Vue d’un quartier du nord de Paris avec des immeubles modernes en construction, une grande grue rouge et blanche, des tours de bureaux en arrière-plan et une personne marchant sur une passerelle au premier plan, illustrant l’évolution urbaine du secteur.

Pourquoi BNP Paribas quitte le nord de Paris : L’insécurité à l’intérieur

SOCIETE

« Certains se droguaient devant nous. Dans un contexte d’insécurité, la banque quitte le nord de Paris. » Un départ lourd de sens, au cœur d’un quartier en crise.

Dans le nord de Paris, un géant bancaire a plié bagage. La BNP Paribas a décidé de quitter ses locaux situés à proximité du 19ᵉ arrondissement. Un départ qui ne passe pas inaperçu, tant il sonne comme le glas d’une zone en pleine dérive sociale.

Tout commence par des témoignages glaçants. « Certains se droguaient devant nous », confie un salarié exaspéré. Ce n’est pas une hyperbole : L’usage de stupéfiants à ciel ouvert, les campements improvisés, la drogue qui circule librement… voilà le décor.

Le quartier du Millénaire, en lisière du périphérique et à la frontière d’Aubervilliers, était pourtant voué à être un pôle d’affaires moderne. Mais l’image a vite été ternie. Selon des salariés, les trajets du quotidien sont devenus anxiogènes. Des vigiles sont postés aux abords. Des escortes sont mises en place. Quand la banque elle-même sécurise les employés, c’est que la situation a échappé à l’ordinaire.

Le sentiment d’abandon se mêle à la peur. Les riverains parlent d’une « zone de non-droit ». D’où le choix stratégique de la banque : Partir plutôt que rester. Mais qu’est-ce qui provoque exactement ce départ ? Le cocktail est connu : Toxicomanie croissante, trafic latent, espaces publics dégradés, sentiment d’insécurité durable.

Ce départ ne concerne pas un simple déménagement de bureaux. Il symbolise la fracture d’un territoire. Une entreprise ancrée choisit de s’extraire d’un lieu devenu invivable. Pour les employés, pour l’image, pour la sécurité. Pour le quartier, c’est un signal fort : Dans ce secteur nord-est, l’insécurité n’est plus une inquiétude abstraite, elle devient un frein économique.

La question est désormais : Qui reste et pourquoi ? Les commerces, les habitants, les travailleurs… tous vivent dans cette zone d’ombre. Et si la banque part, quel sera le prochain acteur à tirer la sonnette d’alarme ? Au-delà de la symbolique, c’est tout un pan de la ville qui vacille.

Source : Article publié par MSN France, rubrique Actualité.

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