Gros plan sur une voiture garée partiellement sur un trottoir, avec un pneu avant crevé à cause d’un petit dispositif métallique encastré dans le sol évoquant un système anti-stationnement, dans une rue urbaine calme.

Un boîtier qui « crèverait » les pneus des voitures mal garées : Mythe ou réalité ?

INSOLITE

Une petite boîte plantée au bord du trottoir, capable de crever les pneus des véhicules qui s’y aventurent — l’idée circule sur les réseaux. Quels sont les usages réels, les risques et la légalité d’un tel dispositif ? Enquête.

Un petit boîtier planté au ras du trottoir et capable, selon certaines vidéos virales, de crever les pneus des voitures garées dessus : L’image fait froid dans le dos et circule largement. D’où vient ce dispositif, comment il fonctionne et — surtout — pourrait-on le voir un jour installé en ville ?

Techniquement, des systèmes existent bel et bien : On parle parfois de boîtiers sphériques ou de petites herses encastrées qui, lorsqu’un véhicule appuie dessus, laissent apparaître des pointes ou une lame et endommagent les pneus. Des variantes plus lourdes, appelées herses anti-intrusion, sont déjà utilisées dans des contextes privés ou de sécurité (sites sensibles, accès contrôlés) pour immobiliser des véhicules non autorisés.

Pour autant, la présence d’une vidéo ou d’une rumeur ne signifie pas que ces dispositifs sont massivement ou légalement déployés dans l’espace public. Les vérifications menées par des médias montrent que certains modèles remontent à plusieurs années mais qu’il n’existe pas d’annonce officielle de municipalités françaises déployant des boîtiers conçus spécifiquement pour crever les pneus des véhicules mal garés sur les trottoirs. Avant toute installation, plusieurs contraintes techniques, juridiques et d’assurances se poseraient.

Sur le plan de la sécurité, le risque est double : Outre la crevaison elle-même (qui peut provoquer un accident si elle survient en circulation), l’utilisation d’un dispositif non visible ou mal signalé pose un danger pour les piétons, les cyclistes, et les véhicules d’urgence. Côté responsabilité, une crevaison causée par un équipement installé par une collectivité engagerait des questions complexes de responsabilité civile et administrative, si le dispositif appartient à un propriétaire privé (site, parking), la situation juridique est différente mais reste encadrée.

Enfin, face au stationnement illégal, des solutions alternatives et moins dangereuses existent : Giratoires, bornes fixes, renforcement des contrôles et amendes, réaménagements urbains ou dispositifs dissuasifs non destructeurs. Pour les mairies et urbanistes, la règle d’or est d’équilibrer efficacité et sécurité, en préférant des mesures visibles, proportionnées et légalement robustes.

En clair : Le principe technique existe, les herses et systèmes anti-intrusion sont de véritables équipements, mais l’idée d’un boîtier « qui crèverait à grande échelle » les pneus des voitures mal garées dans la rue reste, aujourd’hui, largement théorique et soumise à d’importantes limites pratiques et juridiques.

Source : Le Figaro

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