Vache et veau dans un pré corse – image d’illustration symbolisant l’affaire de maltraitance animale en Corse-du-Sud.

« On a tué ta mère » : Diffusion sur les réseaux sociaux d’un meurtre d’une vache et de son veau

ANIMAUX

Un geste d’une cruauté extrême filmé puis diffusé sur les réseaux : En Corse-du-Sud, quatre adolescents âgés de 15 et 16 ans ont reconnu avoir égorgé une vache, abattu son veau devant elle, puis partagé les images. L’enquête pour actes de cruauté est ouverte.

Une scène d’une violence rare a bouleversé la Corse-du-Sud en plein été. Quatre adolescents âgés de 15 et 16 ans ont reconnu avoir égorgé une vache, abattu son veau et filmé l’ensemble avant de diffuser les images sur les réseaux sociaux. L’affaire, qui suscite un immense choc dans l’île comme sur Internet, fait désormais l’objet d’une enquête pour actes de cruauté et sévices graves ayant entraîné la mort.

Les images, aujourd’hui introuvables mais largement commentées, montrent les jeunes en pleine mise en scène macabre. Vêtus de shorts et de t-shirts, ils apparaissent couverts de sang. La vache, allongée au sol dans une mare rouge, gît agonisante tandis que le veau tourne autour d’elle, désorienté. On entend l’un des adolescents hurler : « On a tué ta mère ! » avant d’abattre le veau à l’aide d’une arme à feu.

L’enregistrement, diffusé au cœur de l’été, a rapidement circulé sur diverses plateformes, provoquant indignation et dégoût. Face à la gravité des faits, la gendarmerie de Sartène a rapidement identifié et interpellé les quatre mineurs. Trois ont été placés en garde à vue dès le mercredi, un quatrième le lendemain. Tous ont reconnu leur participation à la scène filmée.

Le parquet d’Ajaccio a ouvert une enquête pour « actes de cruauté » et « sévices graves ayant entraîné la mort ». Ces infractions sont lourdement sanctionnées par le Code pénal, même lorsque les auteurs sont mineurs. Les adolescents ont été relâchés à l’issue de leur garde à vue mais restent au cœur de l’instruction, qui vise également à déterminer à qui appartenaient les deux animaux tués. À ce jour, le propriétaire des bovins n’a toujours pas été identifié.

Cet acte soulève de nombreuses questions. Comment quatre adolescents ont-ils pu orchestrer et filmer un geste d’une telle cruauté ? Pourquoi diffuser volontairement ces images choquantes sur les réseaux sociaux ? Ce passage à l’acte interroge autant sur la violence gratuite que sur la banalisation de l’horreur à travers le numérique.

La diffusion de ces images relance aussi le débat sur la responsabilité des plateformes, souvent impuissantes face à des vidéos supprimées trop tardivement. Pour de nombreux internautes, cette affaire montre un basculement inquiétant : Celui d’une adolescence qui, par provocation ou recherche d’attention, franchit les limites les plus fondamentales du respect de la vie animale.

Les associations de défense des animaux dénoncent un acte barbare et réclament des sanctions exemplaires, rappelant que la Corse est régulièrement confrontée à des cas de divagations de bovins mais rarement à une mise en scène aussi violente.

Alors que l’enquête suit son cours, beaucoup s’interrogent : S’agit-il d’un geste isolé ou d’un nouveau symptôme d’une société où la violence est transformée en spectacle ?

👉 SOURCE : Sud-Ouest

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