Emballages attractifs, prix imbattables… mais ingrédients abjects : l’envers du décor des plateformes chinoises.

Cosmétique : Des matières fécales découvertes dans des crèmes vendues sur Temu et AliExpress !

CHOC

Une étagère virtuelle, lisse et lumineuse, comme une vitrine numérique où s’exposent des crèmes solaires à prix imbattables. Deux euros, trois euros, parfois moins. Sur Temu ou AliExpress, elles se vendent par milliers. Marques inconnues, emballages pastel, slogans séduisants – « Natural SPF 50 », « Ultra Light », « Safe for Sensitive Skin ». Tout respire la promesse de l’été, du soleil dompté sans ruiner son portefeuille.

Et pourtant, derrière ces tubes aux allures de dupes des grandes marques, se cachent des vérités glaçantes. Des vérités que le grand public découvre avec stupeur ce vendredi 12 juillet 2025, lorsque RMC et BFMTV publient une enquête saisissante : Du gravier, du sable, et même des excréments ont été retrouvés dans des crèmes et cosmétiques vendus sur ces plateformes chinoises.

Un nom, une voix d’expert : Dr Stéphane Pirnay

Toxicologue de renom, le docteur Pirnay n’en revient toujours pas. Lorsqu’il accepte d’analyser les composants de plusieurs cosmétiques venus de ces plateformes asiatiques, il s’attend à trouver des substances interdites, comme c’est déjà le cas dans bon nombre de contrefaçons. Mais ce qu’il découvre va bien au-delà de la fraude : Du sable, des résidus fécaux, du gravier broyé.

« C’est à peine croyable, mais certains produits contiennent des matières qui n’ont rien à voir avec la cosmétique. Pas d’agents actifs protecteurs contre les UV, parfois même pas de filtre solaire du tout. Et dans certains cas, nous avons trouvé des traces biologiques compatibles avec des excréments humains ou animaux. » déclare-t-il face caméra.

Ces révélations viennent secouer l’industrie et alarmer les consommateurs. Le danger ne se cache plus simplement dans les molécules chimiques douteuses, mais dans la matière brute, insalubre, souvent directement intégrée dans le produit comme charge de remplissage.

Des crèmes vendues en masse, des victimes invisibles

Ophélie, 27 ans, a fait les frais de cette tendance. Quelques heures après avoir appliqué une crème solaire commandée sur Temu, son visage la démange, des plaques rouges apparaissent. Elle pense d’abord à une allergie, jusqu’à ce qu’un dermatologue l’interroge sur la provenance exacte du produit. Quand elle comprend que le tube en question n’a jamais été testé dermatologiquement ni validé en Europe, il est déjà trop tard.

Ce n’est pas un cas isolé. D’après l’étude commandée par la Fédération des entreprises de la beauté et réalisée par le cabinet C-Ways31% des Français ont acheté au moins un produit cosmétique contrefait ou potentiellement falsifié cette année. Un chiffre vertigineux, qui révèle une tendance profonde, souvent alimentée par l’inflation, la méfiance envers les grandes marques, ou encore la recherche d’alternatives bon marché.

Mais le prix a un goût amer. Celui du risque, invisible, mais bien réel. Ces cosmétiques ne respectent aucune norme européenne, ne sont soumis à aucun contrôle sanitaire, et peuvent provoquer à court terme brûlures, allergies sévères, éruptions, mais à long terme, des dommages cellulaires irréversibles.

Le masque du luxe à prix cassé

Ces crèmes, ces fonds de teint, ces rouges à lèvres contrefaits ne ressemblent plus aux copies grossières d’autrefois. Ils imitent avec perfection les designs de marques de luxe, usurpent logos, polices, QR codes, et même des étiquettes de certification falsifiées. Ils séduisent en quelques clics, trompent les plus attentifs et échappent aux radars d’un système de régulation dépassé par l’ampleur de la fraude numérique transnationale.

Temu, AliExpress, Wish : Ces marketplaces géantes hébergent des milliers de vendeurs tiers, souvent insaisissables, sans nom réel ni adresse physique. Le consommateur croit acheter un produit noté 4,7 étoiles, il reçoit en réalité un flacon empli de substances dangereuses, souvent fabriquées dans des ateliers clandestins.

Appel à l’action : Vers une régulation d’urgence

Le docteur Pirnay le martèle : Il faut une réponse immédiate des pouvoirs publics. Il réclame des campagnes de sensibilisation nationales, un renforcement des douanes, et surtout, une responsabilité accrue pour les plateformes qui permettent l’exportation massive de ces produits.

« Il est inacceptable qu’un site basé en Asie puisse vendre à des mineurs européens des crèmes solaires sans protection UV, bourrées de composants toxiques. Ce n’est plus une fraude commerciale. C’est une mise en danger directe de la vie d’autrui. »

Face à cette alerte, les autorités françaises et européennes promettent d’ouvrir une enquête. Mais pour l’heure, les produits incriminés sont toujours en vente. Une simple recherche sur Temu suffit pour retrouver les mêmes flacons, les mêmes prix attractifs, les mêmes faux avis rassurants.

Ce que cache le vrai prix des faux cosmétiques

Trop beaux pour être vrais, ces cosmétiques à prix cassé nous rappellent une leçon essentielle : La peau est un organe, pas un laboratoire. Derrière le miroir du e-commerce se cache un marché parallèle aux règles floues, où les économies se paient souvent en santé.

Ophélie, comme tant d’autres, jure aujourd’hui de n’acheter que des produits contrôlés, labellisés, traçables. Une vigilance qui coûte plus cher… mais qui pourrait bien lui éviter le pire.

2 thoughts on “Cosmétique : Des matières fécales découvertes dans des crèmes vendues sur Temu et AliExpress !

  1. Pour croire qu’on va avoir des soins pour la peau peur 2 ou 3 euros, et pas de la merde, il faut vraiment être une conne.

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