au 11 septembre 2025, une date qui marquera sans doute une nouvelle confrontation entre l’illusion et la vérité, entre la séduction des promesses faciles et la rigueur de la justice.

Une leçon amère

L’affaire, révélée par Le Parisien, est un nouvel exemple de la puissance des escroqueries sentimentales et financières. Derrière le charme et la séduction, se cachait un stratagème vieux comme le monde : flatter l’avidité et exploiter la confiance. Une démonstration qui rappelle à quel point la frontière entre rêve et cauchemar peut être mince, surtout lorsqu’elle est teintée d’argent et d’illusions.

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