Un geste à peine coûteux et méconnu, recommandé par un avocat immobilier : Une lettre adressée à votre fournisseur d’énergie pour bloquer tout changement de titulaire. Une protection préventive qui peut faire gagner des semaines en cas de squat.
Protéger son logement contre les squatteurs est devenu une préoccupation grandissante pour de nombreux propriétaires, surtout lorsque le bien reste vide entre deux locations. Pourtant, une solution simple et méconnue peut réellement changer la donne : Envoyer une lettre recommandée à son fournisseur d’énergie pour interdire tout changement de titulaire du contrat sans accord écrit. Cette démarche, conseillée par un avocat spécialisé en droit immobilier, constitue une barrière juridique très efficace.
Pourquoi cette lettre est essentielle pour éviter un squat ?
Les squatteurs utilisent souvent une méthode bien connue pour tenter de légitimer leur présence : Changer le nom du contrat d’électricité ou de gaz afin d’obtenir une facture à leur nom.
Une facture d’énergie — même illégitime — peut parfois compliquer les procédures d’expulsion, car elle peut être interprétée comme un indice d’occupation.
En bloquant officiellement tout changement de titulaire auprès du fournisseur, vous supprimez l’un des outils les plus utilisés par les squatteurs pour se maintenir dans les lieux. Sans contrat d’énergie à leur nom, ils perdent un argument majeur.
Comment rédiger ce courrier recommandé ?
L’avocat recommande d’envoyer une lettre claire et structurée, précisant :
- Votre identité complète.
- L’adresse du logement concerné.
- Le numéro de contrat ou l’identifiant du compteur (type PDL ou PRM).
- Votre demande formelle d’interdire tout changement de titulaire sans votre accord écrit préalable.
- Une copie de votre pièce d’identité.
- Un justificatif prouvant votre propriété (par exemple, taxe foncière).
Une fois le courrier envoyé, conservez l’accusé de réception et demandez une confirmation écrite du fournisseur. Cela renforce encore votre dossier.
La stratégie anti-squat recommandée par les avocats
Selon les spécialistes du droit immobilier, anticiper vaut mieux qu’agir en urgence en cas de squat. La lettre recommandée au fournisseur d’énergie constitue une première barrière, mais elle ne doit pas être la seule.
Voici les trois réflexes essentiels :
✅ 1. Exiger un bail écrit pour toute location, même courte
Que vous louiez à un locataire classique, à un étudiant ou sur une plateforme type courte durée, un bail écrit avec dates d’entrée et de sortie reste indispensable pour prouver la légitimité de l’occupation.
✅ 2. Visiter et surveiller le logement régulièrement
Un logement laissé vide trop longtemps attire les squatteurs. Faire relever le courrier, installer une caméra ou passer régulièrement peut décourager toute tentative.
✅ 3. Documenter chaque étape
Plus vous disposez de documents (bail, états, échanges, LRAR), plus la procédure est rapide en cas d’occupation illégale.
Ce que la lettre ne fait pas… mais pourquoi elle reste indispensable
Cette lettre n’empêche pas physiquement le squat, mais elle empêche les squatteurs de se créer une preuve d’occupation via le compteur d’énergie.
Elle ne constitue pas une solution miraculeuse, mais elle renforce considérablement votre position devant la police et la préfecture en cas d’occupation illégale.
En pratique, les procédures d’expulsion sont plus rapides, plus claires et moins contestables lorsque l’identité du titulaire du compteur est verrouillée.
Une précaution simple pour une protection maximale
Envoyer une simple lettre recommandée à votre fournisseur d’énergie est une action facile, rapide, peu coûteuse, mais redoutablement efficace.
Associée à un bail écrit, à un suivi régulier du logement et à une bonne documentation, elle devient un véritable rempart anti-squat pour protéger votre patrimoine.
👉 SOURCE : MSN Actualité