Arrêter les antidépresseurs : Comment éviter la rechute ?
Une nouvelle approche scientifiquement étayée change la manière d’envisager l’arrêt des antidépresseurs : Réduire lentement la dose avec un accompagnement psychologique minimise le risque de rechute.
Arrêter un traitement antidépresseur sans rechuter est possible, mais cela ne s’improvise pas. Des chercheurs ont étudié différentes manières de cesser ce type de médicament et montrent aujourd’hui qu’une réduction lente de la dose, accompagnée d’un soutien psychologique, est la stratégie la plus efficace pour minimiser le risque de rechute dans l’année suivant l’arrêt.
Contrairement à une interruption brutale ou à une réduction rapide de la dose, qui exposent à un risque beaucoup plus élevé de retour des symptômes dépressifs ou anxieux, la décroissance progressive permet au cerveau de s’adapter en douceur. Dans plusieurs milliers de cas analysés, ce processus a donné des résultats comparables à ceux obtenus en poursuivant le traitement standard.
Ce sevrage dit « hyperbolique » diminue la charge des médicaments par paliers de plus en plus fins afin d’éviter que l’organisme ne subisse des chocs chimiques trop importants. Tout au long de cette phase, le soutien psychologique joue un rôle clé en donnant au patient des outils pour gérer ses émotions, renforcer sa confiance et différencier les symptômes de sevrage d’une véritable rechute.
Les experts insistent sur l’importance de ne jamais arrêter brutalement un antidépresseur prescrit depuis plusieurs mois. Le sevrage progressif, supervisé par un professionnel de santé, réduit le risque de symptômes de sevrage sévères et de rechute. Cette approche individualisée est aujourd’hui recommandée par des psychiatres et chercheurs qui souhaitent intégrer davantage de suivi psychologique dans le processus de cessation.
Pour de nombreux patients, ce protocole offre une nouvelle perspective libératrice : Celle de pouvoir envisager une vie sans médicament tout en maintenant une stabilité psychique durable.
Source : TF1 INFO.
