Procès des assistants parlementaires : MyJournal.fr décrypte la condamnation de Marine Le Pen et la controverse médiatique.

Condamnation de Marine Le Pen : Découvrez pourquoi Pascal Praud parle de « comptes remis à zéro » sur Europe 1

POLITIQUE

Le 31 mars 2025 restera une date clé dans l’histoire politique française. Ce jour-là, le tribunal correctionnel de Paris a rendu un jugement qui a secoué la scène politique : Marine Le Pen a été condamnée à 4 ans de prison, dont 2 ferme, 100 000 € d’amende et surtout 5 ans d’inéligibilité.

Le plus marquant ? Cette inéligibilité a été prononcée avec exécution provisoire, ce qui signifie qu’elle s’applique immédiatement, malgré l’appel annoncé par la présidente du Rassemblement National.

Pourtant, quelques heures après cette décision, sur les ondes d’Europe 1, l’éditorialiste Pascal Praud a choisi une formule qui a marqué les esprits : « La justice a remis les comptes à zéro ». Une expression qui, dans le langage commun, laisse entendre que tout aurait été annulé, comme si Marine Le Pen avait été blanchie. Une interprétation qui ne correspond pas à la réalité judiciaire.

Selon Le Monde et Les Jours, le tribunal a pris soin de détailler dans un jugement fleuve les raisons de cette exécution provisoire. Les magistrats ont insisté sur la gravité des faits et sur l’importance que la sanction d’inéligibilité produise ses effets sans attendre l’issue de l’appel. Comme le souligne Le Club des Juristes, il s’agit d’un choix rare mais parfaitement légal : Empêcher qu’un appel suspensif ne permette à une personnalité politique de se présenter à une élection alors que la justice l’a jugée inapte à exercer.

De son côté, Le Parisien a rappelé que le procès portait sur l’affaire des assistants parlementaires du Front National: une fraude massive impliquant l’utilisation d’argent public destiné au Parlement européen pour rémunérer des emplois fictifs. La responsabilité de Marine Le Pen a été directement engagée par les juges.

Condamnation de Marine Le Pen – Pascal Praud Europe 1 – Polémique

Face à ce verdict, la défense a immédiatement annoncé son intention de faire appel. D’après Le Figaro, les dates d’audience devant la cour d’appel de Paris ont été fixées du 13 janvier au 12 février 2026. L’objectif est de rendre un arrêt avant l’été 2026, à un moment crucial dans la préparation de la présidentielle de 2027.

Mais la polémique ne se limite pas au tribunal. Très vite, le traitement médiatique a suscité des critiques. Comme l’a relevé Le Monde, l’Arcom a été saisie concernant la couverture de la condamnation par CNews et Europe 1, accusées d’avoir présenté les faits de manière partielle et biaisée. En août 2025, l’Autorité a même épinglé CNews pour un traitement jugé « dénué de rigueur » et « répétitif » dans sa présentation des affaires judiciaires liées à Marine Le Pen.

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Dans ce contexte, les propos de Pascal Praud ont résonné comme un contre-récit destiné à minimiser la portée de la décision judiciaire. Or, juridiquement, rien n’a été annulé. Marine Le Pen reste condamnée, et sauf retournement spectaculaire en appel, elle est inéligible jusqu’en 2030.

La bataille ne fait pourtant que commencer. Le bras de fer entre justice, politique et médias est désormais au cœur du débat. La question centrale est claire : La présidente du RN pourra-t-elle contourner l’obstacle judiciaire pour rester une candidate en 2027 ? Ou bien ce jugement marquera-t-il la fin de son destin présidentiel ?

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