👉 « Comment une grand-mère de 78 ans, en revenant de vacances et découvrant sa maison squattée, a-t-elle pu en arriver à jeter un nid de guêpes pour tenter de récupérer son bien ? »
Espagne – Un petit village catalan, Sant Martí de Tous, niché dans la province de Barcelone. Là, une histoire digne d’un roman à suspense a bouleversé le quotidien de ses habitants. Selon un article publié par MSN, une grand-mère de 78 ans, Montserrat Riera, a choisi une méthode pour le moins radicale afin de tenter de récupérer sa maison squattée : Jeter un nid de guêpes sur les intrus.
Tout commence par un retour de vacances qui devait être synonyme de repos et de sérénité. Après avoir profité de la célèbre Costa Brava, ses plages dorées et ses couchers de soleil flamboyants, Montserrat rentre dans son paisible village catalan. Mais ce qui l’attend dépasse l’entendement. À son arrivée, elle découvre que sa maison, son refuge, son havre de paix, n’est plus le sien. La serrure a été changée, et à l’intérieur, des inconnus se sont installés, sans aucun scrupule.
Le choc est immense. Comment accepter qu’après une vie entière de travail, à 78 ans, on ne puisse même plus franchir le seuil de sa propre maison ? La colère monte, un sentiment d’impuissance aussi. Car en Espagne, la loi est cruelle pour les propriétaires : Si le logement n’est pas la résidence principale, il est considéré comme une « simple usurpation », un délit mineur. Les procédures sont longues, souvent interminables, et les squatteurs peuvent rester des mois, parfois des années.
C’est dans ce contexte d’injustice et de frustration que Montserrat prend une décision inattendue. Près de sa porte, un nid de guêpes. L’idée surgit, insensée mais irrésistible : Utiliser la nature comme alliée. Avec courage et une bonne dose de témérité, elle s’en empare et, profitant d’une fenêtre entrouverte, le jette à l’intérieur de sa maison.
Les réactions ne se font pas attendre. Pris de panique, les squatteurs fuient quelques instants les pièces envahies par le bourdonnement menaçant des insectes. Mais, contre toute attente, ils ne quittent pas les lieux. L’opération, audacieuse mais risquée, échoue partiellement. La maison reste occupée, et la vieille dame, épuisée mais déterminée, voit son espoir s’effondrer.
« Je ne voulais pas leur faire de mal, mais c’est ma maison. Qu’ils partent. Sinon, je recommencerai, avec des guêpes, des abeilles ou n’importe quel insecte », confie Montserrat Riera, encore sous le coup de l’émotion. Ses mots résonnent comme un cri de détresse, mais aussi comme une déclaration de guerre.
Ironie du sort, ce sont désormais les squatteurs qui se disent victimes. Ils envisagent de porter plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Une situation absurde, presque surréaliste : Une grand-mère menacée d’être poursuivie en justice par ceux qui occupent illégalement son bien.
À cette injustice s’ajoute un autre obstacle : la maison n’est pas à son nom, mais à celui de son fils, Jordi, installé à Barcelone. Un détail qui complique encore la procédure judiciaire. La récupération du logement pourrait prendre des mois, voire des années, et pendant ce temps, les squatteurs profitent tranquillement de ce qui ne leur appartient pas.
Ce drame met en lumière le problème récurrent des squats en Espagne, où de nombreux propriétaires, lassés par des démarches juridiques interminables, n’hésitent plus à employer la manière forte. Mais à quel prix ? Car en franchissant la ligne de la légalité, comme l’a fait Montserrat, ils s’exposent à de lourdes conséquences judiciaires.
À Sant Martí de Tous, les voisins observent cette affaire avec inquiétude. Certains comprennent la colère de la vieille dame, d’autres s’inquiètent des représailles légales. Tous, en revanche, s’accordent sur un point : Cette histoire reflète le désarroi d’une génération de propriétaires démunis face à un système qui, trop souvent, protège davantage les occupants illégaux que les véritables détenteurs du droit de propriété.
Au crépuscule de sa vie, Montserrat Riera n’imaginait pas mener une telle bataille. Elle voulait simplement retrouver la sérénité de sa maison catalane. Aujourd’hui, elle lutte contre une double peine : Perdre son toit et risquer des poursuites. Une histoire à la fois tragique et révélatrice, symbole d’un combat bien plus large qui dépasse les murs d’une seule maison.