Combien un salarié payé au SMIC devra-t-il réellement payer d’impôts sur le revenu en 2026 selon le nouveau barème fiscal ?
Impôt sur le revenu 2026 : Calculez vos impôts pour un salaire au SMIC
L’année 2026 s’annonce tendue pour le portefeuille des ménages. Alors que les prix de l’énergie, du logement et de l’alimentation continuent de grimper, le gouvernement prévoit un gel du barème de l’impôt sur le revenu. Une mesure qui, selon les experts, pourrait faire entrer des milliers de nouveaux contribuables dans l’imposition, y compris certains salariés au SMIC.
Le SMIC 2026 et ses conséquences fiscales
En 2026, le SMIC brut mensuel est estimé à environ 1 844,60 euros, soit 1 465 euros nets. Sur l’année, un salarié payé au SMIC perçoit donc environ 17 580 euros nets, soit 15 800 euros imposables après l’abattement de 10 % pour frais professionnels.
En temps normal, les tranches du barème de l’impôt sont revalorisées chaque année pour compenser l’inflation. Mais cette fois, le gouvernement a décidé de geler les seuils d’imposition. En clair, si votre salaire augmente légèrement — même uniquement pour suivre l’inflation —, vous risquez de franchir le seuil de la première tranche imposable.
Le barème progressif 2026 : Un piège pour les revenus modestes
Le barème 2026, s’il est maintenu à l’identique, resterait le suivant :
- Jusqu’à 11 310 € : 0 %
- De 11 311 € à 28 797 € : 11 %
- De 28 798 € à 82 341 € : 30 %
- De 82 342 € à 177 106 € : 41 %
- Au-delà de 177 106 € : 45 %
Ce gel du barème provoque ce qu’on appelle l’effet de tuyau : l’inflation augmente les salaires, mais les seuils fiscaux restent fixes. Résultat, certaines personnes auparavant non imposables le deviennent, sans réel gain de pouvoir d’achat.
Les salariés au SMIC : Peu d’impôts, mais plus de pression
Un salarié payé au SMIC reste encore très faiblement imposé. Le montant d’impôt dû, avant décote, reste inférieur à 150 € par an pour un célibataire sans enfant, soit environ 12 € par mois.
Mais la décote fiscale — ce mécanisme qui efface totalement l’impôt pour les revenus les plus modestes — pourrait ne plus suffire à protéger tous les smicards. Selon les premières estimations, près de 300 000 foyers modestes risquent d’entrer dans l’imposition dès 2026.
Le prélèvement à la source : Une hausse discrète mais réelle
Depuis 2019, le prélèvement à la source permet de collecter l’impôt directement sur le salaire. Si vous êtes concerné par une légère hausse, elle se traduira automatiquement par un taux de prélèvement révisé à la hausse.
Dans la majorité des cas, cela représentera quelques euros de plus prélevés chaque mois, sans régularisation majeure à la déclaration.
Pour connaître le montant exact de votre impôt, le simulateur officiel du site impots.gouv.fr reste la seule référence fiable.
Un gel critiqué pour son impact sur les ménages modestes
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu 2026 est vivement critiqué par les associations de consommateurs et certains économistes. Selon eux, il s’agit d’une hausse déguisée de l’impôt, qui touche proportionnellement plus les foyers à faibles revenus.
Car même si le montant d’impôt reste faible, c’est le principe même de justice fiscale qui est remis en question : Payer plus, sans gagner plus.
🔹 En résumé
En 2026, un salarié payé au SMIC restera quasiment non imposable, mais l’effet du gel du barème pourrait en faire basculer certains dans l’imposition. Une situation qui illustre la fragilité du pouvoir d’achat des foyers modestes, malgré la promesse de stabilité fiscale.
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Un gel du barème aux airs de hausse cachée
Le gouvernement présente cette mesure comme un “effort collectif” pour contenir les dépenses publiques, mais pour de nombreux Français, elle s’apparente à un impôt silencieux. Les smicards ne paieront peut-être que quelques euros, mais ce signal envoie un message clair : En 2026, même les plus modestes ne seront plus totalement épargnés par le fisc.
👉 Source : Données fiscales et barème officiel 2026 publiés par le Ministère de l’Économie et consultés par MyJournal.fr.