Henri : « Quand on vous tend une seringue en pleine agression, que fait-on ? On se défend, on fuit… ou on reste pétrifié ? »
Le mardi 12 août 2025, la ville de Dugny, en Seine-Saint-Denis, s’est réveillée au rythme d’un fait divers qui glace le sang. À l’arrêt Cité du Moulin, sur la ligne 249 de la RATP, un conducteur de bus, concentré sur sa mission, s’apprêtait à poursuivre sa tournée matinale. Rien, absolument rien, ne laissait présager l’agression qui allait survenir.
Selon les informations rapportées par Le Parisien, un individu s’est approché du conducteur avec un objectif clair : Lui voler sa sacoche. La scène s’est déroulée rapidement, mais avec une violence sidérante. Lorsque le conducteur a résisté, l’agresseur a sorti une seringue. Le geste fut brusque, précis, et la piqûre a traversé la peau du chauffeur comme un avertissement cruel.
Le bus est resté immobile, le silence troublé par les voix inquiètes des témoins. Le conducteur, sous le choc, a ressenti la brûlure de l’angoisse bien plus que celle de l’aiguille. Dans de tels cas, la peur n’est pas seulement celle de la blessure, mais aussi celle de l’inconnu : Qu’avait contenu cette seringue ? Était-elle propre ?
Les services de secours sont arrivés rapidement sur les lieux. Par mesure de précaution, la victime a été transportée à l’hôpital pour examens et prise en charge. La RATP, par la voix de sa direction, a réagi fermement, condamnant cet acte « inacceptable » et apportant son soutien total à l’agent agressé.
Sur place, le Groupe de Protection et de Sécurité des Réseaux a sécurisé la zone, tandis qu’une enquête a été ouverte pour identifier et interpeller l’agresseur. Cet incident soulève une nouvelle fois la question récurrente de la sécurité dans les transports publics en Île-de-France, où de nombreux conducteurs, agents et usagers sont confrontés chaque année à des actes de violence.
Au-delà des faits, cette agression illustre la tension qui règne dans certains secteurs. Les chauffeurs de bus, figures du service public, se retrouvent parfois en première ligne face à des comportements violents, imprévisibles et dangereux. Pour les syndicats, cet épisode renforce l’urgence de mettre en place des mesures de protection accrues : Caméras supplémentaires, renforts de sécurité, présence policière accrue dans les zones sensibles.
À Dugny, ce mardi-là, le quotidien d’un conducteur de la RATP s’est brisé en quelques secondes, rappelant que derrière chaque uniforme se cache un être humain, vulnérable, qui mérite de rentrer sain et sauf chez lui à la fin de son service.