Hélène : « En appelant Les Républicains à quitter le giron macroniste pour s’allier avec le Rassemblement National, Éric Ciotti ne cherche-t-il pas à bouleverser tout l’échiquier politique français ? »
Le vent était glacial ce jour-là, mais l’atmosphère, elle, brûlait d’une tension politique rarement atteinte. Devant un parterre de journalistes, Éric Ciotti, costume sombre, cravate stricte, lunettes impeccablement ajustées sur le nez, a pris la parole. Sa voix, ferme et sans détour, a résonné comme un coup de tonnerre dans le ciel déjà orageux de la droite française : « Les Républicains doivent quitter le Macronisme et s’allier avec le Rassemblement National. »
Pour certains, c’était une trahison. Pour d’autres, une délivrance attendue depuis des années. Mais pour tous, c’était un moment historique.
La rupture avec le Macronisme : Un acte de guerre politique
Le mot « Macronisme » n’était pas choisi au hasard. Il ne désignait pas seulement Emmanuel Macron, mais tout un système politique : La coalition de centre-droit et de centre-gauche qui gouverne la France depuis 2017, absorbant peu à peu les nuances idéologiques pour former un bloc centralisateur.
En appelant à rompre avec cette logique, Ciotti ne s’attaquait pas uniquement au président, mais à tout un mode de gouvernance, accusé par ses détracteurs de neutraliser l’opposition et de diluer l’identité politique des partis traditionnels.
L’alliance LR-RN : Un tabou qui explose
Depuis des décennies, le Rassemblement National est considéré comme un partenaire infréquentable par la droite républicaine. Les discours officiels parlent de « digue » ou de « cordon sanitaire ». Pourtant, Éric Ciotti a décidé de briser cette barrière.
Dans son allocution, il a insisté :
« Nous avons plus en commun avec ceux qui défendent l’identité de la France qu’avec ceux qui l’effacent au nom du politiquement correct. »
Derrière ces mots, un calcul stratégique : Face à la montée inexorable du RN et à l’effritement électoral de LR, une fusion des forces pourrait devenir la seule alternative au bloc centriste.
Une droite française au bord de la fracture
L’annonce a provoqué un séisme au sein des Républicains. En quelques heures, les lignes de fracture se sont révélées au grand jour.
- Les partisans de Ciotti ont salué un « réalisme politique » et une « vision de long terme ».
- Ses opposants ont crié à la trahison, rappelant les valeurs fondatrices de la droite républicaine et rejetant tout rapprochement avec l’extrême droite.
Cette division n’est pas nouvelle, mais elle atteint désormais un point de rupture. Plusieurs ténors du parti ont publiquement exigé la démission de Ciotti.
Le précédent historique : Une recomposition déjà en marche
Les historiens de la politique le savent : Ce genre de bascule n’est pas sans précédent. En Italie, par exemple, l’alliance entre les post-fascistes de Giorgia Meloni et les conservateurs modérés a fini par mener la coalition au pouvoir. Ciotti, en fin stratège, ne l’ignore pas.
Son discours rappelle que le clivage gauche-droite s’estompe au profit d’une opposition entre mondialistes et souverainistes. Et dans cette configuration, une union LR-RN pourrait devenir la nouvelle matrice de la droite française.
Les conséquences : Vers un tremblement de terre électoral ?
Si un tel rapprochement voyait le jour, il pourrait rebattre totalement les cartes pour la présidentielle 2027. Un candidat unique LR-RN, soutenu par un bloc électoral solide, pourrait prétendre au second tour, voire à la victoire.
Mais le risque est tout aussi grand : Cette stratégie pourrait aussi faire exploser LR, vider ses rangs des élus modérés, et renforcer le clivage avec une partie de l’opinion.
Réactions : Entre applaudissements et cris d’alarme
- À droite : Certains élus régionaux se disent prêts à franchir le pas, évoquant « l’urgence d’unir les forces patriotes ».
- Au centre et à gauche : Indignation totale. Les mots « dérive », « compromission » et « extrême droitisation » reviennent dans toutes les tribunes.
- Chez les électeurs : Les sondages sont partagés, une partie des sympathisants LR approuvant l’idée, l’autre restant catégoriquement opposée.
Un pari risqué qui pourrait tout changer
En un discours, Éric Ciotti a redessiné les contours du débat politique français. Son appel à quitter le Macronisme et à s’allier avec le RN n’est pas qu’un coup d’éclat médiatique : C’est une stratégie de recomposition qui pourrait marquer la fin de l’ère des partis traditionnels.
Reste à savoir si ce pari conduira à une victoire politique… ou à la disparition pure et simple de LR.
👉 SOURCE : Article du site Internet Marianne.