« Comment un simple enfant du bocage vendéen a-t-il réussi à devenir à la fois ministre, écrivain à succès et fondateur du plus grand parc historique d’Europe ? »
Né le 25 mars 1949 à Boulogne, Philippe Marie Jean Joseph Le Jolis de Villiers de Saintignon, plus connu sous le nom de Philippe de Villiers, est une figure aussi admirée que controversée de la vie publique française. Haut fonctionnaire, créateur de spectacle, écrivain et homme politique, il a traversé un demi-siècle d’histoire politique avec une conviction inébranlable : Défendre les racines chrétiennes et l’identité de la France.
De la Vendée à l’ENA : la trajectoire d’un élève brillant
Issu d’une vieille famille aristocratique, Philippe de Villiers grandit dans un environnement marqué par la tradition et la foi. Son père, Jacques de Villiers, et sa mère, Hedwige d’Arexy, lui inculquent très tôt le sens de la patrie et du devoir.
Après des études de droit et un passage à Sciences Po Paris, il intègre l’École nationale d’administration (ENA), promotion Pierre-Mendès-France, dont il sort en 1978. Il devient ensuite sous-préfet, avant de se mettre en disponibilité en 1981, refusant de servir le gouvernement socialiste de François Mitterrand.
Le créateur du Puy du Fou
C’est en 1978 que sa vie prend un tournant inattendu. Passionné d’histoire, Philippe de Villiers fonde le spectacle de la Cinéscénie du Puy du Fou, une fresque historique jouée par des centaines de bénévoles. Le succès est fulgurant. En quelques années, le site devient l’un des parcs d’attractions les plus visités de France, symbole de la fierté vendéenne et d’une certaine idée de la France rurale.
Son fils Nicolas de Villiers en reprendra plus tard la direction, transformant le parc en référence internationale du spectacle vivant.
L’homme politique aux convictions fortes
Entré en politique dans les années 1980, Philippe de Villiers est élu député de la Vendée en 1987 avant d’être nommé secrétaire d’État à la Culture sous Jacques Chirac. Il défend alors une vision traditionnelle et patrimoniale de la culture, s’opposant à la politique culturelle mitterrandienne.
En 1988, il devient président du conseil général de la Vendée, fonction qu’il conservera plus de vingt ans. Défenseur du terroir, il se bat pour l’emploi local, la famille et l’indépendance nationale.
L’aventure souverainiste
Fondateur en 1994 du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers se présente à deux reprises à l’élection présidentielle (1995 et 2007), avec un discours souverainiste et identitaire.
Son objectif : Dénoncer les dérives de l’Union européenne et défendre une France fidèle à ses racines chrétiennes. En 2004, il devient député européen pour la région Ouest.
Dans le même temps, il publie plusieurs essais et romans historiques à succès, comme Le Roman de Charette, Les Cloches sonneront-elles encore demain ? ou Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu, dans lesquels il livre ses réflexions sur la France et l’Europe.
De la politique aux médias
À partir des années 2010, Philippe de Villiers se retire progressivement de la vie politique. En 2022, il soutient Éric Zemmour et son parti Reconquête, avant de devenir en 2023 le visage de l’émission « Face à Philippe de Villiers » sur CNews, où il commente chaque semaine l’actualité politique et culturelle.
Fidèle à ses convictions, il continue d’alerter sur ce qu’il considère comme les menaces pesant sur la civilisation occidentale.
Un héritage durable
Au-delà des débats et polémiques, Philippe de Villiers laisse un héritage indéniable : Celui d’un visionnaire qui a su allier culture, politique et patriotisme. Son œuvre au Puy du Fou attire chaque année des millions de visiteurs, et son empreinte sur la Vendée reste profondément ancrée.
Entre admiration et critique, son nom demeure indissociable de la défense d’une France des racines, du patrimoine et de la liberté d’expression.
👉 (Source : Wikipédia – Philippe de Villiers)
